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Exposition
Au Palais : les hiératiques de Christophe Charbonnel dans un cadre monumental
Au Palais : les hiératiques de Christophe Charbonnel dans un cadre monumental
© Anne de La Cerda

| atolstoi 324 mots

Au Palais : les hiératiques de Christophe Charbonnel dans un cadre monumental

Après avoir annoncé l’exposition de Christophe Charbonnel dans la lettre du jeudi 8 juin, Baskulture revient plus en détail sur l’exposition de l’artiste.

Cet été, le talentueux sculpteur a mis en scène ses personnages néo-classiques dans le théâtre estival du Palais qu’étreignent les effluves océaniques.

Comme dans un conte surréaliste, le regard d’un bronze se pose sur un nageur à la piscine du Palais où le promeneur croise « le Colosse »…

Prônant l’esthétique classique, le sculpteur insuffle cependant une créativité toute personnelle à ses bronzes hors normes. Comme déchirés par le temps,  inspirés de la mythologie gréco-romaine, ses guerriers, ses cavaliers, ses esclaves, ses lutteurs se déchirent... Des modèles classiques antiques aux proportions parfaites façonnés  par une force souveraine qui guide la main du sculpteur, en prise à l’émotion : « S’il ne se passe rien, si je ne ressens rien, je préfère casser ma pièce et passer à autre chose ». Cependant, Christophe Charbonnel préfère consulter les traités d’anatomie au lieu de faire poser son modèle.

Ancien dessinateur, puis modeleur dans les studios Walt Disney, issu de l’école Duperré à Paris, ce brillant artiste avait étudié dans l’atelier du sculpteur Philippe Seené. En 2010, Christophe Charbonnel fut nommé lauréat de la Fondation Taylor. Après avoir exposé au Ritz à  Paris et à « Terre Blanche » à Cannes, les entreprises et les collectionneurs privées acquièrent de plus en plus les œuvres de l’artiste dont la renommée s’est accrue ces dernières années.

Dans l’atelier des Yvelines de ce quinquagénaire, les effigies gréco-romaines se déploient, étonnant à chaque fois le public.

Un artiste néoclassique dans l’esprit des plus grands sculpteurs de la fin du XIXème siècle, tel Rodin qui s’exclamait : « Je marche dans l’Antiquité la plus reculée. Je veux relier le passé au présent, reprendre le souvenir, juger et arriver à compléter ».

Jusqu’au 30 octobre, Exposition des sculptures de Christophe Charbonnel à la piscine de l’Hôtel du Palais

Anne de Miller La Cerda

 

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