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Histoire
L’après-guerre 14-18 : le curé Chorry à Ossès
L’après-guerre 14-18 : le curé Chorry à Ossès
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| François-Xavier Esponde 412 mots

L’après-guerre 14-18 : le curé Chorry à Ossès

La guerre de 1914-18 terminée, il fallut accueillir les poilus blessés ou libérés dans les familles, et dans la paroisse. Pour beaucoup, blessés gravement, invalides ou handicapés, tel Monsieur Belhagorry, la paix retrouvée sera un casse-tête pour ce poilu dépouillé de ses papiers de soldat de la guerre. Les procédures administratives commencent, elles dureront des années.

Adressées à l’autorité militaire et aux associations combattantes, la pension militaire tarda à venir. Le curé Chorry s’employa avec l’épouse pour obtenir la juste reconnaissance pour le soldat Belhagorry. Comme en d’autres paroisses le curé fut d’une aide première pour rédiger des lettres en français, et les transmettre en des mains autorisées.

Il fallut trouver les preuves, les faire suivre et attendre... Il eut la réputation d’avoir été ainsi un patriote de la base arrière pour soutenir et soulager les familles à l’heure du retour des soldats dans leurs familles. Ce curé disposait encore d’une solide réputation d’arboriculteur, dans le pays et dans les paroisses. Sollicité par les particuliers, il greffait les arbres fruitiers tels le pommier et le cerisier, et dispensait son expérience à la demande. Monté sur son vélo 1900 une curiosité pour les enfants, il sillonnait le pays, dans sa soutane et son parapluie sur le vélo, fixé et ficelé.

Quand l’heure venait de la greffe l’abbé Chorry endossait « son tablier de devant » bleu sanglé à la ceinture, disposait ses lames de couteau, la pierre d’aiguisage et taillait le corps du tronc d’arbre pour y fixer les jeunes pousses dans une composition d’engrais naturels de son origine.

On prêtait encore à l’abbé Chorry des facultés d’herboriste - guérisseur à l’aide de plantes naturelles. Ces tisanes amères mais si précieuses pour soulager des estomacs lourds et mal irrigués. Le curé Chorry était écolo naturellement de son temps, sans effusion, vivant au contact de la terre, et de son jardin que l’on savait riche et bien tenu.

Parmi les autres témoins de premier devoir à la fin de la guerre on n’oubliera pas de citer les Sœurs de Saint Vincent de Paul à Bayonne et leur refuge de santé « la Miséricorde » qui permit à de nombreux poilus blessés ou invalides de recouvrer une santé et quelque autonomie dans ce dispensaire bayonnais situé à deux pas de la cathédrale. Devenu Centre Social Communal, la Miséricorde fut le premier établissement pour tout public, fondé à Bayonne par ces religieuses et prodigua de nombreux soins aux poilus en demande à la fin de la première guerre mondiale !

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