Dans le cadre de la 8ème édition de cette Quincena Musical Andante qui marquera une étape samedi 5 août à 21h à l’église Saint-Pierre de Saint-Pée-sur-Nivelle, le Chœur de femmes d'Easo présente un programme de musique religieuse non liturgique, axé sur le répertoire français pour chœur et piano des XIXe et XXe siècles.
L'occasion d'apprécier les différentes approches chorales de thèmes religieux et spirituels qui transcendent les métiers : dévotion, intériorité, humilité et espérance s'entrelacent créant des textures polyphoniques d'une grande beauté.
« L'Invitation à louer Dieu » a été composée par Hector Berlioz entre 1860 et 1868 ; c'est une adaptation de « Sœur Monique », un rondo écrit pour clavecin par François Couperin au XVIIIème siècle. Le texte invite à "consacrer nos mélodies et nos concerts au créateur de l'univers".
Le cycle de chansons de Gioachino Rossini est dédié aux trois vertus théologales : la foi, l'espérance et la charité. Publiée à Paris en 1844, sa polyphonie, dépourvue de décors, nous introduit dans un climat qui permet de comprendre l'appel chrétien à élever les actions vers Dieu.
On entendra également une version chorale du « Repentir » que Charles Gounod avait composé à l'origine pour mezzo-soprano et orchestre, alors qu'il approchait de la fin de sa vie. Une dernière phrase qui invite à contempler la mort par le repentir et l'humilité.
La pièce « Cantique de Jean Racine », quant à elle, composée par Gabriel Fauré à l'âge de dix-neuf ans, est basée sur une paraphrase de Jean Racine d'un hymne de matines, en hommage au célèbre dramaturge du Grand Siècle sous Louis XIV. Une louange sous forme de chant qui monte au ciel.
Quant aux « Poèmes Évangéliques » de Cécile Chaminade, ils avaient été composés en 1903 sur la base de poèmes d'Edouard Guinand, poète et librettiste français de renom qui avait développé son côté artistique parallèlement à sa carrière d'avocat et de haut fonctionnaire.
Issue d'une longue lignée de marins et d'officiers et dotée dès son plus jeune âge d'une grande sensibilité musicale, Cécile Chaminade – malgré quelques réticences paternelles, contredites heureusement par l’instinct maternel de l’épouse – devra en partie sa formation au voisinage (à Bougival) de Georges Bizet, de vingt ans son aîné, mais dont la mère s'était liée d'amitié avec celle de Cécile : la jeune musicienne sera surnommée « mon petit Mozart » par l’auteur de Carmen !
Les centaines d'œuvres de cette compositrice prolifique témoignent d'une sensibilité mélodique et poétique particulière, dues à sa grande érudition.
On relira à ce propos l’article érudit et plein de sensibilité "Cécile Chaminade, musicienne à corps et âme" écrit par Yves Bouillier dans notre « Lettre » du 4 mars 2021 :
https://www.baskulture.com/article/ccile-chaminade-musicienne-corps-et-me-3750
Le Coro Easo, à l'origine un chœur d'hommes fondé en 1940 à Saint-Sébastien pour la diffusion de la musique populaire basque, a gagné sa célébrité en interprétant un très large répertoire de chant choral classique sur les plus grandes scènes mondiales et en collaborant avec des formations internationales, tels les orchestres Symphonique d'Euskadi, National de France, Philharmoniques de Londres et de Bordeaux, de l'Opéra de Paris, du Capitole de Toulouse, etc., sous la direction de grands chefs, d'Igor Stravinsky à Tugan Sokhiev en passant par Marek Janowski, Jesús López-Cobos et Arturo Tamayo...
Chœur de femmes d'Easo samedi 5 août à 21h à l’église Saint-Pierre de Saint-Pée-sur-Nivelle Entrée : 20 euros (5 euros jeunes jusqu'à 18 inclus) réservations Offices de tourisme du Pays Basque.
