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L'exposition de la semaine
Hendaye : Sandrine Carrobé se tourne « vers l’essentiel »
Hendaye : Sandrine Carrobé se tourne « vers l’essentiel »

| Manex Barace 456 mots

Hendaye : Sandrine Carrobé se tourne « vers l’essentiel »

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Sandrine Carrobé ©
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Jusqu’au 31 mai seulement l’espace culturel Mendi Zolan présente l’exposition du travail de Sandrine Carrobé, proche voisine, son atelier étant situé à Saint-Jean-de-Luz. Dans cette exposition chaque toile est un retour à l’essence de la forme, de la couleur et de la lumière. Une impression de calme emplit la salle d’exposition. A travers un langage pictural épuré et une palette minutieusement choisie - beaucoup de jaune, de bleu clair, de vert – les œuvres cherchent à capter l’essence de chaque sujet, regardé en premier lieu de loin, puis de près pour en distinguer les détails. Ce parcours créatif se veut un espace de calme mêlé de réflexion, où chaque détail presque superflu s’efface pour révéler la beauté première du sujet. Plus qu’une simple démarche artistique Vers l’essentiel est une quête de simplicité, un hommage à ce qui réside au cœur des choses.

L’exposition, parlons-en. Sandrine Carrobé trace des corps allongés, des silhouettes enlacées, des baigneurs allongés sur le sable. Diplômée des Beaux-Arts de Martinique, l’artiste plasticienne revendique à travers ses œuvres un droit fondamental trop souvent oublié : celui de la lenteur, de la gratuité, du simple bonheur d’exister.

« Il reste en moi les traces d’une enfance traversée de lumière, de passages, de corps étendus dans l’herbe ou sur le sable, de gestes simples, de tissus vifs portés par le vent. Je garde en mémoire l’image de ma mère confectionnant des robes et des maillots. Une mémoire diffuse, sensorielle, que la peinture a su réveiller sans que je le cherche.

La plage, les baigneurs, les déjeuners sur l’herbe : ces séries se sont imposées d’elles-mêmes comme autant d’espaces suspendus, traversés de couleurs et de présences. Sandrine Carrobé y poursuit une recherche intuitive guidée par la matière. Le corps, le paysage et la lumière se répondent dans un même élan.

Ses baigneurs s’étendent, se reposent, se taisent. Ils échappent à la machine et à la cadence imposée. Dans un monde où l’humain devient ressource à exploiter, énergie à rentabiliser, ces corps là refusent. Ils offrent une lenteur, une lumière, un souffle. Ils rappellent que le vrai gaspillage est celui des vies pressées, des désirs étouffés, des corps usés trop tôt. Sur le sable, l’herbe et dans le ciel le temps se dilate. Et l’être redevient vivant.

Le mot Culture n’est pas qu’un simple mot à Hendaye. La vie culturelle y est dense. Il suffit de consulter l’agenda. Tout le monde apprécie que l’on s’intéresse à son travail. Un (petit) regret (personnel), renouvelé à l’occasion de chaque vernissage d’une nouvelle exposition, le peu d’intérêt apparent apporté par les nombreux artistes locaux à celui/celle qui est à l’honneur en étant absents…

Vers l’essentiel, jusqu’au 31 mai, exposition du mercredi au samedi aux heures d’ouverture de l’Espace culturel Mendi Zolan. Accès libre.

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