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Exposition
Saint-Jean-de-Luz, ses maisons, ses paysages
Saint-Jean-de-Luz, ses maisons, ses paysages
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| Manex Barace 512 mots

Saint-Jean-de-Luz, ses maisons, ses paysages

Après « Bordeaux, les rues du centre historique », « Maisons de Sare » et « Bayonne, ville d’art et d’histoire » déjà publiés, un quatrième ouvrage de dessins de Dominique Duplantier  (mise en couleurs de Francine Callède) consacré à « Saint-Jean-de-Luz, ses maisons, ses paysages » est en cours de finalisation et sera publié l’année prochaine par les éditions bayonnaises Koegui dans la collection « Architecture & Patrimoine ».  A l’occasion des récentes Journées du Patrimoine, une trentaine de dessins sont présentés en avant-première à la maison Ducontenia jusqu’au 8 octobre.

 Depuis des origines lointaines, dont seul son nom conserve le souvenir, Saint-Jean-de-Luz / Donibane Lohizune est l'une des rares cités côtières entre l'estuaire de la Gironde et la Bidassoa à avoir préservé une continuité dans son patrimoine bâti depuis le XVe siècle jusqu'à nos jours.

La ville ancienne, bordée d'un côté par l'estuaire de la Nivelle et de l'autre par la baie, s'est établie sur une langue de sable autour de la Grand'rue (rue Gambetta). L'essor du port et du commerce maritime va permettre aux élites de la cité d'édifier de somptueux palais urbains, témoignages de la richesse des styles architecturaux de l'époque. Cependant, les guerres à répétition avec l'Espagne et les terribles tempêtes des XVIIIe et XIXe siècles vont faire disparaître une grande partie de la cité originelle.

À la fin du XIXe siècle, avec la construction des ouvrages de protection autour de la baie, une nouvelle ville émerge aux pourtours de l'ancienne. Des boulevards vont ceinturer la ville et permettre le développement urbain. Le boulevard Victor Hugo ouvre la voie à un quartier commercial et industriel moderne organisé autour d'une halle et de la gare. Le boulevard Thiers, lui, s'allonge vers l'océan et invite les populations en villégiature à profiter des bains de mer. C'est ainsi que fleurissent les premières villas face à la baie, ainsi que nombre d'hôtels, casinos et promenades pour leurs loisirs.

Au début du XXe siècle, la ville connaît une véritable explosion architecturale avec l’urbanisation active des collines entourant la cité. Alors que le centre balnéaire s'organise dorénavant autour du complexe de la Pergola, des lotissements résidentiels apparaissent à Sainte-Barbe, Aïce Errota, Moléressénia, Lac, Fleurs, Chantaco. Quant à Errepira-Fargeot, ce quartier s’industrialise avec le renouveau de la pêche au thon et à la sardine.

Les années 1950 marquent une extension vers un troisième cercle où se concentrent les activités industrielles, commerciales et sportives. De nouveaux lotissements, qui répondent mieux aux attentes écologiques, ouvrent la cité, créent des paysages résolument contemporains, attestant un dynamisme ancré dans le territoire et d’une ville tournée vers le monde.

Les dessins de Dominique Duplantier reflètent cette histoire. Aujourd’hui, ils éveillent la conscience des citoyens, habitants et visiteurs, sur les richesses et les singularités architecturales et paysagères du patrimoine de Saint-Jean-de-Luz qu’il convient de transmettre aux générations futures, comme rappelé lors du vernissage de l’exposition. Ce bel ouvrage, actuellement en souscription, en constituera un maillon.

Ducontenia à Saint-Jean-de-Luz, du mercredi au dimanche de 14h30 à 19 heures, le samedi de 10 heures à 12h30 et de 14h30 à 19 heures (entrée libre.

Manex Barace

 

 

 

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