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Danse
Saint-Palais/Donapaleu : "la Belle au bois dormant" par la Cie Illicite
Saint-Palais/Donapaleu : "la Belle au bois dormant" par la Cie Illicite

| Rédaction 893 mots

Saint-Palais/Donapaleu : "la Belle au bois dormant" par la Cie Illicite

Samedi 10 septembre à 20h30, le Complexe Saint-Louis à Saint-Palais accueillera un très beau spectacle de danse interprété par la Cie illicite de Bayonne.
Il s'agit de "La Belle au Bois dormant", la toute dernière création de Fábio Lopez, soutenue par la Saison Croisée France Portugal 2022, les Villes de Bayonne, Anglet et Biarritz, ainsi que l’ensemble de nos partenaires publics et privés, propose une Belle revisitée, avec une jeune équipe de danseurs, talents en devenir. 

L'argument : il y a très longtemps une reine se languissait et se lamentait de n’avoir pas d’enfant.
Un jour cependant, alors que la reine se promenait dans la forêt, une sublime fée revêtue de fleurs séchées lui parla ainsi : « Ton vœu sera exaucé, l’an à venir tu mettras au monde une fille, mais il y aura un prix à payer. La princesse Aurore se piquera avec une épine dans sa quinzième année et en tombera morte ». Sans un mot de plus, elle s'éloigna. Tout le monde fut fort effrayé. 

Malgré la protection d'autres fées, la prédiction de la fée Carabosse se réalisa et la reine mourut en donnant naissance à une petite fille d'une grande beauté : une jeune âme naît et une autre quitte ce monde…
Une grande fête fût organisée pour célébrer le seizième anniversaire de la princesse. La jeune fille resta seule au château. Elle s'y promena partout. Elle rencontra un jeune homme. Ils n'osaient presque pas se parler. Elle s'aperçut bientôt qu'il était différent et que son corps était recouvert d'épines. À l’instant où elle s'approcha de lui avec passion, elle plongea dans un sommeil éternel ; le maléfice s’était réalisé. Effrayé le prince s'enfuit.

Les fées endormirent tout le monde et partirent à la recherche du prince Florimund, qui s’avérait être le fils de Carabosse. La vision d'Aurore hantait ses pensées et il se lamentait. La fée Carabosse apparut et demanda à son fils d'oublier la princesse. Il refusa et les épines qui le recouvraient, nées de tous les anciens maléfices de sa mère, finirent par tuer celle-ci. 
Le prince put alors enlever sa peau épineuse et réveiller Aurore sur son lit de roses. Elle gisait là si belle qu’il ne pouvait en détourner les yeux, il se pencha et lui donna un baiser. Alors qu’il l’effleurait de ses lèvres, la Belle au bois dormant, telle des ailes d'un papillon battit des paupières, se réveilla et le regarda avec affection.
Enfin le prince avec la Belle au bois dormant purent vivre heureux jusqu’à leurs derniers jours.

La raison pour laquelle les contes de fées et les mythes sont toujours présents et constamment réinventés est qu’ils ont encore des choses à nous dire ou à nous révéler. Tout comme la classique histoire du bien contre le mal, la Belle au bois dormant est aussi une histoire de renaissance, ce que des écrivains contemporains appellent « rites de passage ». Ils sont aussi plein de symbolisme fascinant. La piqûre du doigt et la saignée sont clairement symboliques du voyage d'une jeune fille dans la féminité. À la fin de l'histoire, le « baiser » du véritable amour et l’acceptation du Prince, qui a aussi dû prouver sa fragilité, suggèrent qu’ils sont maintenant tous les deux prêts pour l’amour physique et l’accomplissement. Le « sommeil » semble aussi symboliser une période léthargique dans la vie d’un adolescent quand il ne veut pas interagir avec le monde et que ces parents veulent souvent les « protéger ».

L’histoire originale remonte dans les brumes de la tradition populaire et de la légende. Le Neuvième Conte du Capitaine dans les 1001 Nuits; Perceforce (1528); Le Soleil, la Lune et Talia de Giambattista Basile (1575-1632); La Belle au bois dormant par Charles Perrault (1697) et La Petite Rose de bruyère de Jacob et Wilhelm Grimm contiennent tous des éléments de ce que nous reconnaîtrons comme étant la Belle au bois dormant.

L’histoire est celle du bien contre le mal, de l’obscurité vaincue par la lumière. Le récit de la jeune femme innocente condamnée par la « faute » des autres à dormir pour un temps infini, réveillée par une force étrangère et jeune, est à la fois attrayante et accessible. Il a inspiré et fasciné tous les âges à travers les générations, le drame, la musique, la danse, le cinéma et la pantomime. Beaucoup de gens sont des somnambules, effectuent des tâches simples ou complexes et parfois des activités dangereuses sans aucun souvenir quand ils se réveillent (noctambulisme).

Que le compositeur Piotr Ilitch Tchaïkovski soit attiré par le conte n’est pas surprenant, malgré la tiède bienvenue à son précédent Lac des Cygnes. Il a mis le conte folklorique de la belle jeune fille endormie dans un ballet avec prologue et trois actes, d’abord joué à St Pétersbourg en 1890. Les leitmotivs du mal et du bien sont maintenus pour assembler les scènes et relier les musiques au mouvement.

Le ballet de Tchaïkovski crée un merveilleux monde musical pour Carabosse dans le Prologue mais les thèmes apparaissent à peine à nouveau dans le ballet et donc le grand personnage Carabosse est mis de côté. Sans aller trop loin, je crois que nous avons essayé de résoudre ce problème narratif avec l’introduction d’un nouveau personnage, son fils, un Prince des ténèbres.

Dans la plupart des contes classiques, sauf la version Perrault, le Prince finit par embrasser Aurore et la réveiller.

Billetterie :  https://www.helloasso.com/associations/compagnie-illicite-bayonne/evenements/la-belle-au-bois-dormant 

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