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Musée Bonnat : une délégation bayonnaise reçue par la directrice du Louvre
Musée Bonnat : une délégation bayonnaise reçue par la directrice du Louvre

| Baskulture / Yves Ugalde / ALC 993 mots

Musée Bonnat : une délégation bayonnaise reçue par la directrice du Louvre

Le début de la semaine a vu se dérouler une intense journée de travail au Louvre pour donner du corps et de la méthode au partenariat qui unit désormais le plus grand musée du monde au musée Bonnat-Helleu : Laurence Des Cars, la présidente du Louvre (photo de couverture), avait reçu la délégation bayonnaise avec, à ses côtés, les représentants des principaux départements de la célèbre institution.  

L'adjoint à la Culture bayonnais Yves Ugalde relate ainsi que "les têtes pensantes du Louvre, de l'Antiquité aux arts graphiques du XIXème siècle, attendaient les délégués bayonnais, clairement disposées à les aider à mieux renseigner encore les pièces que Bonnat et, plus près de nous, Helleu, nous a laissées. A porter aussi le nouveau rayonnement d'un de ses petits frères chéris du territoire national".  
Et Yves Ugalde de pouvoir maintenant affirmer, pour l'avoir clairement évalué lors de cette journée, que "la réouverture du "nouveau Bonnat" était attendue en haut lieu avec une effervescence particulière ; mieux même, vécue comme le retour à la lumière d'un joyau éteint depuis quatorze ans sur la couronne des plus beaux musées français".  

En effet, depuis la prise de fonction en 2021 de sa présidente-directrice Laurence des Cars, le musée du Louvre œuvre à renforcer son action territoriale, en mettant ses savoir-faire au service des collectivités qui s’engagent pour le rayonnement culturel de leur ville, et plus spécifiquement pour la modernisation de leurs musées, comme c'est le cas du musée Bonnat-Helleu : rappelons qu'une convention de partenariat avait été signée à Bayonne en novembre dernier par la Présidente-directrice du musée du Louvre, Laurence des Cars, et par le Maire de Bayonne, Me Jean-René Etchegaray.

Ainsi, à un an et demi de la réouverture du Musée Bonnat-Helleu, la Ville de Bayonne et le musée du Louvre mettent en oeuvre un partenariat-cadre d’une durée de cinq ans, s’articulant en deux temps :  
- 2023-2025 : le renforcement des collaborations et des échanges scientifiques pour accompagner la réouverture du musée, et en particulier son chantier des collections (participation à la campagne de restaurations, échanges sur le parcours muséographique, productions scientifiques communes).  
- 2025-2028 : la définition concertée d’une programmation scientifique et culturelle, qui pourra prendre la forme de prêts du musée du Louvre en résonance avec la collection du musée Bonnat-Helleu et l’organisation d’expositions temporaires qui pourront donner lieu à des accords de co-commissariat, avec la participation exceptionnelle du musée du Louvre.

Laurence des Cars salue ce partenariat : « Je me réjouis que le musée du Louvre, qui appartient à tous les Français et expose autant d’œuvres en ses murs qu’en dehors de Paris, continue d’affirmer sa vocation territoriale avec ce nouveau partenariat. Le Louvre ne pouvait pas manquer le rendez-vous de la réouverture du musée Bonnat-Helleu, avec lequel il entretient des liens historiques, pour mettre en lumière cette collection unique au cœur de Bayonne et du Pays Basque ».

Musée Bonnat-Helleu le patio restauré selon.jpg
Musée Bonnat-Helleu le patio restauré ©Brochet-Lajus-Pueyo ©
Musée Bonnat-Helleu le patio restauré selon.jpg

Les collections de l'Emir et les Olympiades parisiennes

Quant à notre adjoint à la Culture Yves Ugalde, il note encore à propos de ses contacts avec les représentants du Louvre l'échange qu'il avait pu avoir au déjeuner avec une des cadres du musée, "manifestement de la garde rapprochée de la présidente Laurence des Cars" qui revenait d'Abou Dhabi où elle avait accompagné sa nouvelle ministre Rachida Dati, avant de rejoindre dès son retour le président Macron à l'Elysée.  
Il s'agissait de la réception de l'Emir du Qatar "dont les collections personnelles sont parmi les plus colossales du marché de l'art international.  
Ça vaut bien un dîner à la maison, non ? D'autant qu'on sait l'importance du rôle diplomatique que les Emirats jouent dans le conflit béant du Moyen-Orient. Culture et diplomatie : c'est vieux comme le monde...  

Ma vis-à-vis à table m'a fait part de l'imminence d'une exposition du Louvre sur l'Olympisme et ses racines antiques, pour accompagner les JO de Paris, en rêvant, avec beaucoup de prudence toutefois, d'un véritable impact sur les supporters des Jeux dont elle m'a dit qu'il n'avait été qu'anecdotique à Londres pour la National Gallery, lors des Jeux anglais.
Elle m'a surtout signifié un élément dont je voulais m'ouvrir à vous : les deux seules performances physiques qui caractérisent une forme d'exception et même de supériorité de l'être humain sur le monde animal, et sans que les animalistes s'en offusquent surtout, sont le lancer et la course d'endurance. C'est pourtant vrai !"

Et Yves Ugalde de préciser encore à propos de Pierre de Coubertin que "lorsqu'il s'était mis en tête de puiser aux fondamentaux des premières Olympiades pour leur donner une suite moderne, il avait exhumé ces deux dimensions en réveillant en priorité, par voie de conséquence, d'un sommeil oublieux, le javelot et le marathon.
Encore une fois, le sport sans culture n'est qu'un moment de transpiration, voire de dépassement physique un peu vain. Voir le Louvre vouloir rappeler au monde entier, par cette toute prochaine exposition de pièces antiques uniques, que ce rendez-vous de Paris a des racines universelles touchant aux fondements mêmes de la transcendance des facultés du corps, a quelque chose, je trouve, de puissamment généreux. Ça c'est la France ! si vous me permettez cet accès patriotique.  

Quel écho cette exposition fondamentale et, paraît-il, puissamment esthétique, qui va débuter fin mars, aura-t-elle sur les masses menées par le bout du nez par des tour-operators prêts à bouger leurs groupes comme des pions sur l'échiquier sponsorisé des stades ? Relatif sans doute. Mais pourtant, l'essentiel, au sens premier du terme, de ce qui va se vivre à Paris, sera dit au Louvre.  
Faute d'avoir bondi à temps sur des places qui se vendaient à prix d'or - pas vraiment celui des médailles - j'irai me glisser sous la pyramide de verre, ma couverture à moi, pour aller à la rencontre de ce qui a construit la quintessence du Barnum d'aujourd'hui. Peut-être la meilleure façon de trouver du sens au grand tapage qui se prépare"...

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