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Nos disparus
Iñazita Olaizola, la « dernière » d’Eresoinka
Iñazita Olaizola, la « dernière » d’Eresoinka
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| Rédaction 409 mots

Iñazita Olaizola, la « dernière » d’Eresoinka

Née le 8 juillet 1919, Iñazita Olaizola, dernière sociétaire de l’extraordinaire ensemble Eresoinka, ambassadeur du gouvernement basque de Jose Antonio Aguirre, a rejoint la semaine dernière ses amis artistes au paradis des musiciens. Elle allait fêter ses 100 ans en juillet prochain. On se souvient de son témoignage lors de la projection il y a deux ans au Musée Basque de « Voces de papel », film documentaire d’Estibaliz Urresola consacré à Eresoinka.

D’après Jean Pouyet qui tient un très intéressant blog consacré à Sare, « Inazita Olaizola

 disait que le chant et la musique faisaient parties des plus beaux moments de sa vie. Elle composait toujours ces derniers temps. Elle a écrit une très belle page de l’histoire du Pays Basque, avec ses compagnons de l’époque. C’est une aventure qui se termine avec Inazita, celle d’Eresoinka et c’est celle d’une formidable génération qu’on ne peut oublier.

Philippe Régnier, historien d’Eresoinka, voulait faire part aux Saratars en particulier le départ de cette belle personne pleine d’humour et de vie » !

Cette triste actualité nous ramène aux années de tournées à travers toute Europe du groupe formé par Gabriel Olaizola sur la demande du président basque José Antonio Aguirre, replié à Santander à la fin de la guerre d’Espagne : « Il est possible que nous ne puissions sortir d’ici. Mais pour autant notre tâche n’est pas terminée et je veux qu’elle concerne aussi le domaine artistique. Je vous charge de partir immédiatement pour la France et de former parmi nos réfugiés le chœur le meilleur possible pour qu’il porte, de par le monde, grâce à nos mélodies, le souvenir d’un peuple qui meurt pour la liberté, parce qu’ils ne savent pas encore à l’étranger qu’on lutte pour elle ».

La saga de cet ensemble artistique avait débuté à Sare et nombre de chorales qui fleurirent chez nous après-guerre - d'Oldarra à Etorki et bien d'autres – lui furent redevables. Cette extraordinaire aventure d’Eresoïnka unit par-dessus la frontière, les guerres, les partis-pris et les préjugés, des artistes et des hommes de bonne volonté, des Basques de France et leurs compatriotes, comme disait Maurice Ravel, les Basques d’Espagne !

Jean Pouyet a publié des photos d’Iñazita Olaizola à Sare en 1937, avec ses sœurs et Eresoinka, que nous reproduisons ici. Goian bego.

 

 

 

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