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Patrimoine
Bayonne : malgré le « confinement », rendez-vous au Musée Basque !
Bayonne : malgré le « confinement », rendez-vous au Musée Basque !

| Alexandre de La Cerda 463 mots

Bayonne : malgré le « confinement », rendez-vous au Musée Basque !

Malgré la fermeture temporaire du Musée Basque et de l'histoire de Bayonne en application des directives gouvernementales liées aux conditions sanitaires, on pourra découvrir ou redécouvrir certains objets des collections du musée sur son site internet : http://www.musee-basque.com
ou directement sur http://www.musee-basque.com/visites-activites/parcours-a-themes/
Pendant le confinement, rendez-vous au Musée Basque sur Facebook, Twitter et Instagram pour des visites et parcours virtuels…
Les vendredi 13 et samedi 14 novembre prochains, le musée participera également à la Nuit Européenne des Musées virtuelle sur les réseaux sociaux avec #NuitDesMuséeChezNous

« L'enfant abandonné » de Charles Carrère

Ce vitrail de "L'enfant abandonné" habille une petite fenêtre du Musée Basque, côté rue Marengo. Il se trouve à la place du « tour » où l'on déposait les enfants abandonnés au temps où cette maison était un hôpital civil (XVIIIème/XIXème siècles).
Parfois un bout de papier glissé dans les vêtements indiquait le prénom du bébé. Les enfants recueillis étaient ensuite placés dans des familles. 
Ce vitrail a été réalisé en 2008 et offert au musée par le maître-verrier Charles Carrère. 
Au gré d’une promenades dans les églises de la région, en ouvrant l'œil, on reconnaîtra peut-être une réalisation de Charles Carrère.

Un don généreux
Ebloui par la profusion, la diversité et la qualité des œuvres (*) offertes par Charles Carrère il y a une dizaine d’années, l’artiste verrier n’ayant pas d’enfant, le conservateur du Musée Basque Olivier Ribeton avait décidé d’en exposer une sélection où l’on remarquait en particulier le vitrail « L’enfant abandonné » représentant un enfant dans ses langes : il évoque le style des enluminures bibliques et souligne l’histoire de la maison Dagourette que certains avaient souhaité effacer. Ancienne administration des hospices, elle fut louée puis rachetée par la ville en 1922 pour y loger le Musée Basque. En 1922, le commandant Boissel, fondateur du Musée y avait fait poser un linteau de pierre gravé : « Ici était le tour où l'on déposait les enfants abandonnés ». Quand le Musée basque fut classé en 1991, l’architecte des Monuments historiques demanda à retirer l’inscription afin de respecter le style d’origine. Cependant suite aux nombreuses protestations, la plaque commémorative fut remise rue Marengo ! 

Charles Carrère légua également des mosaïques d’après les clés de voûte de la cathédrale de Bayonne (la nef du XIVème siècle et la Ville de Bayonne fortifiée). 
Dans un autre un registre, il offrit une série de dessins à la gouache aux remarquables pastorales basques verdoyantes, apportant une bouffée d’air, un renouveau de son style. Et pour conclure, son autoportrait au regard énigmatique, réalisé à l’huile, signait son œuvre (voyez l’article biographique consacré au maître-verrier par Anne de La Cerda).

*Don à la ville de Bayonne de Charles Carrère, maître verrier : 470 carton de vitraux, 1 000 maquettes de vitraux et mosaïques, 33 gouaches de paysages basques, deux huiles sur toile- dont un auto portrait, 2 mosaïques et 7 vitraux.

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