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Musique
Théâtre de Bayonne : une soirée Opérette avec Offenbach
Théâtre de Bayonne : une soirée Opérette avec Offenbach

| Alexandre de La Cerda 634 mots

Théâtre de Bayonne : une soirée Opérette avec Offenbach

Ce dimanche 6 février à 17h au Théâtre Michel Portal de Bayonne, le Chœur de l’Opéra national de Bordeaux dirigé par Salvatore Caputo propose de retrouver les airs les plus célèbres d’un des grands compositeurs d'opérette français.
Maître incontesté de l’opérette et de la caricature musicale, inventeur de l’Opéra Bouffe, Jacques Offenbach (1819-1880) a conquis les scènes lyriques du monde entier.
Accompagné de deux jeunes solistes à la notoriété grandissante et régulièrement invités dans le cadre des saisons lyriques de l’Opéra National de Bordeaux - la soprano Léa Frouté et le baryton Antoine Foulon - il s'agira d'une soirée aux couleurs vocales résolument festives autour des plus grands œuvres du compositeur parmi lesquelles La Vie Parisienne, La Périchole, La Belle Hélène, Orphée aux Enfers…

Dimanche 6 février à 17h au Théâtre Michel Portal à Bayonne / Tarif : 20 € (plein tarif), 12 € (carte Déclic), gratuit (moins de 14 ans), Places numérotées.

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Jacques Offenbach par Nadar ©
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Jacques Offenbach
Vers 1800, son père, Isaac Juda Eberst, quittait Offenbach-am-Main (près de Francfort) pour s'installer à Cologne où il adoptera comme nom de famille, à l’image de nombre de ses coreligionnaires, celui inspiré de sa ville natale : « Der Offenbacher », puis simplement Offenbach, la loi obligeant à posséder un patronyme stable. Relieur et professeur de musique et de composition, il sera par la suite cantor à la synagogue de Cologne où naîtra le plus jeune de sept enfants, Jacob (prénommé Jacques lorsqu’il se convertira au catholicisme en 1844). Après avoir reçu des cours de violon de sa mère, à l'âge de 9 ans, Jacques Offenbach choisira le violoncelle. Avec son frère Julius (1815-1880) au violon et sa sœur Isabella (1817-1891), il forme un trio qui joue dans les bars de la ville tout en étudiant avec le violoncelliste Joseph Alexander (1770-1840), puis avec Bernhard Breuer (1808–1877) auquel il dédie sa première composition publiée en 1833, l’année où avec son père et ses frères, il arrive à Paris. Jacob est admis au Conservatoire, alors dirigé par Cherubini, bien que les inscriptions y soient réservées aux Français (mais les deux garçons sont nés sous administration française). Tous deux intègrent le chœur d'une synagogue, d’autant plus que pour les juifs, Paris offre davantage de possibilités de carrière que Cologne.

Engagé comme violoncelliste dans l'orchestre de l'Opéra-Comique, certaines de ses valses commencent à être jouées à Paris ; puis, il quitte l'orchestre de l'Opéra-comique en 1839 pour se produire dans les salons avec le pianiste Friedrich von Flotow (1812-1883), dans un répertoire de valses et des mélodies de sa composition, et continue sa carrière de virtuose lors de tournées en France (il joue avec Anton Rubinstein à Paris en 1841), en Allemagne (il se produit avec Franz Liszt à Cologne en 1843), ainsi qu’en Autriche et en Angleterre où il se produira en 1844 au château de Windsor avec Mendelssohn et le célèbre violoniste Joachim.
De retour à Paris en 1850, Jacques Offenbach est nommé chef d'orchestre à la Comédie-Française et, pour faire jouer ses compositions, il obtient en 1855 la concession d'une salle sur les Champs-Élysées, qu'il déménage passage Choiseul dans le 2ème arrondissement, sous le nom de Bouffes-Parisiens.
En 1858, il peut créer sa première œuvre à grand spectacle, « Orphée aux enfers » qui lui apportera la consécration. Son premier opéra bouffe, qui raille l’Olympe dans des décors de Gustave Doré, sera représenté 228 fois. Offenbach devient le chantre du second Empire. Le Tout-Paris se presse à ses opérettes, même l’empereur et, surtout, son demi-frère, le duc de Morny, qui rédige le livret de « Monsieur Choufleuri » ainsi qu’une partie de la musique.
En1860, il reçoit la nationalité française par ordre personnel de Napoléon III, et l'année suivante, il est nommé Chevalier de la Légion d'honneur. Célèbre grâce à Napoléon III, Offenbach se hâtera, comme beaucoup, d’oublier ses bienfaiteurs lors de la chute du II Empire...

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