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An 2020 : changement du monde, au bénéfice d'un vaccin
An 2020 : changement du monde, au bénéfice d'un vaccin

| François-Xavier Esponde 866 mots

An 2020 : changement du monde, au bénéfice d'un vaccin

1 – L’inattendu de 2020

Il aura suffi d’un virus venu d’Asie comme la peste jadis, pour changer le visage du monde au cours de cet an 2020 de funeste mémoire.
Dans une insouciance première on évoqua “la grippette virale” du coronavirus que les biologistes découvrirent comme le commun des mortels, dans ses effets dévastateurs en Chine.
On pensait initialement l’infection localisée, contenue et sans risque pour le reste de l’humanité. Il n’en fut rien.

Les biologistes et vétérinaires consultés sur le sujet et disposant d’informations peu connues du grand public, marquaient leur inquiétude. Sanitaires et médecins de toutes origines comprirent la gravité du mal qui menaçait l’humanité sous toutes les latitudes.
Le commentaire faisant loi, les avis se partagèrent entre “les complotistes” devenus récalcitrants à la diffusion de quelque information sur ce sujet et “les praticiens au quotidien” confrontés à la propagation pandémique, à laquelle on ne pouvait résister sinon de pouvoir en limiter les effets.

Les voyages et les échanges internationaux favorisant sa propagation, on dut se résoudre à constater sa diffusion bien plus importante que prévu, et fermer les frontières aux étrangers.
Le monde changeait de visage.
La coutume d’un tourisme à bas coût pour le monde, devint un voyage à risque majeur pour la vie, interdit, confisqué et aux conséquences inconnues !

La chauve-souris, le pangolin et les animaux à fourrure, tel le vison, dispersaient le coronavirus aux humains qui durent se soumettre dans l’urgence aux règles drastiques des contrôles sanitaires, du confinement, et de l’isolement de chaque porteur du virus, bien que parfois asymptomatique pour  ses semblables.
Le virus était donc bien présent.
Il avait franchi les frontières des Etats.
Les pouvoirs en place sur chaque continent disposaient à l’usage de leur population d’un arsenal de commentaires pour le moins disparates et parfois si mal préparés que l’on s’avisa de se méfier des informations en cours et de suivre au quotidien les évolutions virales en chaque pays, sans préjuger de leurs occurrences.

Le premier confinement fut éprouvant.
On ne pouvait se résoudre à la discipline imposée par un Pouvoir sanitaire, considéré comme pouvoir décisionnel au sein de l’Etat, au fait des évolutions du virus, et procurant aux politiques les mesures sécuritaires nécessaires pour limiter les conséquences sur les populations. Mais la gravité virale en cours laissait peu de place aux récalcitrants !

L’état des hôpitaux français comparé à celui de nos voisins, le décompte de morts par centaines de milliers dans des pays moins bien lotis que nous en systèmes de protection,  éveilla la peur du pire pour nous.

Fermetures des entreprises, des lieux de spectacles, des commerces qualifiés autoritairement de "non essentiels", des rues et des espaces conviviaux les plus courus : le pays se figea, immobilisé, sclérosé, le temps d'une sidération, un temps qui fut long, douloureux et difficile.

Aux deux bouts de la chaîne de la vie, les enfants et les vieillards furent confinés dans leurs domiciles respectifs.
La situation ne pouvait durer de la sorte.
Il fallait penser autrement, proposer autre chose, libérer et desserrer l’étau des contraintes sécuritaires par des solutions de substitution.

Le masque, la distanciation, les gels de protection, l’aération des lieux de vie, et la fermeture - provisoire mais durable - des lieux de convivialité sociale, étaient les seules solutions possibles, en attendant le vaccin ou les vaccins, pour l’avenir.

L’espérance revit en ces prochains jours, tout à la fois de renouer avec la vie familiale lors des fêtes contrastées qui s’annoncent et le rêve d’un vaccin qui protège, faute de guérir du virus les populations à risque, en particulier les plus vulnérables.

2 - Apprendre à vivre avec le virus, réapprendre à vivre avec des sujets susceptibles de le transmettre devient une prouesse sociétale inattendue pour tous.

Tel sera bien le défi du futur : se faire vacciner sans en connaître à l’avance les effets à long terme ?
Se préparer à plusieurs vaccins successifs dès le premier, puis par la suite comme en d’autres pandémies connues et contenues de la sorte ?
Ne pas savoir si le vaccin retenu aura une portée individuelle et à terme un effet sur les non vaccinés ?
Pratiquer une hygiène de vie et de relation aux tiers totalement inédite, car la crainte de la contamination n’étant pas totalement jugulée, rien ne permet pour l’heure, selon les infectiologues, une efficacité totale et définitive ?
Les mesures "puritaines" proposées devenant des contraintes individuelles pour chacun, on imagine déjà les conséquences induites sur les relations humaines et sociales, si une telle rigidité des rapports inter-subjectifs exclut la convivialité naturelle de l’espèce humaine.
Y serons-nous préparés, librement ou sous la contrainte ?
Dans le meilleur des mondes, l’algorithme et les prédictions sanitaires dirigeant nos conduites individuelles, laisserons-nous libre cours à l’imaginaire, à la créativité, à la liberté, ou par défaut à l’usage de l’interdit et aux règlements imposés ?

L'an 2020 aura changé le cours du monde. Par le bénéfice d’un vaccin ?
Aurons-nous d’autre alternative ?
Nous aurons changé de monde sans le savoir.
Pour le meilleur ou le pire ?
Peu s’aventurent encore dans ce commentaire ! Le philosophe Socrate éveillait la connaissance de ne pas savoir, pour une intelligence en quête de vouloir le comprendre !

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