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Tradition
Patrimoine en Terre Sainte : Jérusalem la française
Patrimoine en Terre Sainte : Jérusalem la française
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| François-Xavier Esponde 535 mots

Patrimoine en Terre Sainte : Jérusalem la française

La France dispose à Jérusalem de quatre sites du Domaine National attribués par l’histoire passée en Terre Sainte. L’un des plus illustres est le Tombeau des Rois portant le nom de Mausolée de David et Salomon et de la reine Hélène Mabialène, au temps de Jésus, et du dernier roi juif de Judée.

Le site historique situé dans la partie orientale / Est de la ville fait l’objet de tensions et de passions relatives à son droit de propriété, chacun se voulant propriétaire du lieu considéré depuis le XIXème siècle comme un bien historique français à Jérusalem.

Fermé depuis les années 2000, faisant l’objet de recherches archéologiques, la France souhaiterait ouvrir à nouveau le mausolée aux visiteurs.

Ce monument historique passa par plusieurs mains au cours du passé. Le titre de propriété fut contesté par les frères Pereire, de riches industriels juifs français qui y firent des travaux de recherches historiques en 1878 et achetèrent le site. Mais les princes ottomans interdisant aux juifs de devenir propriétaires de biens en Terre Sainte, cette vente eut lieu au bénéfice de la France en 1886. Or, depuis le XIXème siècle, le mausolée fit l’objet d’une contestation continue.

Les juifs de l’Etat  d’Israël considérant « le privilège juif originel de l’espace historique », les Palestiniens occupant Jérusalem et « se considérant propriétaires » à leur tour de ce site, le sujet demeura sensible de manière permanente.

En 2014, de nouveaux émissaires juifs furent envoyés in situ pour contester à la France son droit de propriété.

Le Consistoire Central juif de France demandant la reconnaissance au bénéfice du peuple juif de ce bien historique, le temps est venu de savoir s’il était possible de le rendre accessible aux visiteurs de toutes provenance en évitant de la sorte d’en faire un espace revendicatif et à terme, de conflit latent entre les juifs et les arabes de la ville sainte ?

La France serait favorable à la réouverture au public du mausolée sous deux conditions préalables, « la reconnaissance française du tombeau des rois, et le renoncement à toute procédure de contestation à venir de ce titre de propriété ».

Les Antiquités Israéliennes seraient favorables également à cette ouverture le plus vite possible, pour éviter de faire de ce mausolée « un symbole politique de division, et afin de préserver son caractère propre d’espace archéologique et historique unique », sans autre qualification...

Pour les historiens, « Jérusalem la française » comporterait encore trois autres sites qui lui appartiendraient dans la ville sainte.

L’église Sainte Anne devenue mosquée puis église, remise par le sultan à Napoléon III en récompense de l’aide que la France lui avait apportée lors de la guerre de Crimée en 1856 ;

cette église fut confiée aux pères blancs qui l’administrent pour la France.

Ajoutons-y le monastère bénédictin d’Abou Gosh, pris lors des croisades et rendu sept siècles plus tard à la France.

Le Monastère de l’Elioma fut acheté dans le passé par la Princesse de La Tour d’Auvergne pour être également remis à la France.

Enfin et surtout le Tombeau des Rois qui fait l’objet d’un intérêt particulier de la France parmi tous les établissements catholiques français historiquement situés en Terre Sainte

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