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Exposition
Les sculptures de Jacques Lasserre : une ode à la femme
Les sculptures de Jacques Lasserre : une ode à la femme
© DR - sculptures de Jacques Lasserre

| Anne de Miller-La Cerda 373 mots

Les sculptures de Jacques Lasserre : une ode à la femme

Les œuvres de Jacques Lasserre sont habitées par l’empreinte du père. Amoureux de son métier, le père de Jacques, Michel Lasserre communiqua sa passion à ses enfants qui embrassèrent des carrières artistiques. Une tradition familiale que Jacques - le frère cadet de Benoît - né à Dax en 1945, pérennise en travaillant la pierre et le bois dans son atelier du manoir de Narrosse dans les Landes. 

Avec son instrument, cet ancien enseignant de modèle vivant à l’école d’Art, formé aux Beaux-Arts de Bayonne et de Paris, taille des formes charnelles et laisse apparaître les veines du bois ou de la pierre pour donner une respiration à ces personnages féminin. « J’évide », dit-il, «  pour aller chercher le noyau intérieur, l’âme du bois et de la femme ! ». Inlassablement, il sculpte le corps féminin aux allures d’ange ou de centaure tout en mouvement qu’il transforme et stylise à partir d’une représentation figurative. Il n'en reste pas moins attaché à la tradition de la Vénus nue qui, de la Renaissance jusqu’au XIXème siècle n'a cessé de constituer le sujet prédominant.

Contradictoire, anticonformiste, au caractère indépendant, il n’appartient à aucun mouvement : « Voilà bien longtemps que je me suis affranchi des règles académiques et je me suis senti soulagé quand j’ai pris conscience que je ne répondais plus à la pesanteur des proportions ».

Indépendant mais s’enrichissant de l’expressionnisme de Modigliani avec ses formes toutes en rondeurs, Giacometti pour l’image statique en mouvement, Lipschitz et Picasso, pour leurs caricatures cubistes et Ingres pour son orientalisme. L’influence  de ce dernier se remarque avec la pose vue de dos d’ « Angélique », sculpture de bois à la peau naturelle veinée de noyer et au ludique clin d’œil « Ying et Yang » peints en aplats. Et Jacques, ce poète charnel termine son ode par « les femmes sont toutes belles mais je préfère les interpréter. Je ne copie pas. Je n’imite pas. Où serait alors la création » ?

Exposition « Jacques Lasserre, sculpter les corps, sculpter les âmes » du 14 décembre au 12 janvier 2020 de 14h à 18h30 – Crypte Sainte-Eugénie – Place Sainte-Eugénie – Ouvert tous les jours sauf le mardi - Entrée libre - Visites de l'exposition par l'artiste à 16h les dimanches 15 décembre - 22 décembre - 05 janvier - 12 janvier.

 

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