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Patrimoine
Le Mont Urgull à Saint-Sébastien
Le Mont Urgull à Saint-Sébastien

| Anne de Miller-La Cerda 506 mots

Le Mont Urgull à Saint-Sébastien

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Estampe du Mt Urgull ©
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En se promenant sur le Mont Urgull au milieu d’une végétation exotique et luxuriante, le visiteur, pourra découvrir les ruines de l’ancien fort du château de la Mota érigé par Sancho VII le Fort / Santxo azkarra à la fin du XIIème siècle.

Rappelons également qu'il ne reste plus que quelques jours pour voir l'exposition sur le Mont Urgull au musée San Telmo. Une collection d'estampes et de pièces témoigne des transformations et de l'évolution de la ville de Saint-Sébastien mettant en exergue son importance historique.

 Ce n'est qu'en 1180 que le roi de Navarre Sancho VI le Sage fonda la ville, la déplaçant vers son emplacement actuel, bien défendu par le mont Urgull qui protégeait le port des vents du nord.
Le nom Urgull (qui signifierait peut-être"orgueilleux") est d'origine gasconne, comme plusieurs toponymes donostiar (gentilé de Saint-Sébastien), en particulier Polloe, Aiete, Miramon, Ulia, etc., car au moment de la fondation de Saint-Sébastien en 1180, le Mont Urgull était déjà occupé par une population majoritairement gasconne. 

A 123 mètres au-dessus du niveau de la mer, Urgull est un sommet situé entre la vieille ville (Alde Zaharra/Parte Vieja) de Saint-Sébastien et la rivière Urumea avec sa Promenade Nouvelle (Paseo Berria/Paseo Nuevo), le long de la plage de la Concha en bordure de l'Océan.
Sur son promontoire sont conservées des fortifications qui cernaient complètement l'ancienne ville.

Dans la partie haute, le château de la Mota était constitué au XVIème siècle d’une haute tour d'hommage bordée de cubes de bolado aux coins et d'une barbacane à l'ouest pourvue de trois chapelles, la plus haute consacrée au Christ de la Mota, surmontée d"une statue de plus de 10 mètres, a été réalisée par Federico Coullaut vers 1950. La seconde sert de piédestal à l'image emblématique du Sacré-Cœur (Sagrado Corazon).
Lors de sa grande destruction, en décembre 1688, la foudre frappa l'édifice en tuant quatre soldats de sa garnison et endommageant plusieurs maisons de la ville.
En 1719, une importante armée française sous le commandement du duc de Berwick assiégea Saint-Sébastien, forçant la population donostiar à se réfugier dans le château.
Lors de la guerre d'Indépendance, les troupes napoléoniennes occupèrent la ville en 1808. Elles seront expulsées à la fin de la guerre par les troupes anglo-portugaises du duc de Wellington, qui incendièrent et dévastèrent presque totalement Saint-Sébastien fin août/début septembre 1813, commettant des atrocités envers la population, tout en laissant les soldats français évacuer le fort sans dommages (il est vrai que la soldatesque espagnole au sein des troupes de Wellington reprochait aux Donostiars leur manque de résistance aux "occupants" napoléoniens).
Jusqu'à la fin du XIXème siècle, le mont Urgull, forteresse défensive marque l'identité et le développement de la ville.
Aussi à l'aide de loupes agrandissant les détails, sont dévoilées à l'exposition du musée San Telmo,  plus de 80 gravures du XVIème au XIXème siècle, mettant en scène les divers acteurs de chaque époque. 

Jusqu’au 17 janvier 2021, exposition "le Mont Urgull" au Musée San Telmo (Plaza Zuloaga, 1, à San Sebastian) Ouverture du mardi au dimanche, de 10h à 20h / Entrée: 6 €

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