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L'exposition de la semaine
Bilbao : Le surréalisme de Max Ernst au musée des Beaux Arts
Bilbao : Le surréalisme de Max Ernst au musée des Beaux Arts

| Baskulture/ Anne de M de La Cerda 675 mots

Bilbao : Le surréalisme de Max Ernst au musée des Beaux Arts

Le musée des Beaux Arts de Bilbao a reçu en prêt un ensemble exceptionnel de 54 œuvres de Max Ernst (Brühl, Allemagne, 1891 – Paris, 1976) (1), l'une des figures majeures de l'art contemporain, clé de l'origine et du développement du mouvement surréaliste. Conservé pendant cinq ans, cet ensemble d'oeuvres datées entre 1922 et 1928, comprend 14 peintures, 6 dessins et 34 phototypes qui font partie du célèbre dossier Histoire naturelle. Ces pièces,  Ce parcours de l'exposition met en valeur l'originalité créative d'Ernst.  Les œuvres sont issues d'une collection privée d'origine espagnole basée à Londres, dont a hérité son actuel propriétaire, petit-fils du prestigieux galeriste anglais Aram Mouradian (Southport, 1892-Paris, 1974). 

A l'occasion de la commémoration de la publication en 1924 du premier Manifeste surréaliste d'André Breton (le poète adhéra malheureusement au parti communiste français), les années 1920 furent une période   créative, au cours de laquelle l'art et le monde des idées embrassèrent les transformations provoquées par l'exploration de territoires tels que l'inconscient, le rêve et l'imagination, qui se situent au-delà de la raison dans lesquels Max Ernst fit proliférer son imagination..

Bien qu'il soit une figure centrale du surréalisme et qu'il ait influencé l'art espagnol grâce à la diffusion de son œuvre dans des revues spécialisées et à sa participation à des expositions de l'époque (à l'Ateneo de Tenerife en 1935 et au Musée d'Art Moderne de Madrid en 1936 à l'initiative de son directeur, le critique d'art de Bilbao Juan de la Encina), Max Ernst est peu représenté dans les collections publiques espagnoles. Deux œuvres sont conservées au Musée National Centre d'Art Reina Sofía et quatre au Musée National Thyssen-Bornemisza, auxquels s'ajoute désormais cet ensemble extraordinaire, désormais déposé au musée de Bilbao.

Dans les premières années et jusqu'au milieu des années 1930,  Max Ernst travaille avec le galeriste anglais  Mouradian qui le fit connaître en organisant ses deux premières expositions surréalistes individuelles en 1926 et 1927. C'est précisément cette relation, d'abord professionnelle puis amicale, entre le peintre et le galeriste qui est traitée dans le Cahier du Musée 4 à travers un texte écrit par l'écrivain et philosophe Georges Sebbag, considéré comme l'un des plus grands spécialistes du mouvement surréaliste. 


Jusqu'au 30 juin Exposition Max Ernst période 1922-1928 au musée Beaux Arts de Bilbao - Salles 18 à 20.

(1)Biographie de Max Ernst  : Peintre, sculpteur et auteur d'œuvres influentes dans le monde du collage et de l'art graphique, Max Ernst était (Brühl, Allemagne, 1891 – Paris, 1976), un artiste autodidacte. Il avait étudié l'art, la philosophie, la littérature et la psychiatrie à l'Université de Bonn et avait commencé sa carrière artistique dans la première décennie du XXe siècle, s'intéressant aux langages de l'expressionnisme et du cubisme.  

Après la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il combat, il rejoint le groupe dadaïste de Cologne et maintient des contacts avec ceux de Berlin, Zurich et Paris. Durant cette période, il réalise ses premiers collages et photomontages, exposés en 1921 à la librairie parisienne Au Sans Pareil, propriété d'André Breton et Simone Kahn. En 1922, il s'installe à Paris, où il devint une figure  du mouvement surréaliste pour son imagination créatrice et sa capacité à incorporer de nouvelles techniques dans son travail, comme le frottage – dont on lui attribua l'invention - , le grattage ou la décalcomanie – inventée en 1935 par le peintre espagnol Óscar Domínguez.  

En 1938, il quitta le groupe surréaliste et s'installa à Saint-Martin d'Ardèche, ville au nord d'Avignon. Lors de la Seconde Guerre mondiale est déjà en cours, arr^été pui libéré, il réussit à partir aux États-Unis où il épouse la collectionneuse et mécène new-yorkaise Peggy Guggenheim. Max Ernst vit à New York où, aux côtés de Marcel Duchamp, André Breton et de nombreux intellectuels français[14], il prépara le terrain à l'expressionnisme abstrait. Plus tard, il vivra quelques années en Arizona avec l'artiste surréaliste américaine Dorothea Tanning. En 1953, il revient à Paris, déjà une figure de renommée internationale.

Légendes visuels : 
Fleurs-écailles (1925) - Collection particulière

Mains aux oiseaux (1925) - Collection particulière

Les mains aux oiseaux - 1925 - Collection particulière .jpg
Les mains aux oiseaux - 1925 - Collection particulière .jpg ©
Les mains aux oiseaux - 1925 - Collection particulière .jpg

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