0
Actualités
Michel Cartateguy à Roncevaux
Michel Cartateguy à Roncevaux
© DR

| François-Xavier Esponde 386 mots

Michel Cartateguy à Roncevaux

Tradition oblige, le premier mercredi de septembre, le rendez-vous de Notre Dame de Roncevaux, Orreako Ama Birjina, réunit des centaines de pèlerins, de marcheurs des deux côtés des Pyrénées pour ce temps de recueillement annuel commun à Saint Jean Pied de Port, Saint etienne de Baigorry, Hélette et Hasparren, Bayonne et Bidart, pour d’autres encore..

La colonne de centaines de voitures emprunta le col d’Ibañeta tôt le matin, sous un épais brouillard et le crachin humide de septembre.

Mgr Michel Cartateguy, ancien archevêque de Niamey et aujourd’hui proche conseiller du cardinal Barbarin à Lyon, présidait en basque les offices du jour, entouré du clergé basque du diocèse, des quatre Chanoines Augustins de Roncevaux, et d’une dizaine de prêtres du secteur.

Roncevaux, porté dans l’histoire basque comme le site mémoriel de la Bataille de Roncevaux, des incursions maures et des guerres entre la France et l’Espagne, du passage de Napoléon Bonaparte et de ses soldats, et plus récemment du passage discret des résistants lors des guerres civile espagnole et de la seconde guerre mondiale...

La collégiale royale de la Navarre entretient les sépultures des fondateurs du royaume historique parmi les sites des ossuaires des pèlerins de Compostelle morts sur le « camino » et mis en terre dans l’espace religieux du couvent.

Mgr Cartatéguy évoqua pudiquement lors de son prêche les dispositions auxquelles la Dame de Roncevaux invite les fidèles dans leur vie spirituelle pour le service de la paix entre les hommes, le goût de la miséricorde, urrikia en basque, ongi nahia le bien commun et la douceur de la vie, goxotazuna, pour éviter d’embraser les conflits et rendre plus difficiles les chemins de la réconciliation.

Allusion assez claire au profil de cet évêque précédemment en Afrique au Niger, qui avait choisi de laisser sa place à un successeur de l’église locale et de servir auprès de l’église la communauté des prêtres venus d’Afrique au service de l’église en France.

La cérémonie chantée en basque fut grandiose, dans une tradition vocale commune, autour de l’organiste, madame Setoin, et dans la ferveur du chant et des voix chaudes des Navarrais des deux versants... On reconnut le chant à Orreako ama composé par le chanoine pierre Narbaitz en basque, “ama paregabea betikotz da zurea, euskaldun jendea...bakea lurrean, loria zeruan,dugun denek ukan ama zurekilan...”

 

Fx Esponde

 

 

 

 

Répondre à () :

| | Connexion | Inscription