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Exposition
Entre roses et roseaux, le jardin miroir dévoile ses chefs-d’œuvre
Entre roses et roseaux, le jardin miroir dévoile ses chefs-d’œuvre
© Collection "La Petite Escalère"

| Anne de Miller-La Cerda 583 mots

Entre roses et roseaux, le jardin miroir dévoile ses chefs-d’œuvre

En cette saison de velours, l’espace de deux après-midi pendant le week-end des 28 et 29 septembre, le jardin privé de « la Petite Escalère » laissera s’échapper des ondes artistiques de pierres sculptées.

A l’origine, Paul Haim et son épouse Jeannette Leroy avaient été séduits par le lieu insolite de « la Petite Escalère » composé d’une ferme entourée de marais au bord de l’Adour. Dans les années 70, le couple Jeannette, artiste-peintre et ancienne photographe de mode et Paul, marchand d’art, y collectionnèrent les œuvres des sculpteurs les plus connus de la fin du XIXème à nos jours, drainant ainsi dans cet écrin d’eau verdoyant aménagé par le talentueux jardinier Gilbert Carty, la jet set de l’art et les artistes amis du couple : Chillida, Oteiza, Matta, Zigor…

Depuis le décès de son père, Dominique Haim décida de pérenniser cet endroit exceptionnel en créant  une association « Les Amis de La Petite Escalère » dont le but est de maintenir et restaurer le jardin et ses sculptures par le biais du mécénat en partenariat avec diverses collectivités locales, écoles et autres. L'association y organise des conférences, des expositions et loge deux artistes à résidence. Cette année, à la petite Escalère, deux plasticiennes ont été invitées : Elise Eeraerts, originaire de Belgique pour ses créations abstraites monumentales, ainsi que la sculptrice Rachel Labastie. Cette dernière, native de Bayonne et ancienne élève des Beaux Arts de Lyon, proposera deux œuvres spécifiquement imaginées pour le lieu : une intervention éphémère in situ en terre crue et une sculpture en marbre Marquina noir, « Vénus » (2019).
Tout de noir veiné, non loin de l’Adam d’ Antoine Bourdelle (1889) et de l’œuvre Murale III de Chillida (1999) apparaît ainsi la Vénus de Rachel Labastie, une amorce d’un corps de femme hissée sur la pointe des pieds qui s’envole. Cette œuvre dont les pieds posés sur socle du même marbre s’élancent vers le haut. Le mouvement s’achève brutalement. L’artiste a dû « briser » son envol face à la difficulté du marbre noir si cassant...

Au programme également de ce week-end, deux rencontres autour de deux livres :

Samedi 28 septembre à 16h «  Pérégrinations, paysages entre nature et histoire » un ouvrage publié en 2017 aux éditions Hazan, récompensé par le Prix de l’Académie ds Beaux-Arts-Prix Bernier 2018, le Prix Vitale et Arnold Blokh 2018 et le Prix Pierre Daix 2018, par Pierre Wat professeur d’histoire de l’art à l’université de Paris-I.A cette occasion, Pierre Wat dialoguera sur le thème du paysage avec Pierre Vilar, enseignant à Bayonne et Pau en littérature, histoire de l’art et histoire du cinéma.

Dimanche 29 septembre à 15h, l’auteur japonaise Ryoko Sekiguchi de « Nagori, la nostalgie de la saison qui vient de nous quitter ». Nagori, littéralement « l’empreinte des vagues », signifie en japonais la nostalgie de la séparation, et en particulier, la nostalgie de la saison qu’on ne laisse partir qu’à regret. Le goût de nagori annonce déjà le départ imminent de tel fruit, tel légume, jusqu’aux retrouvailles l’année suivante, si l’on est encore en vie.Un goût de nostalgie qui sera partagé à cette occasion avec Claude Chambord,  écrivain poète.

Ouverture du jardin privé de la petite Escalère les samedi 28 et dimanche 29 septembre de 14h à 18h.
Pour visiter le jardin et la collection et/ou assister à l’un de ces événements, une inscription préalable est nécessaire : écrire à contact@lpe-jardin.org et en indiquant vos noms, prénoms (ainsi que ceux des personnes qui vous accompagnent, groupes inférieurs à 8 personnes), la date de votre visite et/ou l’événement auquel vous aimeriez assister. Attention les places limitées !
 

 

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