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Tradition
Diocèse en fête et la Transmission des Bibles Historiques
Diocèse en fête et la Transmission des Bibles Historiques
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Diocèse en fête et la Transmission des Bibles Historiques

Il s’agit d’un des premiers livres imprimés en basque : Joanes Leizarraga avait reçu de la reine de Navarre Jeanne d'Albret en 1563 la demande de traduction en basque du Nouveau testament. Il se sert de l'édition du Nouveau testament en grec avec une traduction latine (qu'Erasme de Rotterdam publie en 1516), et de la version française de Pedro Roberto Olivetan. Sa traduction fut vérifiée par quatre bergers basques. L'œuvre fut imprimée à l'imprimerie de Pierre Hautin à La Rochelle en septembre 1571. Un peu plus de quatre siècles après la publication du Nouveau Testament par Jean de Liçarrague (Joanes Leizarraga) dont un exemplaire a été acquis il y a une dizaine d’années auprès de la maison de ventes aux enchères Sotheby’s par l’Académie de la langue basque Euskaltzaindia (pour environ 15.000 Euros), une nouvelle Bible en basque navarro-labourdin avait été éditée grâce aux efforts du Père Marcel Etchehandy par l'association « Biblia Elkartea » dont le siège se trouve à l'Abbaye de Belloc à Urt. La Bible sera un moment fort de « Diocèse en Fête », l’occasion pour François-Xavier Esponde de revenir sur le sujet. ALC

 

Le dimanche 6 mai dans le cloître de la cathédrale de Bayonne se tiendra l’édition 2018 de « Diocèse en Fête ». Un rassemblement diocésain de fidèles et d’initiatives multiples dans ce territoire qui s’étend de Soumoulou à Hendaye.

Parmi ces initiatives, la transmission de la Bible a concentré l’attention du Mouvement Pax Christi et de quelques proches qui incluent l’inspiration de la Bible dans l’engagement des chrétiens dans leur quotidien.

Des Bibles éditées en plusieurs langues par la tradition juive, catholique, protestante, orthodoxe, et évangélique seront présentées par M. Gérard Roche, diplômé de la Sorbonne, qui a réuni dans sa vie des diffusions originales en français, en espagnol, en hébreu, en allemand, en anglais, en basque... et en bien d’autres langues.

Parmi celles qui méritent notre curiosité, la Bible protestante d’Orthez où, sur la page de garde, on peut lire le nom du protestant indiqué sous le sceau du secret à une époque où les protestants n’avaient pas droit de cité et étaient pourchassés pour leur appartenance religieuse.

Ajoutons la bible hébraïque illustrée, d’une grande beauté, et bien des « pépites » de diffusion datées de la Bible que chacun pourra admirer dans cette exposition.

Les calvinistes ayant compté dans ce département, toute marque d’attachement historique a le droit de se faire connaitre et accepter par les autres églises chrétiennes de la région.

Les traductions en basque sont légion, qui nous intéressent particulièrement : celles qui furent écrites en euskara par des clercs pour des usages catéchétiques et liturgiques locaux dont l’Institut Culturel Basque fait état, imprimées ou non, mais dont l’existence est avérée des deux côtés des Pyrénées. Auteurs, écrivains locaux ont ainsi contribué à la diffusion de la bible, principalement des évangiles, tout au long de l’histoire de l’Eglise dans nos contrées. Le concile Vatican II ayant officialisé la pratique des langues vernaculaires, on observe que l’usage de la langue locale était reconnu, parfois encouragé, ou blâmé, selon les époques.

Gérard Roche, en infatigable universitaire lettré et soucieux de diffuser la Bible, n’a pas hésité ces dernières années à s’exposer à l’entrée de plusieurs lycées de Biarritz et de Bayonne pour distribuer aux volontaires les évangiles dans les espaces scolaires, les centres hospitaliers et dans des lieux privés de liberté comme la prison. Avec l’accord tacite des autorités qui ne firent obstacle à cette information libre pour les volontaires.

Plusieurs centaines de Bibles reçues de la Société Biblique de Genève et des évangiles envoyés de Valence seront également distribués gracieusement lors de la rencontre du 6 mai prochain par Pax Christi.

Pour ne pas oublier nos origines religieuses sémites, ni braver l’inconnaissance du Livre d’un revers de désinvolture dans un environnement où la Bible demeure la Mémoire des cultures et des religions qui nous sont propres.

François-Xavier Esponde / Pax Christi Bayonne

 

 

 

 

 

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