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Livre
Il y a 100 ans, Paul Margueritte : l’hommage des Amis du Lac
Il y a 100 ans, Paul Margueritte : l’hommage des Amis du Lac
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| Alexandre de La Cerda 552 mots

Il y a 100 ans, Paul Margueritte : l’hommage des Amis du Lac

Lors de leur soirée littérature et gastronomie du 6 décembre dernier et à l’occasion du centenaire de la disparition de Paul Margueritte, les Amis du lac ont rendu un hommage à l’écrivain, d’abord en rééditant le livre « Paul Margueritte de l’Académie Goncourt » qu’ils avaient publié en septembre 2002 en y ajoutant des photos et des notes actualisées, ainsi qu’un chapitre rédigé par Laurent Teitgen, destiné plus spécialement à Victor Margueritte, frère de Paul et à son Père le Général Margueritte. Cet ouvrage est destiné à conserver vivante la « mémoire » des écrivains qui, comme Paul Margueritte, Rosny Jeune et Maxime Leroy, ont donné à Hossegor, ville dont ils furent « citoyens-propriétaires », à la fois sa raison d’exister et son rayonnement.

Les Amis du lac ont également fait réimprimer « La Faiblesse humaine », l’un de ses ouvrages qui parle d’Hossegor. Dédié en 1909 à Rosny jeune, Paul Margueritte écrit dès la première page : « Le soleil était si chaud qu’elle dut ouvrir son ombrelle. L’éblouissement !

Hossegor brûlait dans la lumière : Quel printemps magnifique… » Puis ces quelques lignes :

« L’étang que la respiration du flux gonfle, s’élargissait en nappe brasillante, mouvementée de reflets d’arbres et de nuages ; les pins d’un vert intense sentaient le four et la résine ; le ciel immense vibrait d’ondes et les genêts, en grappes, en buissons, en landes de flammes jaunes fulguraient, prodigieux incendie d’or... Aucun bruit. La marée étale se taisait derrière les pins... La solitude imposait au paysage une sérénité recueillie. Point de passants. A peine un toit rouge de ferme dans la pinède sombre. On se sentait loin de tout et comme au bout du monde... »

Pour ma part, j'avais eu l'occasion de faire une communication sur les relations entre la côte basque et Hossegor, qui ne se limitent pas au style architectural basco-landais. Or la soirée étant consacrée à l'écrivain Paul Margueritte (avec le livre que lui a consacré le président des Amis du Lac, Eric Gildard) je rappelai qu'il y avait déjà eu un lien artistique précurseur en la personne du peintre bayonnais Achille Zo (1873-1933) qui avait illustré « A la Mer » de Paul Margueritte (1906). Dans ce livre, l'académicien Goncourt avait relaté la vie d’un adolescent de 15 ans, au caractère peu facile, qui découvrait l’Océan et, dans ce séjour "À la mer", sa sensualité s’éveillait : « Brusquement, au coin de la rue, le vent le souffleta, un embrun âpre le couvrit de poussière d’eau ; il aperçut la plage que la marée, par vagues courtes et drues, couvrait presque (…). vagues, dans le ciel pâle du crépuscule [...] et dans le grand vent frais qui remplissait la poitrine, les oreilles bourdonnantes, les lèvres salées, Albert, étourdi et engourdi, en proie à un accablement tumultueux et à une ivresse de bruit et de force, s’avançait, fasciné, aimanté par le flux, attendant, avec une horripilation délicieuse, l’étalement du flot qui lui trempait les semelles, ses misérables préoccupations de collégien se taisaient devant ce spectacle, il s’élevait au-dessus de la vie médiocre, quelque chose de grand le pénétrait ! ».

Trois responsables des Amis du lac ont également lu des textes de Paul Margueritte en hommage à cet auteur qui a marqué fortement les « Lettres hossegoriennes »

 

 

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