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Tradition
Manex Barace : Tour du monde 2019 (5ème partie)
Manex Barace : Tour du monde 2019 (5ème partie)
© Manex Barace

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Manex Barace : Tour du monde 2019 (5ème partie)

Toujours assoiffé de revoir certains endroits du globe qui lui avaient beaucoup plus dans le passé, et en découvrir d’autres qu’il regrettait de n’avoir pas découverts, un nouveau projet s’est concrétisé au printemps 2019, « avant que le passeport de notre infatigable journaliste / globe-trotter (et chanteur du groupe Oldarra) ne soit périmé »… Après un séjour au Sri-Lanka, au Japon et en Malaisie, nous le suivons cette semaine à Bali (Indonésie) :
Mardi 16 avril :
Grasse matinée jusqu’à 7 heures (il y a longtemps que cela ne m’était arrivé) et dernier petit déjeuner balinais. Je me serais bien laissé tenter par un dernier bain dans la piscine avant le départ mais mon pantalon de toile et mon maillot de bain lavés hier soir sont tout juste légèrement pas trop humides pour être portés ce jour (j’ai prévu de me baigner cet après-midi sur une plage de Kuta avant de partir). Départ d’Ubud à 11h30. Largement suffisant. Pour occuper le temps entre Ubud et Ngurah Rai (aéroport de Denpasar), distant de 35 kilomètres ou 1h30 de route, direction la forêt des singes, a priori sur le chemin. Il fait très chaud. Pas un nuage dans le ciel. Alit charge ma valise et mes sacs dans le coffre de sa voiture. En principe il est à ma disposition de 8 heures à 18 heures. Il suggère (en fait il impose) un arrêt dans une maison balinaise « ordinaire ». Beaucoup plus simple en effet que celle de Marga, qui était une petite entreprise familiale. Cet arrêt a un coût obligatoire de 20.000 roupies (donation !). Il est midi et monsieur Alit souhaite me conduire dès à présent à la plage de Sanur, comme j’en avais exprimé le souhait (sauf pour l’heure !). Beaucoup trop tôt, en raison de la chaleur rétorque-je. Donc, comme je ne souhaite pas déjeuner, tours et détours dans le flot des voitures et motos à Denpasar. Notre véhicule est heureusement climatisé. Il n’y aurait rien d’intéressant à voir ou faire à Denpasar, alors direction la plage. Bain dans une eau chaude mais guère transparente à la plage où il m’a amené : beaucoup d’algues et des rochers à fleur d’eau qui peuvent s’avérer dangereux. Un couple de touristes (allemands ?) a vu un serpent dans l’eau. Moi aussi. Retour immédiat sur le sable et un peu de marche afin de sécher un maximum. Quelques embarcations traditionnelles de pécheurs attendent les touristes pour les promener sur l’océan. Bientôt 16 heures. Vais-je enfin pouvoir récupérer une feuille sur laquelle je lui ai demandé de noter tous les endroits que nous avons visités depuis mon arrivée ? Ce sera finalement sur une carte de l’île que je lui présente qu’il entoure ou souligne les lieux, mais pas tous.
Au sud de l’aéroport se trouve le site d’Uluwatu, assez connu. D’accord, mais sans garantie d’y arriver et repartir pour être dans les temps à l’aéroport en raison du trafic, effectivement dense. Un arrêt près d’une plage. Serait-ce Uluwatu ? Non, c’est un endroit à la mode très prisé des touristes pour dîner dans les restaurants de fruits de mer. Je n’en connaîtrai pas le nom. Dommage, l’endroit était beaucoup plus sympathique que la plage de Sanur. 17 heures. Uluwatu ? Non, il est tard. Trop de trafic, je risquerais de manquer mon avion (il décolle à 22 heures !). Un dernier jus de fruits frais pour écouler les dernières roupies. Résigné, direction l’aéroport international. Il est seulement 17h30. Monsieur Alit recevra tout de même son enveloppe, préparée depuis le matin. Heureusement il y a des places assises pour attendre que s’affiche l’heure de l’enregistrement du vol Qantas entre Bali et Sydney.
Formalités vite faites, scannage des bagages et sacs aux rayons X, sortie officielle du territoire indonésien après le passage à l’immigration. En salle d’embarquement nouvelle fouille des bagages à main (exigence de la compagnie aérienne, parait-il). L’Airbus A330-200 de la compagnie Qantas, vol 44 décolle bien à 22h25 et atterrira à Sydney à 6h25 (HL) après six heures de vol sans histoire. Un (tout) petit en-cas servi après une heure de vol et une tasse de café avant l’arrivée en Australie…
Mercredi 17 avril :
Changement d’appareil à Sydney. Le vol Qantas 143 à destination d’Auckland s’effectue à bord d’un Airbus A330-200. Décollage à 9h30, arrivée à 14h30 après 3 heures de vol (le décalage horaire est dans l’autre sens). Une collation à mi-chemin entre petit déjeuner et repas est servie. Peu d’attente à l’arrivée en Nouvelle-Zélande : pas d’autre vol international dans la même tranche horaire, si je me fie aux tapis roulants qui délivrent les bagages. Impossible de se tromper, un seul est en service. A deux reprises il est demandé de faire passer les bagages aux rayons X. Et attention, interdiction formelle d’importer de la nourriture, des fruits, des légumes, des graines en Nouvelle-Zélande. La déclaration douanière que les voyageurs doivent compléter précise bien que toute tentative d’importation frauduleuse coûte cher financièrement… Je crois me souvenir d’avoir connu ce genre de restriction drastique à Cuba, au Mexique et au Chili notamment.
Place réservée et payée pour le trajet entre l’aéroport et l’hôtel, situé si j’en crois le GPS du conducteur du Shuttle partagé, au nord d’Auckland. Chambre spacieuse, équipée comme dans un appart-hôtel (micro-ondes, réfrigérateur, machine à laver le linge, fer et planche à repasser !). Déjà 17 heures. Il fait nuit vers 18 heures sous cette latitude. Juste un petit tour d’orientation dans le quartier, l’hôtel Amora n’est pas très loin de la Sky Tower, visible de partout ou presque car on monte et descend tout le temps à Auckland. Pour dîner, un plat chez un Chinois du quartier, après avoir visité l’église Saint Matthews, bel édifice de rite anglican. J’y apprends l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris il y a deux jours. Pour la semaine pascale le chœur de l’église est occupé par un labyrinthe tracé au sol et illuminé par des lumignons. Je suis invité à m’y engager, ce que je fais.
Est-ce la logique fatigue consécutive au voyage (une journée entière suivie d’un vol de nuit, plus le long trajet entre aéroport et hôtel) tout va mal ce soir. A commencer par les lumières que je n’arrive pas à allumer ! J’ai pourtant bien inséré la carte-clé là où cela est prévu pour obtenir le courant dans la chambre ? Direction la réception. Etonné de ma demande, le réceptionniste monte avec moi, insère la carte, et cela fonctionne. Il fallait appuyer sur la carte en plus de la glisser dans l’orifice…
Malgré le mot de passe indiqué (tout simplement le numéro de chambre), impossible de me connecter à Internet. Retour à la réception, muni de mon téléphone et de ma tablette. Ils s’y mettent à deux et constatent qu’il y a un bug. Me conseillent donc d’appeler le numéro vert de Cybercom, le fournisseur d’accès. L’opérateur de peut rien pour moi car je ne comprends pas les manipulations qu’il me demande de faire (en Anglais). Heureusement un ordinateur est à la disposition des clients de l’hôtel et je pourrai donc accéder à ma messagerie et envoyer quelques courriels, lentement, très lentement, durant mon séjour.
Outre une kitchenette, ma chambre dispose d’un lave-linge et en plus une dose de détergent est fournie. Tentative de laver quelques tee-shirts et autres sous-vêtements. Problème (c’est la série), à la fin du cycle de séchage, impossible d’ouvrir la machine… Il en sera de même demain matin.
Jeudi 18 avril :
Au risque de passer pour un huluberlu (ou pire) je signale au réceptionniste mon problème avec la porte du lave-linge. Un agent d’entretien n’y arrive pas non plus et revient avec le mode d’emploi. Ouf ! Je peux récupérer mon linge, qui finira de sécher durant la journée, pendant que je partirai à la découverte d’Auckland après l’achat d’un billet découverte à bord d’un bus à étage qui sillonne la ville comme dans de nombreuses cités touristiques de par le monde. Départ des bus au pied de la Sky Tower. Premier circuit dont quelques arrêts m’intéressent. Auckland est-elle une belle ville ? Dans son centre ne subsistent que quelques rares bâtiments datant de la fin du 19e siècle ou du début du 20e si j’en crois les dates indiquées sur certaines façades, qui ont échappé à la frénésie des promoteurs… Beaucoup de verdure cependant, principalement à flanc de collines. Je l’avais remarqué, on passe beaucoup de temps à monter et descendre, passer d’une colline à une autre. Beaucoup de ces monticules verdoyants seraient d’anciens cônes de volcans éteints. Heureusement après quelques minutes de bus, soit autant de kilomètres, les maisons d’habitations dont beaucoup affichent des façades en bois donnent une allure plus humaine au paysage urbain.
Redescendu du bus qui effectue le circuit Rouge me voici près à monter au 39e étage de la Sky Tower, que l’on aperçoit de loin et d’où la vue sur Auckland et sa région est imprenable. Jusqu’à près de 80 kilomètres assure un dépliant. Pas assez haut ? Le 53e étage annonce une hauteur de 200 mètres au-dessus du sol. C’est de là que courageux, intrépides ou imprudents peuvent avoir le frisson de leur vie, dûment harnachés, se promener sur une passerelle de verre circulaire, faire le tour de la structure, ou carrément effectuer la descente jusqu’en bas dans la rue, à la vitesse de 80 km/heure. Frissons garantis.
Revenu au niveau du béton et autre asphalte, me voici à présent à bord du bus proposant le circuit Bleu, davantage à l’intérieur de la ville, avec de nombreux arrêts dans les quartiers pourvus de centres commerciaux et magasins de luxe. Non merci ! Je me serais volontiers attardé près du mythique stade d’Eden Park, mais le bus ne fait que passer à proximité, sans même ralentir. 16 heures. J’aurais bien volontiers refait le circuit de ce matin, mais c’est fini pour aujourd’hui. Revenez demain ! De même que j’avais visité avec intérêt l’église Saint Matthews hier et aujourd’hui celle de la Sainte Trinité et la chapelle Sainte-Marie voisine, une des plus anciennes d’Auckland, direction la cathédrale catholique dédiée à Saint Patrick. Très bel édifice reconstruit au début du 20e siècle sur l’emplacement d’une première église datant de 1842. Semaine Sainte. Discrète ambiance musicale diffusée par haut-parleurs. Certains thèmes, leur interprétation, me font penser à des chœurs slaves. Une personne occupée à préparer l’autel pour la messe du soir de ce Jeudi Saint ne saura m’éclairer, ni sur la langue des chants ni sur les interprètes (il m’a semblé reconnaître un Otche Nach (Notre Père) slavon, mais je peux me tromper.
Pour revenir à l’église de la Sainte-Trinité j’étais arrivé ce matin à la fin d’un office célébré et chanté en langue Maori, et de la chapelle Sainte-Marie qui la jouxte, grâce à une feuille explicative en Français j’ai su que cette dernière a été déplacée d’une cinquantaine de mètres (elle est entièrement construite en bois), tractée par des camions, au début du 20e siècle afin de permettre le tracé une nouvelle route droite qui passerait juste à cet endroit ! Photos d’époque à l’appui. Cette chapelle est l’une des plus belles de Nouvelle-Zélande parait-il.
La nuit est tombée rapidement. Dîner chez la même Chinoise qu’hier (la moitié des tables sont occupées, ce qui est bon signe) et au retour à l’hôtel, préparation de mon sac pour l’excursion dans la région géothermique de Rotorua durant les deux jours prochains. La chambre devra être libérée et ma valise restera à la bagagerie jusqu’à la dernière nuit avant le départ pour les Etats-Unis. Il est déjà 22 heures. Réveil programmé à 5h15 pour « pick-up » à 6h40.

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