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Exposition
Bilbao, à la lumière des « notes » de Joaquim Sorolla
Bilbao, à la lumière des « notes » de Joaquim Sorolla
© Museo Soralla - Joaquim Soralla - Joaquín juinor, María y Elena Sorolla García , 1897.

| Anne de Miller-La Cerda 911 mots

Bilbao, à la lumière des « notes » de Joaquim Sorolla

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noticia_slider_373_360.jpg © Museo Sorolla - Joaquim Sorolla - Gondole à Venise 1897
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00323.jpg © Museo Sorolla - Joaquim Sorolla - l'épouse du peintre Clotilde au lit avec son enfant 1895
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A l’occasion des fêtes de fin d’années, le musée Bellas Artes de Bilbao met en lumière 186 œuvres de petits formats du célèbre peintre Joaquim Sorolla (1863-1923) prêtées par le Musée Sorolla sur le thème « En quête d’ impressions ».

Entre le XIXème et le XXème siècle, les petits formats de 20cmx30 cm étaient très utilisés par les artistes. Ces compositions esquissées leurs permettaient aux de saisir un maximum d’expressions, d’atmosphères, en peu de temps. D’après sa biographie, Joaquim Sorolla en avait réalisés près de 2000 à l’huile sur carton ou toiles. Il les avait surnommés ses « notes ».

Avec dextérité et tout en mouvement, sa touche post-impressionniste - qui deviendra luministe - transparaît dans ses paysages, ses marines, telles les plages d’Espagne, de Valence, sa ville natale, de Saint-Sébastien où de Biarritz. Au souffle du vent, son pinceau saisit le scintillement de la mer à la transparence de pierres précieuses. 

Entre Rome et les Impressionnistes parisiens

Originaire de Valence, fils d’un marchand décédé– ainsi que son épouse - du choléra, Joaquim Sorolla fut adopté par son oncle serrurier et sa tante. Très déterminé, il convainquit ses parents adoptifs d’étudier le dessin plutôt que la serrurerie à Valence.

A la fin de ses études, l’artiste participa à divers concours nationaux. Trois de ses marines trop modernistes ne seront pas retenues. L’année suivante Sorolla peignit une Etude du Christ inspirée de celui de Vélasquezà la suite de laquelle il obtint en 1884 la médaille de deuxième classe de l'Exposition de Valence. Puis l'année suivante, l’artiste expose « El Crit del Palleter » (Le Cri du marchand de paille) sur la guerre d’Indépendance espagnole et reçoit une bourse de la Députation Provinciale de Valence afin de continuer ses études à Rome avant de se rendre à Paris pour découvrir les Impressionnistes. Cependant, en Italie, sous l’influence de l'art classique et la Renaissance, et des liens qu’il tisse avec d’autres artistes, Sorolla développe son style et sa technique où prédomine la couleur blanche aux effets lumineux. 

Dans ses premières notes, l’artiste laissent apparaître de la toile ou du bois non peint, témoignant de  l'influence de Fortuny et des Italiens. Ses « mémos » servent à petite échelle de préparation pour les compositions plus ambitieuses, et deviennent progressivement un exercice pour étudier la lumière et la couleur. Utilisés comme instrument expérimental saisissant l’instant à l’image d’un appareil photographique, ces petites œuvres ou clichés deviennent un moyen de regarder et de transformer l'essence de ce regard en peinture.

Jusqu’au 23 février, exposition « En quête d’impressions. Petits Formats » de Joaquim Sorolla au museo Bellas Artes à Bilbao. Salles 32 et 33/

Ouvert du mercredi au lundi de 10h à 20h (mardi fermé) - Museo Plaza, 2, 48009 Bilbao.
Téléphone: +34 944 39 60 60

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