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Patrimoine
Cambo : le colloque de l’été consacré à  l’histoire en perspectives d’avenir
Cambo : le colloque de l’été consacré à  l’histoire en perspectives d’avenir
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| Alexandre de La Cerda 677 mots

Cambo : le colloque de l’été consacré à l’histoire en perspectives d’avenir

Le mercredi 7 août prochain à partir de 15 heures en l’église Saint Laurent de Cambo, une conférence publique accueillera trois interventions sur « L’histoire en perspectives d’avenir ».
- Alain Lamassoure évoquera le récit historique de l’Europe qui se raconte en une cinquantaine de versions diverses aujourd’hui dans les 28 pays de l’Union, et son travail en vue « d’un projet qui unit la diversité et construit une histoire partagée » (*)
- Jean-Pierre Bezin évoquera les centaines de traductions de la Bible réalisées par la Société Biblique de Genève à l’occasion du centenaire de cette institution internationale qui poursuit son travail depuis la Suisse.
- Georges Colomb parlera de l’Asie, et de la présence française dans ce continent à travers les MEP - Missions Etrangères de Paris - qui comptent depuis 360 ans plus de 120 prêtres originaires de notre région basco-béarnaise.
Le temps des anniversaires raconté par des témoins et des acteurs de premier niveau qui s’attachent à faire connaître le résultat de leurs travaux.
Un temps symbolique devrait avoir lieu au terme de ces échanges pour rappeler la place tenue par le Cardinal Roger Etchegaray qui fut en 1986 à Assise, le promoteur de la Rencontre d’Assise des religions en faveur de la Paix, autour du Pape Jean Paul II.
A Cambo où se succédèrent dans l’après-guerre André Chouraqui, bibliste, ancien maire de Jérusalem, l’abbé Pierre résistant et fondateur de l’Oeuvre de l’Abbé Pierre, le père Joseph Wresinski de ATD Quart monde (fondé en 1957), et plus récemment, Michel Camdessus au coeur de la conférence d’Arnaga pour la paix en Pays Basque... pour se souvenir de ce labeur au profit des générations futures, toujours en action aujourd’hui.
Michel Etcheverry et Gérard Luc animeront le colloque au cours d’intermèdes musicaux. Entrée Libre. Une table de presse accompagnera les conférences.François-Xavier Esponde

(*) Au cours de ses derniers mois de député européen (il ne s’était pas représenté aux dernières élections) Alain Lamassoure avait été chargé par le Premier ministre d'une mission temporaire sur l'enseignement de l'Histoire en Europe afin de préparer la présidence française du Conseil de l'Europe. Nul doute que les conclusions de sa mission qu’il a rendues au printemps dernier alimentront particulièrement son intervention à Cambo. D’ailleurs, Alain Lamassoure n’était-il pas intervenu en mai dernier au Collège des Bernadins sur le thème d’un récit commun et d’une conscience européenne commune ?
« Nous avons besoin de racines et d’un récit national. Mais en même temps, nous devons nous assurer de la manière dont nous racontons le passé pour consolider la réconciliation entre nos peuples. Quand on regarde l’enseignement scolaire de l’histoire dans l’ensemble des pays européens, on se rend compte qu’il y a deux risques qu’il faut éviter :
1) Le risque de transformer l’histoire en roman national, voire propagande nationaliste. C’est le cas dans les pays à conflit gelé comme la Bosnie-Herzégovine où la réconciliation ne peut pas se faire tant que les communautés musulmane, orthodoxe, catholique apprendront des histoires différentes et en réalité conflictuelles.
2) Le second risque est que l’histoire ne soit plus enseignée comme un récit, qu’on ait scrupule à parler d’un passé qui a été un passé de guerres, d’atrocités, de de génocides, mais aussi d’un passé glorieux. Qu’on n’ose plus parler des grands personnages de l’Histoire car si on les juge selon nos normes éthiques très ambitieuses d’aujourd’hui, il n’y aurait plus de héros. Or, il faut apprendre à remettre les personnages et les évènements dans leur contexte.
C’est pour cela que nous travaillons à la mise en place d’un observatoire de l’enseignement de l’Histoire pour faire en sorte que chacun enseigne bien dans son pays l’histoire dont chacun de nous a besoin mais qu’on apprenne à croiser les regards pour faire en sorte que ces 47 ou 50 récits nationaux soient compatibles entre eux, même s’ils sont différents et que de ces récits nationaux différents jaillisse une conscience européenne commune »
.
(ndlr. : en ce qui concerne les communautés orthodoxes, il faudra sans doute réviser l’attitude des autorités européennes/atlantistes, qui ont jusqu’à présent favorisé honteusement les islamistes kossovars au dépens de la communauté serbe persécutée…).

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ADLMDDM | 20/07/2019 15:08

J'aime bien la NDLR finale... L'HISTOIRE est l'affaire des historiens qui ont la tâche toujours difficile d'établir les FAITS historiques qu'ils soient considérés petits, moyens ou grands. L'HISTOIRE n'est donc que la VÉRITÉ dite "historique". La VÉRITÉ ne se raconte pas, elle s'établit et ne peut donc être contestée qu'elle plaise ou non. Par contre on peut toujours, et c'est souvent le cas "raconter" l'histoire et là il s'agit donc de "CONTES". Un ancien livre de la bibliothèque Rouge et Or aux éditions G.P. à Paris de Septembre 1955 intitulé : " L'Histoire de France racontée à François et Caroline" par Jean DUCHE est évidemment un livre d'opinion d'un conteur qui s'empare de l'Histoire à sa manière. Ce genre de CONTE est parfaitement régulier, lisible, recommandable, utile, etc, mais à la condition de bien lire et comprendre que "raconter" signifie dire un "CONTE" où la liberté d'interprétation est normale et souhaitable ! A l'opposé donc, des livres d'HISTOIRE basés uniquement sur tous les fonds d'archives authentiques entièrement disponibles à tous et qui sont l'ouvrage de bien des érudits dévoués à la VERITE historique sont produits. Nous connaissons tous l'excellente collection FAYARD où les auteurs ont littéralement utilisé la totalité des fonds d'archives ce qui n'avait jamais été fait auparavant et mena d'ailleurs à une critique de milliers d'historiens auto-proclamés en fait... Ces Conteurs à partir d'un micro-fait détecté ici ou là dans les fonds d'archives et qui espéraient bien utilisés d'autres micro-faits pour en tirer des livres de contes appelés "romans historiques". Ces conteurs produisent depuis quelques années des "docu-fictions" audiovisuels historiques extrêmement dommageables à la connaissance de l'Histoire Vraie qui sont souvent la façade de mensonges maçonniques et de clichés déments à l'opposé de la VÉRITÉ historique justement ! Tous les moyens sont employés de toute évidence pour installer dans les cervelles toutes ces fictions ayant pour but de reconstruire et de réécrire l'Histoire à des fins politiques idéologiques et sectaires ! Pour ma part, ayant entendu ce LAMASSOURE déjà l'année dernière à CAMBO nous insulter et insulter l'honnêteté et la LIBERTÉ d'expression, comme la LIBERTÉ politique à mener en Europe autre que la sienne dite "politiquement correcte", en fait sectaire et anti-VERITE historique, je n'irai pas en reprendre encore une dose ! Moi, je préfère la VERITE et nons pas "une" vérité remaniée pour satisfaire le projet de néo-URSS en pire que porte tous ces sectaires comme LAMASSOURE. Je relève d'ailleurs comme très dangereuse cette nomination par MACRON-PHILIPPE comme "expert" sur l'enseignement de l'Histoire dans les 28 Pays de l'UE fédérale et totalitaire d'évidence. Cela me rappelle le livre intitulé : " L'enseignement du peuple " d'EDGAR-QUINET ! Cela ne dit vraiment rien de bon pour la VERITE et l'esprit critique des Peuples concernés sous un verbiage accommodant en apparence.

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