Les obsèques de L’abbé Martin Larroque décédé jeudi dans sa 88ème année se sont déroulées ce samedi 26 mai à 15h en l’église de Domezain où il était né en 1931.
Ordonné prêtre en 1956 et attaché à la paroisse de Cambo, il y dirigea le collège Saint-Michel avant d’être nommé curé de la paroisse.
Ce sont les circonstances de la mort brutale de l’abbé Elizondo, disparu des suites d’un infarctus lors d’une ballade en montagne, qui lui donnèrent de diriger le collège et de conduire la vie paroissiale de Cambo.
Il faisait partie de ces prêtres éducateurs et enseignants du temps jadis, principalement engagés auprès des scolaires et des familles : un éducateur rigoureux et dont le suivi des enfants était apprécié des parents. Formé dans l’esprit et les méthodes aguerries d’un certain abbé Goyenetche, curé de Domezain, de solide réputation dans sa paroisse natale, Martin Larroque partageait avec ce prêtre une complicité personnelle dans l’accueil des enfants et leur scolarité. Il surveillait lui-même les travaux des élèves lors des études de la fin de journée, enseignait et donnait des cours particuliers lorsque les circonstances l’imposaient.
Les enfants en difficulté scolaire ou en difficulté personnelle, bénéficiaient d’un suivi pédagogique personnalisé, on connaissait de réputation le curé de l’école Saint-Michel comme un enseignant exigeant et sans concession. Le futur de chaque enfant se jouait dans sa scolarité, il fallait donc l’accompagner par le travail et une conduite de vie dont il incarnait la discipline et la rigueur. Plusieurs générations d’enfants lui furent reconnaissants tant son sens du devoir représentait son engagement auprès des familles.
Devenu curé de la paroisse, il fut assisté d’un sous-directeur, M. Kelman, qui lui succéda à l’école, tandis qu’il se consacrait entièrement à la vie paroissiale : Martin Larroque, un prêtre dévoué aux malades et aux nombreuses visites qui s’effectuaient autour de l’église de Cambo, lieu de passage et de rencontres de gens venus de partout.
Son souvenir demeure attaché à la cité depuis des décennies. La maladie le contraint à se retirer à la maison de retraite Arditeya où il recevait les visites des proches et des fidèles.
Servir fut sa devise, sans limite, sans réserve particulièrement les jeunes à la scolarité parfois jugée difficile pour qui il avait une grande attention et beaucoup de générosité !
François-Xavier Esponde
* Je n’oublie les années passées à Cambo à ses côtés, en stage paroissial. Il m’apprit la patience et la disponibilité à toutes les populations qui sillonnent la ville toute l’année.