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Le pianiste Julien Brocal : une merveilleuse alchimie musicale
Le pianiste Julien Brocal : une merveilleuse alchimie musicale
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| Alexandre de La Cerda 302 mots

Le pianiste Julien Brocal : une merveilleuse alchimie musicale

Jusqu’ici, c’est Alexandre Brailowsky qui était mon « étalon » en matière musicale pour les œuvres de Chopin, entendu salle Pleyel dans ma jeunesse. Désormais, ce sera Julien Brocal (voyez notre « Lettre » du 28 septembre), le brillant interprète de ces merveilleuses pièces du répertoire pianistique, actuellement en résidence à l'Académie Royale Reine Élisabeth de Belgique dont il est lauréat. Bertrand Latour, l’organisateur de ces merveilleux concerts, nous avait prévenu dans le très beau cadre du Salon Impérial de l’Hôtel du Palais, avant sa fermeture pour travaux : « à propos de l’alchimie de la scène et de la salle, vous – le public – êtes aussi important que l’artiste » ! Et de fait, le nombreux public qui remplissait à ras-bord le salon a joué son rôle dans cette « alchimie » ! 

Au lendemain de ce concert mémorable, je suis encore sous le charme, subjugué par le jeu de ce jeune et merveilleux pianiste formé par Maria Joao Pires mais qui a pris, depuis, son envol. 

La délicatesse infinie du doigté – les doigts s’ourlent comme dentelle sur piano : Julien Brocal me fait penser à notre violoniste basque Sarasate qui recommandait de faire glisser l’archet sur les cordes telle l’abeille sur les fleurs - tout en gardant l’intensité du ressenti et la vigueur sonore qui déchaîne à l’occasion la vague romantique du compositeur ! La jeunesse et la force d’âme de Chopin, l’implication : j’ai rarement goûté à une telle amplitude de sons, de couleurs, de sentiments : dans l’Andantino, les Nocturnes et la Ballade en fa mineur, Julien Brocal souffre, lutte et se réjouit avec Chopin… Que dis-je : il s’incarne dans ces chefs-d’œuvre, c’est Chopin ! Le Salon Impérial de l’Hôtel du Palais est transporté, enthousiasmé, ovationne… Et pour mon plus grand bonheur, nous nous sommes retrouvés le lendemain autour d’un excellent « chocolat d’Eugénie », l’esprit plein de projets dans un futur proche.

 

 

 

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