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Conférence
Colloque de Cambo - Michel Camdessus
Colloque de Cambo - Michel Camdessus
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| Michel Camdessus 3166 mots

Colloque de Cambo - Michel Camdessus

Regard vers l'avenir, vers quel monde allons-nous ? Avec quelle Europe, avec quelle Eglise ?

Nous publions ci-dessous le texte de l’intervention de Michel Camdessus, directeur honoraire du FMI lors du colloque organisé le 8 août dernier en l’église Saint Laurent de Cambo - autour de la personne et en présence du cardinal Roger Echegaray.

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Regards sur l’avenir Michel Camdessus
Ancien Directeur général du Fonds monétaire international Cambo

8 août 2018

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Nous sommes tous réunis en l’honneur du Cardinal Etchegaray, un homme qui a si longtemps arpenté le monde en tous sens, le regard fixé vers l’avenir. Notre amitié pour lui nous invite à consacrer ces quelques moments à porter notre regard sur l’avenir à un moment où tellement de circonstances nouvelles nous pousseraient à l’inquiétude, voire au repli sur nous-mêmes.

Il m’a été demandé d’apporter quelques éléments de réflexion en recensant un certain nombre de forces présentes parmi nous aujourd’hui qui, en s’affermissant au cours des trente prochaines années, vont contribuer à définir ce que seront les années 2050 et au-delà. Je vais me référer pour cet inventaire aux travaux conclus il y a deux ans par un groupe de grands spécialistes des cinq continents dont les conclusions, depuis lors, n’ont nullement été remises en cause.

Quels sont donc ces éléments structurants, ces hypertendances, parmi lesquels nous allons vivre et sur lesquels nous avons encore prise pour les infléchir vers le bien ou pour contenir les perspectives négatives ? Comme le temps est très court, je ne fais que vous en donner la liste en soulignant simplement les plus importants.

1. En premier lieu et c’est le point qui domine tous les autres : une progression démographique qui confrontera le continent de la jeunesse, l’Afrique, au reste d’un monde en vieillissement. La population africaine doublera en 35 ans pour atteindre 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050 et quadruplera d’ici 2100. Ailleurs, la population stagnera et régressera presque partout. Le coeur du problème est dans ce face à face Afrique-Europe, Afrique-monde.

2. Un monde qui continuera de croître à un rythme de l’ordre de 3,5 % par an1 (nous sommes pour 2018 et 2019 à presque 4 % !), mais menacé dans cette croissance par celles des inégalités, de la conflictualité, de l’instabilité financière, etc.

3. Un commerce international en progrès.

4. Une finance globale intégrée mais instable.

5. La formidable percée des économies émergentes : c’est un glissement tectonique de la puissance économique d’Ouest vers l’Est. Nous assistons à une extraordinaire inversion des rapports de puissance. Vous le savez, le monde est de fait conduit vaille que vaille par ceux qui détiennent la puissance économique (d’où la création du G5 devenu G7).

1 Dont 2 % en Europe, 4 % dans les pays émergents, peut-être 4,5 à 5 % en Afrique.

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Mais le G7 n’est plus légitime à prétendre conduire le monde2. Ce glissement inverse l’ordre établi et affecte particulièrement l’Europe. Ses pays seront marginalisés s’ils ne s’unissent pas. En 2050, nous serons dans un monde de mastodontes : sur 9,8 milliards d’humains, 1,4 milliard de Chinois, 1,7 milliard d’Indiens, 435 millions d’Américains du Nord, 716 millions d’Européens et 2,5 milliards d’Africains.

Dans ce nouvel univers, les plus grands pays européens (France ou Allemagne) n’auront plus la « taille critique ». Notre pays, avec 70 millions d’habitants, sera probablement la quatorzième ou quinzième puissance mondiale. C’est le rang aujourd’hui de la Thaïlande – mais qui se soucie aujourd’hui du point de vue de la Thaïlande sur les grands problèmes systémiques du monde ? Ainsi l’Europe, qui aurait encore, dans un monde fragmenté et en mal d’unité, un rôle majeur à jouer, doit choisir entre l’union ou la perspective de l’insignifiance ou de la vassalité.

6. Une urbanisation galopante : 65 % des humains seront des urbains dont 800 millions supplémentaires en Afrique. Cela nécessitera des investissements massifs, notamment pour que 20 % de la population mondiale ne vive plus dans des bidonvilles (près d’un milliard de personnes aujourd’hui).

7. L’explosion des classes moyennes dans les économies en développement : 4 milliards de personnes de plus viendront grossir les rangs des classes moyennes telles qu’elles sont définies par les Nations Unies (84 % de la population mondiale appartiendra désormais aux classes moyennes et supérieures) mais ce phénomène heureux vient heurter une autre hypertendance : la finitude des ressources naturelles.

8. La finitude des ressources naturelles : eau, énergie, minéraux, terres cultivables, etc. s’épuisent et appellent le changement de nos modèles de consommation, alors que 4 milliards de personnes viendront s’ajouter aux classes moyennes d’aujourd’hui. Entre 2 et 3 planètes supplémentaires seraient déjà nécessaires pour nourrir dans l’équilibre le monde actuel. Que deviendra-t-il si ces nouvelles classes moyennes émergentes adoptent le mode de vie occidental ? On imagine mal le changement de modèles de consommation que cela impliquera.

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Poids respectifs en termes de PIB mondial entre les pays émergents et le G7 Année Pays émergents G7 Reste du monde Taille totale

1980

34

51

15

31 T 2015 55 32 53 110 T

2050

71

20

9

345 T

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9. Le changement climatique (objet des mesures de la COP 21 et des suivantes), selon toute probabilité, aggravera le problème et se traduira par la multiplication des migrants climatiques (nous ne serions pas sur une tendance de + 2° mais de + 3,5°).

10. Un progrès technologique fulgurant, qu’il s’agisse de l’interconnexion et de l’accès à l’information de tous, de la robotisation, de l’intelligence artificielle, des progrès de la médecine où s’ouvrent des perspectives fascinantes. Face à ces avancées, trois incontournables défis :

a) Une formidable obligation de formation continue : d’ici 2030, entre 75 et 375 millions de travailleurs seront obligés de changer d’activité.

b) Le danger des utilisations militaires et des délires du « transhumanisme ». Frankenstein est parmi nous !

c) L’urgence d’une réflexion éthique pour que se généralise le plus possible « une éthique amie de la personne », dont parlait Benoît XVI, et le Pape François ajoute « et de la Terre ».

11. De nouveaux visages de la violence : terrorisme et guerres civiles sont là pour durer. Ils appellent une résistance mondiale coordonnée, tout comme la prévention d’une course à des armements immaîtrisables.

*

* *

Devant ce tableau, reconnaissons-le, jamais l’humanité n’a connu, en si peu de temps, un changement d’une telle ampleur. On peut se demander comment l’homme et l’humanité toute entière vont s’en sortir. Le pire est évidemment possible. Le meilleur ? Mais lequel ?

Il était frappant de percevoir, au cours du travail des vingt-cinq spécialistes internationaux, la sérénité – pour ne pas dire l’optimisme devant l’avenir – des chercheurs des pays émergents et l’inquiétude des experts des pays avancés. C’est peut-être cette inquiétude qui domine parmi nous aujourd’hui.

Et pourtant je dois vous le dire, je suis pour ma part du même avis que Nick Stern, ce grand spécialiste mondial des questions écologiques qui, après s’est plongé comme personne dans l’analyse de ces perspectives, affirme que « si nous faisons face à tous les défis à notre portée dans ces mutations, ce siècle pourra être le meilleur de l’histoire ; il sera le pire si nous y échouons ». Est-ce là un optimisme béat, alors que tant de risques s’accumulent ? Non, à condition d’être attentif aussi à ce que les Anglo-saxons appellent les blessings in disguise c’est-à-dire toutes ces bénédictions sur notre temps auxquelles nous nous arrêtons si peu. En voici quelques-unes qui pourraient nous aider à aborder cet avenir dans l’espérance :

- Tant d’avancées technologiques bienfaisantes pour l’homme,

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- L’obligation même devenue de plus en plus évidente d’échanger le modèle de surconsommation qui nous conduit à l’abîme contre ce que Jean-Baptiste de Foucauld a appelé un modèle « d’abondance frugale »,

- Les apports culturels et économiques des migrants là où ils sont convenablement accueillis,

- L’avancée vers la multipolarité dans une gouvernance du monde jusqu’ici unipolaire,

- Enfin, cette révolution de la fraternité qui s’opère au ras du sol dans des situations que l’on pourrait croire désespérées.

- Ouvrons les yeux : silencieusement, un autre monde est en train de naître dans les pays les plus pauvres et aussi chez nous. L’accueil et le respect de l’autre, le partage, la simplicité ne sont pas des mots mais des actes pour aider les migrants, les réfugiés, le développement en s’attaquant modestement, petitement mais avec ténacité à des chantiers énormes, à des lobbys puissants. Ainsi en beaucoup d’endroits, les germes d’un monde nouveau pointent déjà.

À la réflexion, vous trouverez vous-mêmes bien d’autres « bénédictions cachées ». Elles font partie elles aussi de la nouveauté de notre temps. En faisant fond sur elles, nous pouvons chasser notre peur et explorer tous les chemins qui peuvent conduire à un monde plus habitable, plus fraternel pour les générations futures. Mais quels chemins ?

Eh bien, j’en trouve cinq dans les propositions de nos vingt-cinq sages :

1. Éradiquer la grande pauvreté qui, aggravée par la croissance des inégalités, est pour le monde le « risque systémique ultime » ;

2. Amener la finance dans ses divers métiers à se comporter en servante de l’économie, au lieu de chercher surtout à servir ses propres intérêts ;

3. Mettre en place la nouvelle gouvernance mondiale nécessaire à un monde qui devient multipolaire ;

4. Convaincre la communauté mondiale d’adopter les modes de vie radicalement nouveaux exigés par la préservation de la planète ;

5. Et pour que ces tâches essentielles puissent être menées à leur terme, susciter un changement en profondeur des cultures actuelles, car celles qui nous habitent aujourd’hui sont radicalement incompatibles avec celles qui devraient prévaloir dans le monde qu’il nous faut construire.

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I. Éradiquer l’extrême pauvreté
C’est l’Objectif de Développement Durable (ODD) numéro un. Il nous met, nous Européens, face aux problèmes de l’Afrique à « x » miles de nos côtes. Il nous est vital :

- ou dans un partenariat renouvelé avec le pays africains, nous acceptons d’investir dans tous les domaines clés du développement en Afrique – de l’éducation aux emplois ruraux et aux grandes infrastructures urbaines – pour que ces villes soient des foyers de civilisation et non des cloaques de toutes les misères3,

- ou nous en restons aux pratiques actuelles de coopération aux ambitions déclinantes : tel est le choix qui nous met face aux perspectives du meilleur ou du pire des mondes.

À cela s’ajoute évidemment et dès aujourd’hui la nécessité d’une nouvelle attitude face aux migrations. Le défi est difficile pour l’Europe, mais rappelons-nous que l’on ne migre pas par gaité de coeur et que la vraie solution à long terme est de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour offrir chez eux des emplois aux jeunes qui sont l’espoir de ces pays.

À ceux qui me demanderont : « Où trouverons-nous l’argent pour un tel effort ? », je répondrai : « En nous mobilisant au plan international pour que cesse le pillage de l’Afrique » et en trouvant le moyen d’encourager une énorme épargne privée mondiale largement stérilisée dans des fonds de gestion d’actifs.4

3 La moitié des pays africains verront leur population doubler d’ici 2050. Et si nous portons notre regard sur 2100, six d’entre eux (l’Angola, le Burundi, le Niger, la Somalie, la Tanzanie et la Zambie), verront leur population multipliée par plus de cinq d’ici à 2100. Prenons le cas du Niger. Voilà un pays qui comptait 2,5 millions d’habitants en 1950. En 2017, sa population est de 21,5 millions d’habitants. Elle pourrait dépasser les 68 millions en 2050 et atteindre les 192 millions en 2100 ! Ces chiffres sont hallucinants ; ils sont évidemment approximatifs, mais ce sont les approximations les plus sûres. Et notre disponibilité à changer radicalement notre attitude à l’égard de l’Afrique doit être à la mesure de la stupéfaction qu’ils nous inspirent. Il ne pourra être question de nous contenter d’augmenter de 10 % notre aumône de Carême. Il nous faut nous laisser interpeler dans bien d’autres attitudes.

4 Laissez-moi, ici, vous citer deux chiffres particulièrement scandaleux que nous avons pu établir avec Kofi Annan :

1. La falsification des prix des échanges commerciaux a coûté à l’Afrique en moyenne sur trois ans 38 milliards de dollars, soit plus que l’aide publique au développement qui lui a été accordée au cours de ces même-années ;

2. Les sommes perdues par l’Afrique du fait de son pillage par les industries extractives se sont élevées en 2016 à 69 milliards de dollars, soit plus que ce qui devrait être consacré par l’Afrique annuellement pour son programme énergétique (55 milliards de dollars) et l’adaptation de son agriculture au changement climatique (11 milliards de dollars).

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II. Rendre les finances servantes

Cela suppose :

- Un renouveau éthique tirant les leçons de l’effondrement du système financier mondial de 2007-2008

- De la part de chaque épargnant, un effort de placement responsable de sa propre épargne

- Un effort de renouveau des institutions financières internationales et de leurs instruments

- De recréer un système monétaire et financier mondial susceptible de garantir la stabilité globale.

III. Vers une nouvelle gouvernance pour un monde meilleur

Toutes les menaces que nous avons imaginées – et nous pourrions en ajouter d’autres – sont sans frontières (les pollutions et les formes nouvelles de violence, par exemple). Elles ne peuvent être approchées correctement si les politiques nationales ne s’inscrivent pas dans des stratégies mondiales. Or, le système mondial s’affaiblit et est remis en cause, alors que, plus que jamais, il y a un bien commun universel qu’il s’agit désormais de définir et de servir (Michel Albert). Ce renouveau multilatéral indispensable passe pour nous Européens par le renouveau de notre engagement et de la construction européenne. C’est une condition sine qua non. L’enjeu est simple : être ou ne pas être sur la scène mondiale alors que, du fait de notre histoire, nous devrions y avoir un rôle de médiation, d’équilibre et de contribution au bien commun universel.

L’ONU, malgré toutes ses faiblesses, est capable d’avancées remarquables (ODD, COP 21), mais elles restent illusoires si l’articulation des organisations mondiales, régionales (telles que l’Union européenne) et nationales avec elle n’est pas repensée et renforcée. Il faut d’urgence agiliser ce système à la mesure de ces défis, à commencer par la réforme du Conseil de sécurité.

IV. Répondre par la sagesse à l’épuisement des ressources naturelles du monde

L’apôtre de l’abondance frugale vous en dira, j’espère, un mot. Pour vous donner le point de vue d’un représentant d’un pays émergent, j’aimerais simplement vous citer ces mots du Prof. Ramgopal Agarwala, Président de l’Académie des sciences de l’Inde : « Nous devons abandonner notre posture rhétorique de victime, nous devons tous adopter – au Nord et tout autant chez nous, les pays émergents – une attitude réellement responsable et aborder

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ensemble une attitude de maîtrise de nos consommations. Les populations des pays en développement pourraient être encouragées à voir dans cette nouvelle situation une bénédiction inattendue qui les conduirait à revenir à des modes de vie plus sains et plus conformes à leur éthique traditionnelle de modération, de frugalité, d’autodiscipline et de vie en harmonie avec la nature. » Fin de citation. Et si nous faisions comme eux ?

V. Changer nos cultures

C’est là le « chaînon manquant » d’une stratégie de développement durable. Il s’agit de trouver le moyen d’imprégner d’une « éthique amie de l’homme et de la Terre », ces nouvelles réalités du monde. Pour cela, une première condition s’impose. Il nous faut reconnaître que, comme l’a dit Kafka, la culture d’hier nous tient encore entre ses griffes. Elle mène dans toutes les réalités humaines un travail subreptice de désespérance, de division, de peur voire de haine. Elle est à l’opposé, radicalement, de la culture qu’un avenir meilleur appelle. Notons quelques traits pervers de la culture d’hier.

1. « Gagner plus pour consommer toujours plus ». La consommation devient destin. La cupidité devient subrepticement politiquement correcte : elle s’installe partout au coeur de la culture collective...

2. L’étroitesse de notre vision du bien commun circonscrit aux limites de nos villages ou aux frontières de nos pays. Or, c’est bien clair : un monde universalisé ne trouvera l’harmonie à laquelle il aspire que dans un bain culturel largement diversifié, puisant à toutes ses sources universelles.

Il faut donc que nos cultures changent, y compris nos cultures politiques. Il nous faut agir en citoyens de nos villes et villages par tous nos moyens de la vie de chaque jour, des débats citoyens et des bulletins de vote pour que la communauté mondiale s’engage sur ces cinq grands chantiers de réforme liés entre eux. Ce sont autant d’éléments du bien commun universel pour l’épanouissement de l’homme partout. Le pacte civique, dont Jean-Baptiste de Foucauld va peut-être vous parler, est un très bel exemple d’engagement vers ce monde dont la fraternité devrait devenir la valeur centrale et la condition de survie.

Tout ceci est encourageant, admirable même, mais reconnaissons-le, cela ne peut suffire : cet élan risque toujours de faiblir car il y manque une contribution essentielle, celle des sagesses, des spiritualités, des religions. Les sagesses, les spiritualités et les religions du monde sont d’indispensables partenaires. Elles ont été très souvent, à travers l’histoire, à l’origine des cultures du monde ; la tâche que nous évoquons ne peut les laisser indifférentes. Elles devraient plus ouvertement, plus délibérément accompagner les hommes sur ce chemin.

On imaginerait difficilement une propagation du système de valeur appelé par le monde qui vient à l’ensemble de ses populations si ceux qui les accompagnent, les forment et les soutiennent dans leur vie spirituelle ne s’y attachent pas, eux aussi. Sur ce point, Mgr Defois nous apportera, j’en suis certain, quelque lumière…

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Deux mots pour conclure : j’en reviens aux deux avenirs possibles, le pire des siècles ou le meilleur.

Notre tendance pourrait être de nous dire : « Entre ces deux voies, essayons d’en trouver une troisième, entre les deux, en faisant un petit effort sans trop bousculer nos habitudes et nos conforts. Trions, par exemple, un peu mieux les ordures, donnons 10 % de plus à nos ONG favorites, sans trop nous mêler du reste (l’Europe par exemple), car tout cela nous dépasse. Ainsi, nous pourrions peut-être nous en tirer ni trop bien ni trop mal, nous et nos enfants.»

Erreur ! À des moments comme celui-ci où le monde change radicalement, cette option de réformisme mou est suicidaire. C’est l’option de tous ces gens de bonne volonté que l’histoire de génération en génération a balayée.

Reconnaissons-le, le changement auquel nous sommes appelés à notre tour va plus loin. Demandons-nous ce qu’il exige vraiment de nous. Demandons-nous le de préférence dans nos communautés. Il serait difficile de le choisir et de nous y tenir tout seul sans nous appuyer les uns sur les autres. Réfléchissons-y ensemble avec pour perspective non pas spécialement d’éviter le pire, mais mieux : de créer les chances d’un monde meilleur pour tous les enfants du monde.

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