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Billet d'humeur
Christianophobie ordinaire sous nos fenêtres : jusqu’à quand va-t-on la supporter ?
Christianophobie ordinaire sous nos fenêtres : jusqu’à quand va-t-on la supporter ?

| Alexandre de La Cerda 1395 mots

Christianophobie ordinaire sous nos fenêtres : jusqu’à quand va-t-on la supporter ?

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Le cadavre du sacristain à l'église d'Algesiras, à droite l'assassin islamiste marocain ©
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Mercredi dernier 25 janvier, le Marocain Yasin Kanza avait semé la panique à l'intérieur et à l'extérieur des deux églises d'Algésiras sur la côte andalouse. A l'aide d'une grande machette, il avait fait le tour du quartier en effrayant les habitants. L’islamiste âgé de 25 ans s’était d’abord rendu à la chapelle Saint Isidore de l’église de Santa María Auxiliadora où, après avoir détruit divers objets, il avait exigé des paroissiens qu'ils se convertissent à l'Islam, avant de poignarder le vicaire salésien Antonio Rodríguez, 74 ans, qui célébrait alors la messe vespérale. Après l'avoir grièvement blessé (le prêtre a été hospitalisé dans un état critique), il est parti "en courant", selon des témoins, vers l'église de La Palma, où l'Eucharistie venait de s’achever et où le sacristain Diego Valencia débarrassait la table de l'autel, tandis que des paroissiens priaient : le Marocain est d’abord monté sur l'autel en jetant à bas les peintures religieuses et les bougies, puis tué le sacristain qui lui demandait de partir, et blessé quatre autres personnes. Il était sous le coup d’une expulsion pour se trouver en Espagne en situation irrégulière.

Cet djihadiste de 25 ans a finalement été arrêté par la police après s'être rendu dans une troisième église, qui était fermée.
Selon l'agence Efe, Yasin Kanza a crié "mort aux chrétiens" et "Allah est grand" en menant son attaque contre les deux églises d'Algésiras. Dans le petit entrefilet prudentissime qu’il consacre à l’évènement, le quotidien « Sud Ouest » se contente d’indiquer : « l’assaillant était vêtu d’une djellaba et a « crié quelque chose » au moment de l’attaque »... 

Ces crimes horribles rappellent ceux commis le matin du 29 octobre 2020 à la basilique Notre-Dame de Nice (survenus treize jours après la décapitation du professeur Samuel Paty par un islamiste).
A Nice, la première victime sera une femme de 60 ans égorgée à l'intérieur de la basilique. La deuxième victime âgée de 54 ans, le sacristain de la basilique, mortellement blessé à coups de couteau à la gorge, également retrouvé dans la basilique, il aurait eu 55 ans le lendemain. La troisième victime, une femme de 44 ans franco-brésilienne, mourut dans un bar près de la basilique, où elle s'était réfugiée après avoir été blessée
L'auteur de l'attaque, Brahim Issaoui, âgé de 21 ans, était un Tunisien connu pour des faits de droit commun – violence et drogue – qui avait été récupéré par un bateau de secours italien et arrive à Lampedusa pour être pris en charge par la Croix-Rouge italienne et emmené par le bateau d'une ONG, la GNV Rhapsody, qui transporte près de 800 migrants de Palerme à Bari, et radicalisé dans le courant de l'année 2018. Les enquêteurs avaient trouvé à l'intérieur de la basilique l’arme du crime, un couteau avec une lame de 17 cm, un sac de vêtements, un mus’haf du Coran et deux téléphones, ainsi que deux couteaux non utilisés. Aux forces de l'ordre tentant de le neutraliser, l'islamiste criait d'un air menaçant « Allahu akbar » !

Et toujours à Nice l’année dernière, en avril, c’était un prêtre qui était attaqué un dimanche matin à l’église Saint-Pierre-d’Arène où il célébrait la messe. Peu avant l’office de 10 heures, l’homme, entré dans l’église, portait « plusieurs coups de couteau au prêtre » selon l’Agence France-Presse. Et l’on notait « l’extraordinaire courage d’une religieuse, sœur Marie-Claude, intervenue alors que l’agresseur continuait de poignarder le père Christophe. Elle lui avait arraché le couteau tout en étant blessée à l’avant bras » !

L'éradication du patrimoine chrétien

Point n'est besoin de rappeler toutes les actions des divers groupuscules hostiles aux chrétiens, visant à interdire des crèches de la Nativité par-ci, ou enlever des sculptures par-là... Il y a encore la destruction du patrimoine chrétien : ainsi, deux églises ont encore été victimes d’incendies à Paris, ces derniers jours :
- Notre-Dame de Fatima, dans le XIXème arrondissement, visée par un premier acte criminel le 17 janvier, puis de nouveau le 22 : « La porte de l’édifice aurait été aspergée d’un liquide inflammable. Un feu aurait ensuite été allumé à l’aide de journaux », rapporte « Le Parisien ».
- Saint-Martin-des-Champs, rue Albert-Thomas, dans le Xème. Là, « un feu a été allumé avec des morceaux de bois devant la porte principale. Cette fois, les dégâts ont été plus importants. Le feu s’est en effet propagé à l’intérieur »

L’Observatoire du patrimoine religieux a ainsi dénombré 29 églises incendiées en quatre ans :
- la cathédrale de Rennes, le 12 juillet 2020.
- la cathédrale de Nantes, le 18 juillet 2020.
- la collégiale d’Avesnes-sur-Helpe, le 5 avril 2021.
- l’église Saint-Aubin à Romilly-la-Puthenay, le 17 avril 2021.
- l’église saint-Pierre-Saint-Paul à Lille, le 3 mai 2021.
... et beaucoup d'autres, encore, la liste est longue !
https://www.patrimoine-religieux.fr/rubriques/gauche/edifice-menace/11-eglises-incendiees-en-1-an 
Sans oublier (toujours à Paris) l’incendie à l’église Saint-Sulpice en mars 2019, ou encore, en avril dernier, celui de l’église orthodoxe Saint-Séraphin-de-Sarov dans le XVème... 
… Et on attend toujours le résultat de l’enquête sur l’incendie de Notre Dame. Un seul fait interroge les scientifiques : le plomb fond à moins de 400°C, mais se vaporise à 1700°C, une température énorme. Il semble bien qu’il y ait eu vaporisation à Notre Dame, puisqu’il a fallu commencer par dépolluer. Comment expliquer ce fait ? Est-il courant qu’un telle température puisse avoir été atteinte sans agents accélérateurs et qu’un simple mégot ait pu contribuer à allumer le feu ? Il faudra bien qu’on réponde un jour à cette question qui est un simple fait physique. 

Commentaire des lecteurs d’un média parisien : 
- « La persécution planétaire des chrétiens devient un fait réel. Il suffit de se poser la question, qui a intérêt de s’acharner sur cette religion, pour en connaître la réponse.
Une porte de mosquée brûle à Bayonne par le fait d’un vieil homme sénile et là c’est la vistavision de tous les médias, déplacement de ministres etc.. pour les églises circulez il n’y a rien à voir ».
- Alors que (l’ancienne) ministre Madame Bachelot préconise la destruction des églises les plus récentes dans un premier temps, que les atteintes contre les chrétiens dans le monde atteignent des chiffres impressionnants dans la plus grande indifférence, que l’enquête sur l’incendie de la cathédrale de Notre Dame de Paris n’aboutit pas, que l’histoire de notre pays est foulée aux pieds quand elle n’est pas déformée, et que pendant ce temps-là une autre culture venue d’ailleurs se met en place avec, il y a à peine 60 ans, deux mosquées, à présent, elles dépassent les 3000, en augmentation constante, nos églises - un des plus beaux patrimoines français - subissent des agressions inadmissibles dans le plus grand silence de la presse. Quant le Chef de l’Etat transforme un dicton comme celui de remettre la mairie au centre du village alors que l’on dit le clocher de l’église, il est plus que grand temps de réagir.

Réagir ? La presse ne semble guère donner le ton face à cette avalanche d’agressions...
Que trouvait-on par exemple ce jeudi, au lendemain du drame d’Algesiras, à la « Une » de « La Croix » (L'essentiel à midi) ?
- Cisjordanie : neuf Palestiniens tués lors d’un raid israélien
- Énergies renouvelables : les élus locaux auront le dernier mot
- Les actes antisémites ont baissé en 2022 selon le décompte du Crif
- Festival d’Angoulême 2023 : « La BD a été trop longtemps faite par des hommes, pour des hommes »
- À vif / Jeux olympiques : faut-il bannir les athlètes russes de Paris 2024 ?
- Santé : jusqu’où peuvent aller les laboratoires pour recruter des testeurs de médicaments ?
- Douches, sanitaires, lave-linge… Comment les Français consomment-ils l’eau ?

Visiblement, l'assassinat d'un sacristain en Espagne et l'agression violente d'un curé au nom d'« Allah le miséricordieux » n'avait pas l'heur d'émouvoir la miséricorde de mes confrères du quotidien (encore catholique... ou chrétien ?)... « La Croix » !

Dernière minute :
L’enquête ouverte suite aux incendies de trois églises parisiennes avance. Un homme d’une quarantaine d’années a été interpellé mercredi après-midi. Il est soupçonné d’avoir mis le feu à la porte d’entrée de l’église Saint-Laurent, dans le Xe arrondissement et placé en garde à vue. Il s’agirait d’un Ukrainien, soupçonné d’avoir commis un incendie devant l’église Saint-Laurent, à Paris (Xe), dans la nuit du 24 au 25 janvier. Les quatre tentatives d’incendie sur les églises Notre-Dame-de-Fatima (XIXe), visée à deux reprises les 17 et 22 janvier, Saint-Martin-des-Champs (Xe) touchée le 18 janvier, puis Saint-Laurent, visée mercredi vers 5 heures du matin, ne seraient pas toutes reliées à ce même individu...

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Eglise orthodoxe Saint-Séraphin-de-Sarov dans le XVème ©
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Eglise Saint-Martin-des-Champs dans le Xème ©
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