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Tourisme
Un pied dans chaque hémisphère (2) : notre globe-trotter Manex Barace de Colombie en Equateur
Un pied dans chaque hémisphère (2) : notre globe-trotter Manex Barace de Colombie en Equateur

| Manex Barace 848 mots

Un pied dans chaque hémisphère (2) : notre globe-trotter Manex Barace de Colombie en Equateur

Otavalo, scène de marché.jpg
Otavalo, scène de marché ©
Otavalo, scène de marché.jpg

Equateur, on change d’hémisphère !

Quelques informations générales sur le pays petit par sa superficie (271.000 km2 sur le continent, 283.520 km2 avec les îles Galapagos), une population de 15 millions d’habitants, très colorée puisque les criollos (blancs) ne représentent que 10% de celle-ci. Majoritairement les Equatoriens ont une ascendance inca, mais pas uniquement. 

Pasto, frontière équatorienne 

La piste en terre battue qui s’appelle pompeusement « aéroport de Pasto » se situe à une quinzaine de kilomètres de la frontière entre Colombie et Équateur. Import-export entre les deux pays, les camionnettes qui servent principalement au transport de marchandises peuvent accessoirement accepter des passagers dans la benne et les déposer au village. C’est jour de marché à Pasto. Animation au village, que j’ai le loisir de visiter de long en large en attendant l’heure d’une communication téléphonique avec le Pays Basque (décalage horaire, lignes téléphoniques limitées). Téléphoner depuis le fin-fond de la Colombie, et cela fonctionne ! C’est à pied que l’on doit aller jusqu’au poste-frontière d’Ipiales, après avoir troqué ses pesos colombiens pour des sucres équatoriens (du nom du général Sucre, contemporain de Bolívar). Simples formalités, tout comme le passage de la frontière.

Tulcán, Équateur

Le soleil est haut dans le ciel. Une fois passé le poste de douane, rien. Un chemin, du sable, des cailloux, des collines dénudées. Le premier village se trouve à des kilomètres. Marchons. Tulcán, premier village en vue a une particularité : la seule chose à visiter est le cimetière. Ce ne sont pas les niches superposées qui méritent le détour, mais les cyprès. Certains arbres sont taillés en forme de tête humaine, d’autres des animaux. Extra ! Quittons tout de même cet endroit désolé au plus vite. Ce n’est pas cet Équateur que je souhaite découvrir. Direction le sud du pays. Particularité des moyens de transport, utilisé quelque temps auparavant, à l’intérieur d’une fourgonnette ou sur la benne d’une camionnette où s’entassent du mieux que possible passagers et marchandises, animaux vendus ou achetés dans quelque marché. Cela se retrouvera partout en Équateur. Les fréquences des départs vers Quito sont particulières : on part dès que plus aucun paquet de marchandises ou une personne ne peut trouver place à l’intérieur du véhicule. Merci pour mes grandes jambes. C’est ainsi que j’ai fait connaissance de la population, en direction d’Ibarra.

Ibarra 

Pas grand-chose à raconter sur cette bourgade dont le nom sonne bien basque. Le musée local est fermé, je n’apprendrai rien sur l’histoire locale, son lien éventuel avec le Pays Basque, sauf de la bouche du curé, coiffé comme moi d’un béret. Les premiers colons européens venaient, croit-il, de Navarre. 

Otavalo 

Si je n’avais rien remarqué de spécial au village d’Ibarra, du fait du peu de gens rencontrés, j’ai été stupéfié par la population indienne locale à Otavalo. Ici ce tient le marché aux tissages le plus célèbre du pays. Mais question marchandage, rien à faire : les prix sont fixés par les coopératives et c’est à prendre ou à laisser !

Quito 

Capitale du pays, Quito se trouve à 120 kilomètres au sud d’Otavalo. Je l’ignorais, c’est en Équateur que se fabriquent les véritables chapeaux mal nommés de Panama ! Coiffure portée par presque tout le monde, hommes et femmes. Pour ma part je resterai fidèle à mon béret. Altitude : 2850 mètres. La meilleure vue depuis une colline baptisée « el Panecillo » (le petit pain) qui surplombe la ville, entourée de volcans, présents du nord jusqu’au sud du pays (Chimborazo, Cotopaxi, Cayambe sur la ligne équatoriale, Guagua Pichinza à proximité de Quito). Outre les éruptions volcaniques, les tremblements de terre sont également fréquents. Au temps des Incas le Panecillo était la colline du Soleil. Aucun vestige ne subsiste de la période inca, tout a été détruit pour « effacer toute trace de paganisme » par les Conquistadores. Les monuments les plus anciens aujourd’hui visibles datent donc de la conquête espagnole. Il s’agit essentiellement d’églises dont la cathédrale métropolitaine, de la place de l’Indépendance et de grandes maisons coloniales. Quelques rues étroites du Quito colonial sont agréables à parcourir à pied, à l’écart de la circulation et des désagréments de la « modernité ». Le centre colonial est classé au patrimoine mondial par l’UNESCO depuis 1978.

La nourriture ne diffère guère de celle des autres pays andins, à base de céréales, de viande de poulet et de nombreux fruits tropicaux dont certains inconnus en Europe. Le musée de l’Or se trouve en sécurité (?) au siège de la Banque centrale. Dans la banlieue nord de la ville a été érigé lors d’une expédition d’astronomes français voulue par le roi Louis XV un monument pour marquer la limite des deux hémisphères. Au parc de la « Mitad del Mundo » a été tracée une ligne jaune pour symboliser les deux hémisphères. Un pied au nord, un pied au sud, la photo préférée des visiteurs. Il semblerait que la véritable ligne marquant l’équateur ait été en réalité décalée de quelques dizaines de mètres pour des raisons pratiques lors de la construction du parc… Autour du monument de nombreuses attractions et un musée ethnographique ont été aménagés afin de promouvoir la culture équatorienne, et garder un peu de temps les touristes…

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