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Cinéma
L’actualité du 7ème Art au Pays Basque
L’actualité du 7ème Art au Pays Basque
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L’actualité du 7ème Art au Pays Basque

- Le Film Noir Américain par Jean Louis Requena

La nouvelle Ciné-Conférence que Jean Louis Requena donnera mercredi 30 janvier à 15 h à la Villa Duconténia de Saint Jean de Luz (dans le cadre de l’Université du Temps Libre) concernera la thématique du « Film Noir Américain : 1930-1990 ». Dès les débuts du parlant, qui magnifia les figures de « Scarface » d’Howard Hawks (1932)  ou « Little Caesar » de Mervyn Le Roy (1931), le film policier prit sa place au cinéma. Peu à peu, ces récits au noir et blanc splendide deviendront des « films noirs », une appellation qui demeurera quand, au tournant des années 60, la couleur arrivera sur les écrans. Dès lors, le noir deviendra l’identité d’un genre cinématographique incontournable. Dans le même temps, toute une littérature « hard-boiled » se développe autour d’auteurs aussi importants que Dashiell Hammett (1894/1961), Raymond Chandler (1888/1959), James Cain (1892/1977), etc. Leurs romans vont être adaptés pour le grand écran avec plus ou moins de réussite : un genre cinématographique nouveau est né, issu du mariage de la littérature « série noire » et du cinéma.

En fait, il semble que l'apogée du film noir se situe après celle du film de gangsters. Alors que celui-ci nait avec la « Prohibition », le film noir est davantage lié à la détérioration de la situation économique et sociale aux Etats-Unis : alors que les dockers de San Francisco font grève en 1934 et 1937 ainsi que les ouvriers de General Motors en 1936 et 1937, cette même année, la sidérurgie est victime d'une crise particulièrement dure. Le 20 janvier 1937, Roosevelt, élu en 1932 et réélu en 1936, déclarait : « Je vois un tiers de notre population mal vêtue, mal nourrie et mal logée ». Le film noir illustre ainsi une période qui verra l’avant-guerre, la seconde guerre mondiale, le retour au pays des combattants, la guerre de Corée et la guerre froide. Les critiques analyseront les théories de Freud et la psychanalyse qui marquent le film noir avec ses héros amnésiques, hantés par leur passé, à la recherche d'indices leur permettant de retrouver leur identité. Si l'on excepte le film « La Corde » (1948) qui occupe une place centrale au sein de l'édifice hitchcockien, la couleur ne sera utilisée qu'en toute fin de la période. Premier film où Hitchcock apparaît comme coproducteur, « La Corde » fait la part belle, au refoulé, à l'humour, au suspens, mais également à la morale universaliste d’autant plus chère à son auteur que Hitchcock reconnaissait avoir été fasciné par les pulsions secrètes et notamment criminelles qui se cachent dans l'être humain. La réplique d’un des héros du film cadre bien, d’ailleurs, avec la thématique du Film Noir Américain : « Le chômage, la misère et les queues devant les magasins disparaissaient... Le meurtre après tout est ou devrait être un art. Il devrait être l'apanage d'une petite élite... les victimes sont des êtres inférieurs sans intérêt... Semaine de l'égorgement ou la journée de l'étranglement ».

Ciné-Conférence de Jean Louis Requena, mercredi 30 janvier à 15 h, Villa Duconténia à Saint Jean de Luz.

La TV japonaise s’intéresse à la production de Pierre Oteiza aux Aldudes

En ce début de semaine, la télévision japonaise BS-TBS était en plein tournage dans la Vallée des Aldudes, à la Maison Pierre Oteiza, avec le réalisateur Tsurugi Ushikubo et les acteurs Rui Yoshida et Yasuko Kuramoto : « un échange dans le partage et la fête, on egin », commentait Pierre Oteiza ! BS-TBS (Kabushiki-Gaisha Bīesu-Tībīesu), chaîne satellitaire très suivie au Japon est basée à Tokyo et fait partie de la « Japan News Network ». Ses studios et bureaux sont très connus dans la capitale japonaise pour être surmontés d’une énorme antenne parabolique surnommée « the big hat » (le grand chapeau).

Cinéma basque

L’Institut culturel basque continue de soutenir le cinéma basque. Cette fois, c'est « Oreina », le dernier film de Koldo Almandoz distribué par Gabarra Films qui est projeté dans les différentes salles du Pays Basque Nord jusqu’au 27 janvier. Des soirées spéciales et avant-premières sont également prévues en présence du réalisateur. D’autres séances sont aussi programmées dans des salles et des festivals hors du Pays Basque.

« Oreina » a été tourné en Guipuzcoa et en Navarre par Koldo Almandoz avec des dizaines d’artistes, de techniciens et d’acteurs du Pays Basque (dont Patxi Bisquert, Ramon Agirre, Erika Olaizola et Iraia Elias, ainsi que Laulad Ahmed Saleh), preuve de la vitalité du cinéma basque (Khalil est un jeune homme déraciné qui vit de petites combines, dans une zone frontalière où se côtoient bâtiments industriels et marécages. Il visite régulièrement Jose Ramon, un vieil homme au passé trouble qui habite une maison en bord de rivière. Cette maison, Jose Ramon la partage avec son frère Martin, à qui il n’a pas adressé la parole depuis des années. Dans le marais, des âmes plus ou moins perdues se côtoient, sans forcément se croiser. Un film humide et solaire, un film fleuve au cours duquel les personnages dérivent. Les vieilles histoires et les conflits familiaux affleurent. Khalil navigue sur ces flots incertains, tantôt en mobylette, tantôt sur barge, il essaie vaille que vaille de garder le regard tourné vers des horizons davantage apaisés).

Soirées spéciales en présence de Koldo Almandoz : Bayonne le 25 janvier à 21h (avec concert de Jurgi Ekiza à 20h) - Saint Jean Pied de Port le 26 janvier à 20h30 et Cambo le 27 janvier à 18h. Ce film sera en compétition au Festival de Nantes du 28 mars au 7 avril.

 

 

 

 

 

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