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Exposition
L’intemporel Balenciaga
L’intemporel Balenciaga

| Anne de Miller La Cerda 568 mots

L’intemporel Balenciaga

En hommage au maestro de la haute couture qui s'était retiré il y a 50 ans, l’exposition « Cristóbal Balenciaga. Mode et Patrimoine » « revêtira »  près de 80 costumes auxquels s'ajouteront des documents, images, objets, patrons, croquis ou tissus venus de Paris et du groupe Kering. Un dialogue paradoxal entre l'éphémère et le permanent où ces deux concepts opposés convergent pourtant chez Cristóbal Balenciaga.

Une conversation que le musée entreprend avec Judith Clark, commissaire réputée et directrice du Centre for Fashion Curation de l’University of the Arts de Londres. Un langage entre la sélection des pièces qui l’accompagnent et une conceptualisation spatiale, c’est le résultat de la collaboration entre l’équipe du musée Cristobal Balenciaga et la commissaire britannique.

Une manière de se remémorer les années 69 où les hôtesses de l'Air France, gantées et chapeautées, se mouvaient dans des tailleurs rose l’été, ou marine l’hiver, signés de la Maison Balenciaga. La qualité des tissus de Lyon  aux coupes impeccables et rigoureuses restructuraient le corps tout en reflétant la main du maître qui s’était retiré un an auparavant.

« Il a été le vrai couturier. Il était capable de reconnaître les tissus, de les couper et de les coudre avec ses mains. Les autres n’étaient que des dessinateurs », affirmait Coco Chanel à propos de Balenciaga dont Yves Saint-Laurent soulignait l’audace et l’élégance : « Une œuvre très provocante, d’une grande sensualité, d’une audace sublime. Il n’a pas fini de nous surprendre ni de révéler ses secrets ».

En 1912, c'est la marquise de Casa Torres qui avait remarqué le jeune fils de sa couturière à Guetaria et l'avait envoyé à Paris pour apprendre la Haute Couture.  Et c’est à l’âge de 22 ans que le jeune getariar Cristobal Balenciaga, né en 1895, avait ouvert sa première entreprise, devenue dans les années 50 et 60 l'une des signatures de référence de la haute couture parisienne. L'entreprise devint un véritable trust qui employa près de 2000 personnes. Quand la réussite de Cristobal Balenciaga se profila à l’horizon, son style épuré avec un mélange de raffinement français et de lyrisme espagnol séduisit les plus nobles et gracieuses figures de la planète – les reines d'Espagne et Fabiola de Belgique (dont il créa la robe de mariée en 1960), la princesse Grâce de Monaco, ainsi que les étoiles hollywoodiennes et autres riches américaines, telle la philanthrope Rachel Lambert Mellon.

En 1985, à l’occasion du centenaire de la naissance de Balenciaga à Guetaria, l’ancien maire Mariano Camio proposa de construire un musée en mémoire du couturier. En  2011, en présence de la reine Sofia d’Espagne, sous le haut-patronage  d’Hubert de Givenchy, ancien bras droit du couturier getariar, fut ainsi inaugurée la Fondation Balenciaga dans le palais Aldamar réhabilité, ancienne demeure des Marquis de Casa Torres. L'extraordinaire modernité des modèles, en particulier celui, exceptionnel, qu'il consacra au « Boléro » de Ravel reste intemporel !

Jusqu’au 27 janvier, exposition « Cristobal Balenciaga – Mode et Patrimoine » au Musée Cristobal Balenciaga, Aldamar Parkea, 6, à Getaria. Ouvert du mardi à dimanche 10h à 19h.

La prochaine excursion des Amis d'Arnaga le 14 avril à Guetaria permettra de découvrir cette belle exposition. Déjeuner au fameux restaurant Astillero (menu txangurro – turbot grillé au feu de bois – Pantxineta et glace) sur le magnifique port de pêche.

Inscription au plus tard le 10 avril (limitée à 40 personnes) auprès du président Christian Perret à Cambo tél: 06 64 79 23 64 ou par courriel : cle.perret@orange.fr

 

 

 

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