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Littérature
« Life-éditions » : fondées par Guillaume d’Alançon au service de la famille
« Life-éditions » : fondées par Guillaume d’Alançon au service de la famille

| Alexandre de La Cerda 1146 mots

« Life-éditions » : fondées par Guillaume d’Alançon au service de la famille

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Nikita Krivochéine et Mgr Corneille, métropolite de Tallinn et d'Estonie, son codétenu dans les camps de Mordovie ©
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Le Père Smirnov avec G. d'Alançon ©
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Ces éditions sont nées dans un climat difficile, alors que la Chrétienté assiste à la décadence de l’esprit familial encouragée par des lois dites « bioéthiques », et en réalité liberticides, voire suicidaires pour l’avenir de l’humanité. Dans cette ambiance délétère, un véritable « combattant » ne désespère pas : depuis des années, Guillaume d’Alançon lutte pied à pied pour la famille. Marié et père de famille nombreuse, après des études en philosophie, communication et médiation, un poste dans une communauté de communes (chef du service relations avec la population pendant trois ans, puis en charge de la culture), il devint secrétaire de l’évêque de Bayonne Mgr Aillet, avant d’être délégué de l’Académie diocésaine pour la vie. 

L’occasion de publier chez Artège son livre d’« Entretiens avec le Cardinal Burke, un cardinal au cœur de l’Eglise » : Guillaume d’Alançon avait fait la connaissance du prélat américain lors du Colloque international pour la vie qu’il avait organisé au Bellevue à Biarritz : « J’avais admiré sa défense enthousiaste de la vie, depuis la conception jusqu’à la fin naturelle. Je l’ai revu, depuis, à plusieurs reprises et c’est ainsi que s’est forgée une amitié et l’idée est venue d’écrire ce livre d’entretiens », m’avait-il alors confié. 
Des pèlerinages sur les traces des bienheureux Louis et Zélie Martin, un livre d’entretiens avec feu le Père Smirnov qui était chargé de la famille au sein du Patriarcat de Moscou… et après avoir lui-même publié un certains nombres d’ouvrages, en particulier sur la spiritualité des Chartreux, le voilà qui fonde une maison d’éditions « dédiée essentiellement au soutien aux problématiques rencontrées dans la famille d'aujourd'hui »

« Life-éditions » est caractérisée par son « attachement aux valeurs qui fondent le respect des personnes, spécialement des plus fragiles ».

Parmi les meilleures ventes : "Marie qui refait les couples", "Couples réveillez votre amour!", "Traverser le cancer", "Avec Marie trouver l'âme soeur", "éduquer un enfant difficile",  "accueillir le vieillissement"
Diffusion dans toute librairie ou achat en ligne sur le site : https://www.life-editions.com/

Une « expérience » soviétique

Désormais directeur de l’Institut pour la Famille en Europe, Guillaume d’Alançon a publié récemment les mémoires de Nikita Krivochéine « Des miradors à la liberté : Un Français-Russe toujours en résistance ». 
Au dire de l’auteur, il s’agissait de combler un manque de parutions « sur la période qui a suivi les évènements de Budapest et le Festival de la jeunesse de 1957 ».
Voici la présentation de l’ouvrage sous forme de dialogue : Nikita Krivochéine répond ainsi aux questions de Guillaume d’Alançon :

- Au nom du respect des droits de l'homme, on est aujourd'hui face à un déni du droit à la vie et à chercher la vérité en conformité avec sa conscience. Vous qui avez souffert pour vos convictions, que doit être selon vous le rôle de l'Etat, mais aussi des médias ?

- L’Eglise enseigne que le Droit Divin prime sur les codes et les lois que se donnent les sociétés. Il est légitime de refuser à suivre un ordre peccamineux. Il y a eu à Katyn des militaires qui n’ont pas accepté de participer à la tuerie des prisonniers polonais. 
L’Eglise enseigne que le Droit Divin prime sur les codes et les lois que se donnent les sociétés. Il est légitime de refuser à suivre un ordre peccamineux. Il y a eu à Katyn des militaires qui n’ont pas accepté de participer à la tuerie des prisonniers polonais.

- Vous avez connu Alexandre Soljénitsyne, qu'aimeriez-vous lui écrire comme dédicace si vous aviez pu lui offrir votre livre ?

- J’aurais essayé de lui dire que la lecture d’Ivan Denissovitch, puis de l’Archipel a été un tournant dans ma manière de percevoir la Russie. Peu avant mon départ d’URSS j’ai rencontré Soljenitsyne qui m’a dit approuver ma décision. Qui a été pour moi très douloureuse. J’aurais dit dans ma dédicace que ne fût-ce qu’un peu j’ai réussi à m’en tenir à ses préceptes. 

- Qu'est-ce que le courage pour vous ? 

- Faire de son mieux pour ne pas montrer qu’on a peur. 

- Vous ne cachez pas votre attachement à la religion de vos pères : à l’issue de cette période pascale, quel message d'espérance voulez-vous transmettre ? 

- Que les fêtes pascales que j’ai vécues dans la prison de la Loubianka et dans les camps m’ont été bien plus qu’un réconfort, une certitude. J’ai rencontré dans « les zones » des codétenus admirables et j’en suis reconnaissant à la Providence. J’en parle dans le livre. 

- Que diriez-vous aux français qui peinent face à la crise des valeurs, à la crise du sens, sur fond de crise économique, et qui ne savent plus à quel saint se vouer ? 

Que les pénombres n’ont pas vocation à durer, qu’il suffit amplement de ce qui s’est maintenu de nos certitudes aujourd’hui. L’Espoir est une grande vertu, demain sera un autre jour. Les difficultés de maintenant sont peu de choses à comparer avec la guerre froide et la menace communiste. 

- Enfin, une dernière question, quelle est l'icône que vous préférez, celle qui a recueilli vos prières pendant les heures sombres de votre vie ?

- Celle de la Mère de Dieu de Vladimir, elle s’est imprimée dans ma mémoire, combien de fois sa vision m’a soutenu, m’a épargné le désespoir. Et l’icone de Saint Séraphin de Sarov, protecteur de notre famille, priant dans la forêt, agenouillé sur une pierre pendant de longs mois .

L’auteur : un itinéraire franco-soviétique

Nikita Krivochéine est né à Paris en 1934. Son grand-père fut ministre de l’agriculture de l’empereur Nicolas II. Son père, Igor Krivochéine, officier dans l'armée blanche du général Wrangel est un héros de la résistance aux bolchéviques qui émigra en France en 1920, résista au nazisme et fut déporté à Buchenwald.

En 1948, Nikita rejoint l’URSS avec ses parents qui pensaient retrouver une Russie apaisée. Peu après leur arrivée, son père est arrêté et envoyé dans un camp de travaux forcés où il retrouve Soljenitsyne. Nikita parvient à suivre les cours du prestigieux Institut des langues étrangères de Moscou et travaille comme traducteur. Il est arrêté en 1957, coupable d’avoir envoyé au journal le Monde une chronique sur l’intervention soviétique en Hongrie, en réaction à un article de Vercors à la gloire du régime et de l’URSS. Il est à son tour envoyé dans les camps après avoir passé de longs mois dans les prisons du KGB.

En 1971, il peut enfin revenir en France grâce à l'intervention personnelle du président Pompidou. Ses parents le rejoignent en 1974. Il effectue alors une carrière d’interprète auprès de différentes organisations internationales. 
Des miradors à la liberté constitue un témoignage exceptionnel de l’un des derniers survivants du goulag soviétique, comportant notamment un écrit inédit de Soljénitsyne dont Nikita Krivochéine fut l’interprète et l'ami. C’est aussi un acte d’espérance et une sévère mise en garde contre les tentations totalitaires de notre temps. 

« Des miradors à la liberté : Un Français-Russe toujours en résistance » de Nikita Krivochéine chez LIFE éditions, 192 pages, 22 €

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Life-éditions ©
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