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Patrimoine
Manex Barace : Tour du monde 2019 (7ème partie)
Manex Barace : Tour du monde 2019 (7ème partie)
© Manex Barace

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Manex Barace : Tour du monde 2019 (7ème partie)

Toujours assoiffé de revoir certains endroits du globe qui lui avaient beaucoup plus dans le passé, et en découvrir d’autres qu’il regrettait de n’avoir pas découverts, un nouveau projet s’est concrétisé au printemps 2019, « avant que le passeport de notre infatigable journaliste / globe-trotter (et chanteur du groupe Oldarra) ne soit périmé »… Après un séjour au Sri-Lanka, au Japon, en Malaisie et en Nouvelle-Zélande, nous le suivons cette semaine en Californie :

Dimanche 21 avril 2019 :
Aéroport international de Los Angeles, bureau de location de voitures de la société Alamo. Presque prêt à partir à l’aventure ! Deux GPS : celui installé dans la voiture (en Anglais), et réglé à ma demande pour aller jusqu’à l’hôtel Best Western à Hollywood par un employé de la société Alamo à la sortie du parking, l’autre au format téléphone, paramétré en Français par la personne de l’accueil (celle qui ne m’a pas très bien compris pour le contrat…). Beaucoup de circulation et il me semble passer et repasser plusieurs fois dans les mêmes rues de cette immense ville. Enfin, après deux tentatives, je pénètre dans le parking de l’hôtel où immédiatement il m’est signalé qu’il existe un service obligatoire de Valet (= voiturier) qui s’occupe du stationnement des véhicules des clients. Cela a un coût, 20 $US par jour. De toute façon il n’est pas possible de faire autrement, ici comme plus tard lors de mon périple dans les Etats de l’Ouest Américain.
Par chance je n’aurai pas trop à attendre pour prendre possession d’une chambre et une fois les formalités d’enregistrement effectuées, je m’apprête à partir pour une visite découverte de Los Angeles. Afin d’éviter de possibles désagréments et d’obligatoires pertes de temps pour me déplacer et stationner la voiture, achat d’un « tour » bien qu’un peu cher (84 US$ pour une demi-journée de visite-découverte de la ville et environs). Au moment de partir, il est 11 heures, LA frayeur du voyage en cherchant mon passeport. Je l’avais sorti, ainsi que ma carte bancaire, à la réception. J’ai beau fouiller, pas de passeport… Départ pour l’excursion quand même, mais le cœur n’y est pas. La réceptionniste est certaine de m’avoir rendu le précieux document… Et je n’ai même pas ma carte d’identité, en cours de renouvellement.
Rentré en fin d’après-midi plutôt déçu par le déroulement de la visite. A l’exception de quatre arrêts (alors que le programme en prévoit cinq) le minibus ne ralentit presque pas alors que le chauffeur-commentateur signale des endroits connus (des Américains surtout) et ne s’arrête jamais là où j’aurais aimé pendre des photos… J’aurai quand même jeté un coup d’œil (une demi-heure à chaque arrêt prévu pour « achats » ou « restauration ») sur les plages réputées de la périphérie de L.A., Santa Monica et Venice (mais, quand on connaît les plages d’Aquitaine…), la vue sur la colline qui surplombe Hollywood et son nom écrit en grosse lettres blanches, visible à des kilomètres depuis l’observatoire du Mont Griffith et surtout traversé (sans s’y arrêter ni prendre des photos) les collines de Beverley Hills et Bel Air où se cachent dans la nature les somptueuses demeures de gens célèbres. C’était d’ailleurs au sujet de leurs propriétaires que Georges, chauffeur-accompagnateur-commentateur insistait dans ses commentaires, destinés aux touristes Américains. Quant au fameux boulevard d’Hollywood où sont incrustées les étoiles au nom des stars, le client est prié de les découvrir par lui-même (ce que j’ai appris en descendant du bus) puisque le point de départ du bus touristique démarre justement sur ce boulevard…
Downtown L.A., centre historique de la mégapole ne présente guère d’intérêt sauf pour les amateurs de gratte-ciels et magasins de luxe, découvert juste pour déposer quelques clients. Fatigué après une trentaine d’heures de voyage depuis le départ de Nouvelle-Zélande, déçu par l’excursion, mais heureux d’avoir retrouvé mon passeport, rangé à sa place habituelle mais que je n’avais pas vu ce matin. Au lit à 20 heures, demain commence l’aventure dans l’Ouest, au volant d’une voiture dont je ne connais trop les finesses, mais dont j’apprendrai vite la conduite automatique. Un régal. La première (et longue) étape me conduira à travers la Californie du sud, le Nevada et l’Arizona, jusqu’au sud du Grand Canyon.
Lundi 22 avril 2019 :
Réveillé avec le soleil à 6h30. Petit déjeuner frugal avant de quitter le Best Western Plus. Depuis mon départ de Toulouse, toutes les étapes en Asie avaient été préparées (et plutôt bien) par Connaisseurs du Voyage. Durant cette semaine, tout ou presque est pensé (par moi) mais rien n’est complètement « ficelé », à part les nuitées d’hôtel. Me voici à la fois organisateur et bénéficiaire. Affiché au compteur de ma Ford de location 1141 miles lors de la prise à l’aéroport de Los Angeles. Sur la carte le trajet est facile : Los Angeles - parc national du Grand Canyon - Las Vegas - parc national de Yosemite et restitution du véhicule à San Francisco. Avec l’assistance de deux GPS, celui équipant le véhicule, que je ferai programmer en Anglais chaque matin avant de prendre le départ, et l’autre sur un Smartphone, avec les instructions en Français. Il n’est pas encore 9 heures du matin lorsque le « Valet » (Voiturier) sort la voiture du garage. Cécilia, la réceptionniste de l’hôtel qui est hispanophone annule les 20 $US des frais du parking après que je lui ai fait part de ma déception lors de l’excursion d’hier, chaudement recommandée par elle.
Circulation très dense dans le sens des départs de la mégapole. Ralentissements et bouchons durant de nombreux miles. Pratiquement 9 heures de route pour atteindre à la nuit tombée dans la région de l’entrée sud du Grand Canyon mon hôtel, le Grand Canyon Plaza. Un peu de pluie lors du franchissement d’un petit col situé à 4000 pieds d’altitude. Ciel partagé ensuite. Au plus chaud de la journée le thermomètre de la voiture affiche 88° Fahrenheit, 58 ° Fahrenheit (combien en degrés Celsius ?) dans les montagnes. Malgré le soleil le vent est froid. C’est encore l’hiver ici et certaines routes sont toujours fermées à la circulation. Moi qui pensais pouvoir barboter et me relaxer dans la piscine (extérieure), c’est raté, elle est fermée pour quelques semaines encore… J’apprendrai demain matin qu’il y en a une (chauffée) à l’intérieur d’un des bâtiments de l’hôtel, que je me propose de découvrir au retour de ma visite au Grand Canyon. Pour l’heure, une énorme pizza arrosée de limonade chez le Pizza Hut du village avant de prendre un peu de repos.
Mardi 23 avril 2019 :
Temps ensoleillé mais venteux. La température ne dépassera sans doute pas les 15° Celsius au meilleur de la journée aujourd’hui encore. Droit d’entrée à acquitter pour pénétrer dans le parc national, 35 $US par voiture. A plusieurs cela aurait été une affaire ! J’aurais peut-être été bien inspiré de venir dans une des navettes gratuites qui assurent la liaison depuis le village, péage de 20 $US par personne ? Et ensuite ? Une fois sur place je découvre que tout est très bien organisé pour les visiteurs avec des navettes qui font des boucles entre les divers endroits intéressants à découvrir. Navettes Orange, Bleue, Rouge circulent d’un endroit à un autre. J’en profite à plein. Mon Nikon aussi.
Bientôt 19 heures et le soleil ne semble pas désireux de se coucher. L’heure pour moi de rentrer. Tant pis pour les photos de Sunset des cartes postales. Je me contenterai de quelques 150 clichés pris aujourd’hui, souvent peu différents. Dîner frugal à l’hôtel après une bonne demi-heure de relaxation dans la piscine Jacuzzi, temps partagé avec deux jeunes Madrilènes en vacances aux USA et une dame américaine très fière de parler de sa « magnifique maison », située sur une île privée à Miami… Dont elle assure la location de chambres.
Mercredi 24 avril 2019 :
Encore une grande journée de conduite sur les autoroutes ou voies rapides. Départ du Grand Canyon à 9h30 et arrivée à Las Vegas à 17 heures. Juste un arrêt pour la nuit pour couper en deux le long trajet vers le parc national de Yosemite. Une occasion de rouler sur plusieurs dizaines de miles sur la mythique route 66 et, manque de chance d’être bloqué à plusieurs reprises par des travaux sur la route. Arrêts forcés, la circulation étant alternée sur des portions de plusieurs dizaines de miles à chaque fois. Constatation que les conducteurs américains sont en général courtois, sauf si on se trompe de file, et sont très patients au volant. Je ne connaissais de Las Vegas que le quartier où est située la gare routière, où j’étais resté quelques heures seulement entre deux cars Greyhound lors d’un grand voyage d’un mois en 1984.
En arrivant à bon port grâce à mes GPS en cet après-midi, je suis effrayé par la densité de la circulation. Chaleur (le thermomètre de ma Ford affiche une température extérieure de 94° Fahrenheit) et fatigue due à la tension constante au volant, cette ville que l’on découvre en sortant du désert ne m’attirera guère avec cette ambiance « enfer du jeu » permanente, à tous les coins de rues (d’avenues plutôt), dans tous les immeubles dont les rez-de-chaussée sont des bars ou des casinos. En arrivant en plein soleil à l’hôtel Luxor (groupe MGM) une fois trouvé le garage payant pour la voiture, pour accéder à la réception il faut traverser une immense salle où le bruit des machines à sous est infernal. Encore d’autres salles où règnent les « bandits manchots » à traverser pour arriver à la tour où est située ma chambre, au 34e étage, après un dédale de couloirs. Bruits, musiques 24 heures sur 24, cela ne me plait guère. Quelques photos tout de même sur le fameux STRIP qui traverse la ville sur des kilomètres. L’hôtel Luxor étant situé à une extrémité de la ville, au sud d’après mes GPS (!) quelques centaines de mètres de « découverte » suffiront à mon bonheur. Des pyramides d’Egypte en ce qui concerne mon hôtel, une (pâle) copie d’immeubles abritant hôtels et casinos (l’un ne va pas sans l’autre) voulant rappeler Manhattan avec son Empire State Building, sa Chrysler Tower, sa statue de la Liberté revêtue d’un tee-shirt publicitaire d’une célèbre marque de bière, l’hôtel Excalibur dans le style des châteaux de chez Disney, une tour Eiffel… Je ne me trouve pas l’envie (ni la force) de continuer pour approcher les copies de monuments italiens que je devine au loin… Fatigué et assoiffé. Heureusement les bars se suivent et se ressemblent, tout comme les supérettes ouvertes jours et nuits. J’avais bien aperçu plusieurs piscines dans les jardins de mon hôtel mais, pas de chance, elles sont privatisées ce soir et je n’ai pas le Sésame pour y accéder… Pas envie de zapper pour essayer de trouver quelques infos en français à la télé. Au lit donc. Heureusement les chambres sont bien insonorisées… Pour demain une nouvelle longue journée sur les routes (heureusement le plus souvent en excellent état, ce qui fait que j’ai tendance à appuyer un peu trop sur la pédale…) en direction du Parc national de Yosemite. Retour en Californie, après l’Arizona et le Nevada. Le beau temps est prévu dans les états de l’Ouest des Etats-Unis jusqu’à la fin de la semaine, mais l’hiver joue souvent les prolongations et certains accès sont toujours fermés à la circulation, notamment dans les montagnes que je dois normalement traverser.
Jeudi 25 avril 2019 :
Mauvaise habitude ? Peu dormi cette nuit encore. Définitivement je n’aurai pas aimé cette ville qu’est Las Vegas, ou plutôt cet ensemble d’immeubles-casinos, véritable « lieu de perdition ». Tout y est fait pour que le visiteur vide le contenu de son portemonnaie et « fasse chauffer » ses cartes bancaires (les Américains semblent les collectionner) au plus vite. L’hôtel Luxor, comme ses semblables je suppose, est une gigantesque tirelire, une véritable machine à dépenser. Dès l’enregistrement à la réception, paiement de taxes et impôts (une première) soit 50 $US à acquitter « cash ». Bienvenue à Las Vegas ! Je suis prévenu, 10 $US seront également à régler pour le garage (pas d’autre possibilité de toute façon, c’est soit le service du « Valet » (voiturier) soit les parcmètres à alimenter à distance par paiement par carte bancaire. Je ne connaissais pas mais c’est possible aussi chez nous aussi ? Chambre immense, deux lits qui pourraient recevoir quatre personnes, une salle de bain avec baignoire et douche pour deux personnes également. Le luxe. Par contre seulement un petit tube de dentifrice, un shampoing et une mini-savonnette, pas de cafetière et sachets de café de thé et café (contrairement à beaucoup d’hôtels plus bas de gamme), pas de réfrigérateur non plus. Le client est invité à garder son portemonnaie à portée de main. Quelques visiteurs chanceux gagneront (peut-être) le Jackpot à Las Vegas. Tant mieux pour eux. Pour la grande majorité cette ville-casinos est une machine à dépenser…
Au diable l’avarice, petit-déjeuner buffet à 22 $US avant de prendre la (longue) route et je logerai ce soir près de l’entrée du Parc national de Yosemite. Investissement du matin amorti ! Comme beaucoup d’autres clients du restaurant décoré comme il se doit de motifs égyptiens, je remplis ma bouteille d’eau fraîche et mon sac de quelques viennoiseries et fruits pour consommer ultérieurement.
GPS réglés, valise dans le coffre, départ du garage vers 10 heures, après vérification au portillon que je me suis bien acquitté de tous droits et frais de parking. Après 10 heures sur les autoroutes, j’arriverai vers 20 heures à Oackhurst, hôtel Best Western Plus Yosemite Gateway, sur la Highway 41. Problèmes récurrents sur la route avec mes deux GPS. Mal réglés ? A plusieurs reprises je suis invité à rebrousser chemin et perds plus d’une heure à essayer de trouver la bonne route car systématiquement je me retrouve en direction de Las Vegas…

 

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