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Patrimoine
A la Bastide-Villefranche, le château "Bijou" se réveille de ses décombres
A la Bastide-Villefranche, le château "Bijou" se réveille de ses décombres

| Anne de Miller-La-Cerda 492 mots

A la Bastide-Villefranche, le château "Bijou" se réveille de ses décombres

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Chapelle château Bijou ©
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Une des fontaines du parc ©
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Classé au patrimoine historique en 2008, le château Bijou qui avait été vandalisé à plusieurs reprises puis victime d'un incendie en 2000 a été retenu parmi les 100 lauréats du Loto du patrimoine orchestré par Stéphane Bern.

D'après le livre « Bijou, une "folie" à Labastide-Villefranche » de Claude et Ghislaine Louvigné, paru aux Éditions Jakintza, le premier propriétaire Jacques Dutisné (1712-1774) fut à l'origine de cette épopée romanesque en construisant une demeure bourgeoise sur le bel emplacement situé le long de l'Adour entre le Pays Basque et le Béarn à la Bastide-Villefranche. 

Au fil du temps après plusieurs ventes, la propriété tomba en ruine. Fin XIXème, elle fut rachetée par Victor Saint-Macary qui la restaura et la transmis à sa nièce Charlotte Saint-Macary. Epouse du riche industriel Ferdinand Combe, la nouvelle propriétaire dépensa sans compter pour sa nouvelle folie qu'elle transforma en un château d'opérette dans un écrin verdoyant où l'eau jaillissait en couronnes perlées des fontaines sculptées sur un domaine de 22 hectares comprenant un lac et une grotte. Imaginé par le célèbre architecte paysagiste en chef de la ville de Paris, jardinier en chef de l'exposition universelle de 1900, créateur du Jardin de la villa Les Cèdres, au roi Léopold de Belgique (Saint-Jean-Cap-Ferrat), Jules Vacherot, 

dessina un jardin à l'italienne. Les jardins, les serres, l’arboretum étaient alimentés par une pompe mécanique qui remontait l’eau sur tout le domaine depuis l'Adour non loin de l'embarcadère construit spécialement pour les embarcations de plaisance.

La façade de la demeure était ornée de bas-reliefs et corniches en stuc dont les fresques rappellent les ocres - rouges de l'Italie. A l'intérieur les colonnes sur parterre de marbre rose et gris s'ouvraient sur un cloître qui proviendrait de l’ancienne chapelle des Augustins de Montréjeau. Sur un écriteau, est indiqué que les colonnes jumelées en marbre, et les chapiteaux d'art Pyrénéen Franco-Espagnol datent du XIIème et XIIIème .. La chapelle de style néo-gothique aux vitraux signés Mauméjean possédait un crucifix sévillan; 

Une folie extrvagente dont les travaux qui avaient débuté en 1913 atteignirent la somme pharaonique pour l'époque de 11 millions d' euros, s'achevèrent en 1924. Après le décès de Charlotte Combes-Saint Macary en 1970 , la propriété fut vendue à plusieurs reprises à l'église Adventiste puis à la Mutuelle de la Police. En 2000, un homme d'affaires hollandais l'acquiert.. Pendant cette période, la propriété pris feu puis tomba à l'abandon...

Le maire de la Bastide Villefranche Jean-Pierre Sallenave qui souhaitait sauver ce bijou, fit classer en 2008 le château avec sa chapelle, son cloître et son l’embarcadère.
Un an après, un nouvel acheteur gestionnaire de biens Bruno Vidalinc acquit la propriété. Le promoteur d'Anglet espère avec l'aide du LOTO pouvoir mettre hors d’eau et hors d’air la bâtisse pour un coût estimé à 2 millions d’euros. « Son projet est de transformer la demeure en résidences pour artistes.  Le Bijou retrouvera alors progressivement son éclat ! Non ouvert à la visite. 
Photos Anne de MLC

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Enfilade : parterre et colonnes de marbre ©
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