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Patrimoine
Nouvelle Aquitaine : l'agriculture de notre pays européenne, et nationale
Nouvelle Aquitaine : l'agriculture de notre pays européenne, et nationale
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| François-Xavier Esponde 772 mots

Nouvelle Aquitaine : l'agriculture de notre pays européenne, et nationale

Un rappel de la réalité agricole dans notre grande région Nouvelle Aquitaine : les chiffres sont là, et contredisent le marasme ambiant en matière d’agriculture en Nouvelle Aquitaine par rapport à la France et à l’Europe. Car l’Aquitaine reste la première région agricole de France et d’Europe. Avec ses douze départements, sur une surface de 840 000 km2, elle représente 15,5 % du territoire national avec ses quatre millions d’hectares cultivés et sa forêt prégnante de 2,8 millions d’hectares existante.
Une réalité physique et économique correspondant aux chiffres d’affaires réalisés : 10,5 milliards d’euros, au premier premier rang tant en France qu’en Europe.

1 - La diversité des productions se partage à raison de 69 % pour le domaine végétal, et 31 % pour les productions animales.
La géographie de la Nouvelle Aquitaine permet de cultiver ses larges plaines et de produire de la vigne à l’infini de Bordeaux à Cognac et d’Irouléguy à Monein/Jurançon, au Tursan et au-delà.
Dans le sud de la région prédomine l’élevage, en sus des 1,3 million d’hectares consacrés aux cultures du maïs, du blé et des oléagineux.
Ainsi, le vin est de toute première importance avec 16 % d’exploitations viticoles et reste la première orientation professionnelle de l’exercice de leur fonction. Une surface imposante de 228 000 hectares est consacrés à cette production, dont 90 % de vignes inscrites en Appellation d’Origine Protégée. Au vin s’ajoutent les eaux de vie, l’armagnac et le cognac (dont 97 % des récoltes sont, pour cette dernière, destinées à l’exportation).

2 – En matière d’élevage, 54 % de la profession agricole s’y consacre et pour les 3/4 d’entre eux, il s’agit de leur activité principale. Le reste étant qualifié de polyculture et de poly-élevage dans la branche concernée. On ne saurait omettre de citer le Pays Basque et le Béarn ainsi que le Limousin dont les éleveurs, particulièrement qualifiés, occupent dans ce domaine une place privilégiée en Nouvelle Aquitaine.
Le traitement des produits agro-alimentaires n’étant pas totalement localisé dans la région même, l’industrie de transformation/salaison des viandes produites se fait parfois hors de la région en fonction des réseaux de diffusion existant dans ces filières.
Les caprins pour le lait sont produits dans les Deux Sèvres et la Vienne, terres d’élevage réputées pour ces spécialités.
Bien que la viande porcine ne représente que 2% de la production régionale, les volailles 7 %, les canards et les poulets constituent toutefois un domaine de production important pour la Nouvelle Aquitaine.
Faut-il rappeler enfin les 720 Km de littoral aquitain et les 38 % de production de coquillages autour de Marennes - Oléron et Arcachon, les moules de la Baie d’Aiguillon, qui représentent une contribution importante de l’actuelle « agriculture » maritime.

L’agriculture en Nouvelle Aquitaine compte et pèse indéniablement dans l'économie du pays et en Europe. Elle représente une réalité sociale importante soumise aux aléas de facteurs démographiques du moment, comme en d’autres régions agricoles soumises aux mêmes conditions. Mais la profession trouve ses solutions, telles que l’emploi saisonnier des demandeurs de travail des villes et des périphéries urbaines...

Une activité en croissance.
L’agriculture en Nouvelle Aquitaine est jugée de qualité selon les catégories imposées par la législation appliquée des indicateurs de productions géo-protégées, particulièrement pour les productions viticoles : les spécialités traditionnelles protégées, les Appellations d’Origine réglementées selon leur provenance géographique, les « Labels Rouges », et autres Appellations d’origines protégées qui s’appliquent en particulier à la production issue de la viticulture. Sans oublier l’arrivée d’une agriculture bio de plus en plus attractive, la seconde en France, et qui instruit ses propres règlements et obéit à ses lois du marché.
Ce travail de production initial développe à terme des entreprises agro-alimentaires qui les classent à la première place du secteur industriel de la région et la troisième en France métropolitaine.
Une richesse patrimoniale de la flore et des espèces animales vivantes d’ancienne origine, en ces régions de production et de transformation, qui constituent pour le pays et l’Europe une indéniable marque d’authenticité, précieuse à notre époque.
On ne saurait évaluer cet espace environnemental sans mentionner la forêt, la première en France, composée de feuillus, de douglas et d’épicéas. Ainsi que les chênes, hêtres, châtaigniers et peupliers dans une sylviculture où 62 % des espèces appartiennent aux feuillus. Et les agronomes poursuivent encore des créations nouvelles d’espèces résistantes aux intempéries, aux changements climatiques en cours. Mentionnons encore la place dans l’économie du pin maritime qui couvre de manière dense les territoires du sud de la Nouvelle Aquitaine.
L’agriculture en Nouvelle Aquitaine constitue ainsi une « vitrine » importante, tant pour les Européens que pour les autochtones qui profitent de cette économie, vivifiante pour le futur  de l’environnement durable de la région.

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