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Livre
Nanou Saint-Lèbe poursuit ses chemins de Compostelle
Nanou Saint-Lèbe poursuit ses chemins de Compostelle
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| Anne de Miller-La Cerda 654 mots

Nanou Saint-Lèbe poursuit ses chemins de Compostelle

Nanou Saint-Lèbe poursuit son chemin avec une troisième parution « Vers Compostelle » patrimoine architectural et paysager en Pays Basque Nord édité par Pimientos. Habitant au Pays Basque Nord, elle revient sur ses traces et en dévoile le symbole chrétien depuis Saint-Jean-Pied-de-Port où, en 2002, Nanou Saint-Lèbe avait effectué le pèlerinage de Compostelle pendant un mois. Un périple dont étaient nés deux livres : dans le premier, intitulé « Cantilènes du Chemin » et paru en 2004 aux éditions Aubéron, l’ancienne institutrice avait retranscrit son carnet de voyage rappelant ainsi son parcours.  
Quatre ans plus tard, elle publie un second livre, « Brèves de Composelle », publié en 2008 aux Editions Cité, un récit pittoresque composé de petits portraits et anecdotes sur son voyage.
Dans ce troisième livre, Nanou Saint-Lèbe analyse plus en profondeur le patrimoine architectural et paysager du Pays Basque Nord rencontré dans son parcours.
Au rythme de cette promenade, le marcheur chevronné ou dilettante trouvera son univers à travers les riches prises de vues des paysages veloutés avec leurs jeux de lumières saisis par la photographe Sabine Pineda y Vicens qui a sillonné les chemins à vélo. Les deux voyageuses nous baladent au détour de quatre itinéraires Paris-Tours, Vézelay, le Puy-en-Velay, Arles ainsi que les voies de traverses qui relient le Labourd en passant par Saint-Pied de-Port et Ostabat à la Basse-Navarre et à la Soule.
Dans son intéressante préface, le conservateur du Musée Basque Olivier Ribeton écrit que l’ancienne demeure Dagourette hérite  régulièrement de nombreux dons d’objets, comme par exemple une statuette en buis certainement très ancienne. Dérobée à la révolution, la sculpture provenait de l’ermitage Saint-Blaise (datant de 1594) à Oxarte, situé entre Iholdy et Lantabat. D’autres dons proviennent d’édifices en ruine. Des vestiges qui, cependant, peuvent être restaurés de par la volonté des villageois.
Entre Souraïde, Ustaritz, et Saint-Pée-sur-Nivelle, la chapelle Sainte-Madeleine d’Ortsantz (orage en basque) dont il ne restait qu’un tas de pierres fut entièrement reconstruite en 2010 selon le souhait de son dernier propriétaire le cinéaste René Clément.
Restaurés, rénovés ou bordés de nouveaux édifices ou monuments religieux, on constate que les chemins de Saint-Jacques de Compostelle connaissent un regain d’intérêt depuis plus d’une vingtaine d’années. A la découverte des traces des ancêtres, les marcheurs en communion avec la nature retrouvent l’histoire de leur civilisation.
Au Nord des Pyrénées, comme souvent en altitude, la montagne renferme des vestiges, tels cromlech et dolmens. Non loin de là, à la frontière d’Arnéguy, la vallée de Valcarlos rappelle la légende de Roland. Sur la place du village de Val Carlos, le sculpteur Jorge Oteiza (1908-2003) en a marqué le pas (sa trace) en y érigeant un monument en hommage au pèlerin (1962). De l’autre côté de la route dans ce même village, une fresque sur un mur illustre la légende de Charlemagne. Au port (ou col) d’Ibañeta, non loin de la chapelle actuelle reconstruite sur le site de l’ancienne, une stèle d’origine qui a perdu ses masse d’armes conservées au musée de Roncevaux, témoigne du  passage du roi carolingien.
Le long de la Côte Atlantique, parmi d’autres exemples cités dans le livre, l’église de l’Assomption à Bidart, du XVIème siècle, dévoile un Saint Jacques avec ses attributs du pèlerin datant du XIIème siècle, antérieur à la construction de l’édifice religieux.
l’origine, en souvenir de l’apôtre Saint-Jacques trouvé mourant dans une barque sur la plage de la ria Arousa près de Compostelle, la coquille devint le symbole des jacquets qui la fixèrent sur leur chapeau, leur cape leur sac ou leur bourdon. Or, depuis l’Antiquité, les coquillages étaient portés pour se protéger de la sorcellerie et des maladies. Pour ces raisons symboliques, la coquille s’est imposée comme attribut de l’apôtre Saint-Jacques, dont elle a pris le nom. Aujourd’hui elle est devenue le symbole général du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Samedi 1er juin à 11h, signature et dédicace du livre « Vers Compostelle, Patrimoine architectural et paysager en Pays Basque Nord » de Nanou Saint-Lèbe (Pimientos) à la médiathèque de Cambo.

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