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Tradition
L'anniversaire du génocide arménien
L'anniversaire du génocide arménien
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| Rédaction 492 mots

L'anniversaire du génocide arménien

Une forte participation pour ce moment d'hommage à la mémoire des 1,5 millions de victimes du génocide des Arméniens, aux aïeux de certains adhérents de l'association Agur Arménie... Malgré le mauvais temps de ce samedi d'avril. Depuis 2010, l'Association culturelle France-Arménie du Pays Basque perpétue ce devoir de mémoire par cette Commémoration au Monument aux Morts de Biarritz.

Sous les drapeaux français et arménien, et selon un protocole assuré par la Mairie, la Municipalité au grand complet - le Maire Michel Veunac avait tenu à être là en personne - entouré de cinq adjoints et de nombreuses personnalités, dont le représentant du député Vincent Bru, Maïder Arostéguy, conseillère départementale et l'ex-députée, Mme Alaux.

Après le dépôt de gerbes de la ville de Biarritz par son Maire, et de l'Association Agur Arménie par son Président, et le recueillement, suit le discours du président d’Agur Arménie, plein de poésie, très applaudi : Clément Parakian a évoqué « l’abricotier dont le nom botanique est prunus armeniaca, qui renferme un noyau qui fut le premier instrument de musique de nombre d’entre nous. Il en fallait râper patiemment l’extrémité plate sur les murs rugueux pour accéder à l’amande, symbole de vie. A l’aide d’une épingle, nous retirions le devenir de l’arbre, la substantifique moelle, et miracle ! le souffle de nos lèvres sur la petite flûte stérile rendait une stridente litanie.

Nous étions des musiciens frustres, modestes et fiers. La multitude arménienne diasporisée, atomisée, pillée, éparpillée est un immense noyau d’abricot vidé de sa graine vitale.

Elle doit retrouver sa musique interne, refaire des racines sans sa bouture parentale.

C’est un peuple à la culture hors sol, privé du terreau familial porteur des strates d’histoires intimes. Hormis les épisodes glorieux des temps anciens, il vit sans jardin d’Eden, lui qui accueillit Noé sur le vénérable Mont Ararat, berceau d’une renaissance.

Aujourd’hui, c’est à ce peuple survivant de recréer son monde à partir d’un A.D.N. fait d’orgueil, de fierté, d’indépendance, de courage, de résilience, mais aussi d’une tendance au compromis et à l’opportunisme parfois ambigus…

Nous déplorons l’impuissance « géopolitique » de la Communauté internationale à forcer la Turquie à reconnaître le crime de Génocide envers le peuple arménien.

Je rappelle tristement que depuis 103 ans, seulement 10 % des pays du monde ont reconnu cette Grande Catastrophe.

Nous, les Arméniens Français, enracinés fragilement sur la terre gauloise et basque, nous devons tous ensemble, avec nos Amis de toute origine épris de Justice, informer sans relâche de la tragédie endurée par un peuple de culture tri-millénaire.

Voici un grand œuvre alchimique, coaguler le sang coulé et le sang nouveau et transformer le plomb du passé en or à venir ».

Suivit la lecture de deux poèmes, « Devoir de Mémoire », écrit et lu par Océlyane, et un poème lu de façon vibrante et émouvante par le jeune Araïk.

Le vin d'honneur offert au Port des Pêcheurs a permis de nombreux échanges.

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