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Portrait
Jacques Perot, ancien conservateur du château de Pau, en séjour au Pays Basque
Jacques Perot, ancien conservateur du château de Pau, en séjour au Pays Basque

| Alexandre de La Cerda 689 mots

Jacques Perot, ancien conservateur du château de Pau, en séjour au Pays Basque

Nous ne pouvons que nous réjouir de la récente attribution (pour une fois, justement méritée) de la dignité de Commandeur de la Légion d'Honneur à Jacques Perot, conservateur général (h) du patrimoine (Ministère de la Culture), membre correspondant de l'Académie des Sciences morales et politiques, qui vient d'ailleurs de séjourner au Pays Basque.  

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Château de Pau, juin 1980 : Jacques Perot (à gauche) avec le roi Carl XVI Gustaf et la Reine Silvia de Suède ©
zChâteau de Pau, juin 1980 Premier voyage officiel en France de LL.MM. Le Roi Carl XVI Gustaf et la Reine Silvia.jpg

Bien connu dans notre région pour avoir assuré la charge de conservateur du musée national du château de Pau (1980-1988) avant de diriger successivement les musées de l'Armée à Paris (dont il assura pendant six années un remarquable développement), du château de Compiègne (où il organisa plusieurs commémorations importantes, dont celle du centenaire de la réception des souverains russes en 2001), ses écrits ne se comptent pas sur la personnalité et les divers épisodes de la vie d'Henri de Navarre, devenu Henri IV de France. 
Passionné d'archives, Jacques Perot avait auparavant obtenu le diplôme d'archiviste-paléographe à l'École nationale des Chartes, mais "le virus des musées s'était installé en lui" à partir de son expérience paloise qui l'avait progressivement rendu "plus sensible à l'objet qu'au document".
Et c'est d'ailleurs au cours de son séjour palois qu'un diplomate souletin bien connu, Arnaud d'Andurain de Maÿtie, avait prononcé en novembre 1982 le discours de réponse à celui de Jacques Perot lors de la réception de ce dernier à l’Académie de Béarn.  

Cet érudit au verbe clair, peu enclin à s'en laisser conter, faisait partie des dix membres sur douze (parmi lesquels les historiens Jean-Noël Jeanneney et Pascal Ory) qui avaient démissionné en mars 2018 du Haut Comité des commémorations nationales pour protester contre la décision du ministre de la culture, à l'époque Françoise Nyssen - pourtant elle-même à la tête d'une maison d'édition reconnue - de retirer Charles Maurras du Livre des Commémorations nationales en demandant le rappel des exemplaires déjà publiés avant leur réimpression, cette fois sans la référence à Maurras ! (déjà en 2011, une polémique avait surgi à propos d'un autre écrivain, Céline).  

Parmi ses derniers ouvrages, signalons sa participation à la récente parution chez "Les Ardents Éditeurs" d'un superbe album magnifiquement illustré, consacré aux "Reliquaires Objets d'Art au coeur des Ostensions Limousines", et que tout chrétien - ou simplement amateur de patrimoine authentique - devrait posséder dans sa bibliothèque (Format : 20 x 29 cm / 240 pages, 32 €).
Œuvre collective à laquelle ont contribué historiens, historiens de l’art, restaurateurs d’objets d’art et archéologues, ce beau livre se veut une introduction à la connaissance des reliquaires qui avaient pour fonction de protéger et de mettre en valeur les reliques d’un saint ainsi conservées dans un écrin destiné et magnifié.

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"Reliquaires Objets d'Art au coeur des Ostensions Limousines" ©
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Les ostensions septennales limousines – inscrites dans les pratiques et expressions culturelles du patrimoine immatériel de l’UNESCO depuis 2013 – correspondent à un phénomène historique original et populaire. Née dans le territoire de l’ancien diocèse de Limoges, la pratique de montrer les reliques des saints, tous les sept ans, s’est maintenue dans plusieurs localités du Limousin et alentour, donnant lieu à de grandes manifestations processionnelles et festives. 
À cette occasion, le foisonnement du répertoire formel des reliquaires de fabrication limousine apparaît au grand jour, dévoilant, au-delà des savoir-faire des émailleurs, une diversité insoupçonnée de l’art de la statuaire, de l’orfèvrerie et d’autres arts décoratifs et sacrés.

Il convient de rappeler à ce propos que c'est Jacques Perot qui avait lancé en 2009 le dossier de candidature des Ostensions limousines à l'inscription sur la liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO déposé en 2012 et voté en 2013 à Bakou.
 
Dans ce cadre sera créée l'association Ostensions septennales limousines - patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO dont il fut le premier président en 2015 tout en étant vice-président de France patrimoine culturel immatériel, association des éléments français inscrits sur les listes du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.

En cette année 2023 se déroule leur 73ème édition : ouvertes officiellement le 19 mars, les Ostensions limousines se poursuivent les dimanches 10 septembre à Étagnac, 17 septembre à Nexon, 1er octobre à Pierre-Buffière, 8 octobre à Guéret, jusqu'à leur clôture générale le 12 novembre, le prochaine édition des Ostensions étant fixée en 2030.

Jacques Perot avec ses collègues Elisabeth Ponsolle des Portes  Anne Alex  Ribeton.jpg
Jacques Perot avec Anne & Alexandre de La Cerda, Elisabeth Ponsolle des Portes & Olivier Ribeton ©
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Peint par Gisèle Ferrandier, épouse de l'ancien conservateur du château de Pau Jacques de Laprade.jpg
Peint (années 80) par Gisèle Ferrandier, épouse de l'ancien conservateur du château de Pau Jacques de Laprade ©
Peint par Gisèle Ferrandier, épouse de l'ancien conservateur du château de Pau Jacques de Laprade.jpg
Sur les terres d'Henri de Navarre, avec Christophe de Dreuille, E. P. des Portes, O. Ribeton et A. de La Cerda.jpg
Sur les terres d'Henri de Navarre, avec Christophe de Dreuille, Elisabeth Ponsolle des Portes, Olivier Ribeton et Alexandre de La Cerda ©
Sur les terres d'Henri de Navarre, avec Christophe de Dreuille, E. P. des Portes, O. Ribeton et A. de La Cerda.jpg

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