La grande époque de Biarritz sous le Second Empire et l'histoire de la Chapelle Impériale, son monument le plus authentique, racontées par Alexandre de La Cerda dans son livre "Napoléon III, Eugénie et la chapelle impériale de Biarritz" que les Éditions Askatasuna viennent de rééditer sous une toute nouvelle forme (illustrations, maquette, etc.) précisément pour la messe en mémoire du Prince Impérial qui y sera célébrée comme chaque année ce dimanche 1er juin à 18h30.
À peine évoque-t-on le nom de Biarritz que déjà deux silhouettes altières se hissent par dessus les toits d'un palais dont c'est peu dire qu'il a des allures impériales ! Selon la postface de l'écrivain et homme de médias Jean-Pierre Alaux (l'auteur, entre autre, de la série "Le sang de la vigne"), l'infatigable entrepreneur Napoléon III et Eugénie la divine inspiratrice demeurent, encore et toujours, l'âme de Biarritz. Avec la rigueur et le souci de l'anecdote qui marquent chacun de ses ouvrages, Alexandre de La Cerda nous réconcilie avec le couple impérial qui n'a jamais cessé d'être victime de "calomnies allant du ridicule à l'odieux", selon l'expression qu'emploie dans sa préface Jean-Claude Lachnitt, Secrétaire-général de la Fondation Napoléon.
Sans posséder le génie fulgurant de son célèbre oncle, Napoléon III avait des qualités de cœur et d'intelligence le rendant apte à s'adapter à son époque et même à l'installer dans la modernité. Saura-t-on enfin combien le couple impérial a grandement contribué au rayonnement économique et artistique de la Côte Basque ?
Avec érudition et d'une plume inspirée, dans un livre bien illustré de 80 pages, Alexandre de La Cerda place Biarritz au cœur de cette épopée singulière dont l'unique et authentique vestige réside dans la chapelle impériale, cet édifice religieux aussi miniature que composite, où se conjuguent les réminiscences romano-byzantines et hispano-mauresques, reflet de cet art du pastiche symbolisant si bien le style Second Empire.
Sans la bienveillance de Napoléon III doublée de la ferveur d'Eugénie, Biarritz pourrait-il prétendre à d'autres ambitions que celles d'un port de pêche ? Aussi ces passionnantes chroniques illustrent-elles d'un jour nouveau les fastes d'antan et les titres de gloire dans lesquels, aujourd'hui encore, Biarritz se drape pour éblouir l'Europe du XXIème siècle.
L'Académie des Jeux Floraux avait attribué son Prix de la fondation Henri Fayolle à cet ouvrage lors de sa première édition, et le sénateur-maire de Biarritz Didier Borotra avait félicité son auteur : « intéressant, utile, bien écrit comme d’habitude, je l’ai lu avec un réel plaisir et beaucoup d’intérêt (…) continuez dans la belle voie où vous vous êtes engagé. Didier. »
Pour sa part, l’essayiste et historien renommé Ghislain de Diesbach « ayant réuni jadis une vaste documentation sur le Second Empire croyait tout savoir sur la période et les souverains. Eh ! Bien vous m’apprenez beaucoup de choses… C’est dire assez l’intérêt à la lecture de cette étude dont j’ai vivement conseillé l’achat à différents amis ayant l’occasion de séjourner à Biarritz... ». Non sans éveiller également l’intérêt de François de L’Espée, à l’époque président des éditions Tallandier, et de beaucoup d’autres...
("Napoléon III, Eugénie et la chapelle impériale de Biarritz" d'Alexandre de La Cerda, Éditions Askatasuna, 22 €)
L’auteur : créateur en 1978 de Radio Adour Navarre, l’une des premières radios régionales françaises, qu’il dirigera pendant près de dix ans, Alexandre de La Cerda est également journaliste, chroniqueur historique et critique musical et d’art dans la presse française et espagnole. Lauréat de l’Académie française (1997), de l’Académie des Jeux Floraux (dont il est membre, ainsi que de l’Academia de la Diplomacia del Reino de España), Prix Renaissance des Arts (2015), Prix d’Honneur de la Culture basque (Ville de Bayonne & Eusko Ikaskuntza, 2000) et Prix du Biltzar des Écrivains basques (2010), il préside le Prix littéraire des Trois Couronnes.
Les Éditions Askatasuna : cette nouvelle maison d’édition est née à Lahonce en 2024. Son ambition éditoriale est de puiser et de s’enraciner dans l’Euskadi tout en s’ouvrant sur la littérature étrangère. La liberté revendiquée des Éditions Askatasuna est celle d’aller où bon leur semble ! Ainsi, l’histoire, les traditions et la culture du Pays Basque, mais aussi la poésie, le roman policier et les nouvelles étrangères se déclineront en autant de collections qui s’enrichiront au fil du temps.
"Napoléon III, Eugénie et la chapelle impériale de Biarritz" d’Alexandre de La Cerda est une réédition d’un ouvrage épuisé, qui reste un incontournable pour la connaissance de l’histoire de Biarritz. Il ouvre la collection « Histoire ». Il s'agit de la deuxième sortie des Éditions Askatasuna, après l'album "Arcangues, aquarelles" de Fabrice Moireau sur des textes de Michel d’Arcangues, Sophie Cazaumayou et Mano Curutcharry (voyez l'article suivant, d'Anne de La Cerda). Et la prochaine publication sera un roman policier traduit du géorgien, "La porte de Gandja" d’Abo Iashaghashvili (à paraître).