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Danse
La Belle et la Bête, à l'encre de la lumière des danseurs
La Belle et la Bête, à l'encre de la lumière des danseurs

| Anne de Miller La Cerda 430 mots

La Belle et la Bête, à l'encre de la lumière des danseurs

Pour Noël, après le succès de Cendrillon, Thierry Malandain met en scène  La Belle et la Bête.

« La Bête et la Bête », cette œuvre « à l'encre de la lumière » de Jean Cocteau 1946, fut tirée de celle que Marie-Jeanne Leprince de Beaumont (XVIIIème siècle) avait empruntée à Gabrielle-Suzanne de Villeneuve.

Contée par le poète, l’œuvre de Cocteau se métamorphose en un monde fantastique. Un récit que tout le monde connaît mais dont il convient de rappeler le fil. Un père de famille en voyage s’était égaré dans la forêt quand un étrange château se profila à l’horizon. Près de la demeure, il cueillit une rose. Apparaît soudain le propriétaire du château, un monstre à moitié humain, doté de cinq pouvoirs symboliques : la rose synonyme de beauté, la clé d’or, secret de la connaissance, le miroir lié au passage d’un monde à un autre, le cheval blanc évoque la course du temps, et le gant représente la main de l’artiste et son devoir dans le sens noble du terme…

Ainsi, afin d’être délivré de la Bête, le père doit sacrifier l’une de ses filles. Il choisit d’envoyer Belle au château. D’abord épouvantée par la Bête, Belle dépasse les apparences pour s’éprendre de ce cœur pur, mettant ainsi en lumière sa beauté. À la fin, les deux mondes finissent par se réunir et les deux personnages se fondent en un seul. La Belle et la Bête sont sauvées : « l’amour est l’agent de la révélation et de cette métamorphose ».

Ce récit fantastique rappelle qu’à Biarritz en 1949, Jean Cocteau avait créé (avec entre autres le marquis d’Arcangues) le Festival du Film Maudit, premier festival du film d'auteur. Produire du rêve inspiré de la mythologie, voilà ce que le poète souhaitait transmettre à son public. Jean Cocteau écrira à ce sujet : « L’art ne vaut à mes yeux que s’il est la projection d’une morale ».

Aujourd’hui, Thierry Malandain a retranscrit « la Belle et la bête » en un ballet néoclassique : Claire Lonchampt danse la Belle tandis que Michaël Conte interprète la Bête. « Sous un soleil ardent, tous deux - éblouis de la splendeur du beau - se retrouvent dans le mensonge riant du conte », termine avec ironie Thierry Malandain qui restera éternellement jeune tout comme Cocteau de par son œuvre !

Les 21, 22 et 23 décembre 2016 au Palais des Festivals à Biarritz , 23 avenue Foch -Tél : +33 5 59 22 44 66

Horaire : 20:30
Tarifs : Tarif plein: 35 €
Tarif Réduit (1) : 28 €

Anne de Miller La Cerda
VISUEL /LaBelle et la Bête© Olivier Houeix & Yocom

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