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Manifestation
De la Gare du Midi au château de Versailles : Malandain revisite Marie-Antoinette
De la Gare du Midi au château de Versailles : Malandain revisite Marie-Antoinette
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| H.Anzea 508 mots

De la Gare du Midi au château de Versailles : Malandain revisite Marie-Antoinette

Sur la musique de Joseph Haydn (1732-1809), le ballet « Marie-Antoinette », co-produit avec l’Opéra royal du château de Versailles, sera donné en avant-première ces vendredi 16 et samedi 17 novembre à la Gare du Midi de Biarritz.

À l'invitation de Laurent Brunner, directeur de Château de Versailles Spectacles, Thierry Malandain vient de créer « Marie-Antoinette » sur des symphonies de Joseph Haydn. Après « Cendrillon » (2013) et « La Belle et la Bête » (2015), également créées à l'initiative de l'Opéra Royal de Versailles, Thierry Malandain met donc en scène une autre figure faisant partie de l'imaginaire collectif, parfois de manière caricaturale. On se souvient de « l'Autrichienne » ou encore du surnom significatif de « Madame Déficit ».

En revanche, au-delà des fêtes, des bals et des parures, son goût prononcé pour les arts, le théâtre, la musique et la danse est moins connu. Ainsi, bien qu'un personnel fût chargé de veiller à ses plaisirs, Marie-Antoinette s'occupait elle-même de l'organisation des spectacles de la Cour, et se mêlait encore de ceux de Paris. Elle fut la protectrice de nombreux artistes, notamment de Christoph Willibald Gluck, son professeur de musique à Vienne, et fit venir à Paris le chorégraphe Jean-Georges Noverre - considéré comme l'un des créateurs du ballet moderne - qu'elle fit nommer Maître de Ballet à l'Opéra en 1775. Cultivant le chant, le clavecin et la harpe, il lui arrivait de jouer la comédie avec une prédilection pour les pièces à ariettes. Mais sans doute, le rôle de sa vie fut-il celui de Dauphine puis de Reine de France entre étiquette, désœuvrement, frivolité et intrigues. À partir de ce matériau où la théâtralité est centrale, Thierry Malandain, féru d’histoire, poursuit l'exploration de thématiques qui lui sont chères et qui jalonnent l'ensemble de son répertoire. Dans la revue du Centre chorégraphique biarrot, il précise : « L’Opéra royal de Versailles, dans lequel nous allons danser, a été construit pour le mariage de Louis XVI et Marie-Antoinette. C’était un espace très moderne, avec une scène et une salle qui pouvaient être mises au même niveau de manière à servir le dîner d’ouverture des festivités du mariage, sous l’œil de la Cour qui regardait le spectacle au balcon. C’est dans ce même lieu que dix-neuf ans plus tard, dîneront les officiers du régiment des Flandres venus protéger la famille royale, dîner qui mettra le feu aux poudres révolutionnaires ».

Coproduction : Opéra Royal Château de Versailles Spectacles ; Orchestre Symphonique d'Euskadi de Donostia / San Sebastián ; Donostia Kultura - Victoria Eugenia Antzokia de Donostia / San Sebastián - Ballet T ; CCN Malandain Ballet Biarritz ; Opéra de Reims ; Music Hall Antwerpen.

Partenaires : Opéra de Vichy ; Teatro de la Maestranza y salas del Arenal de Séville (Espagne).

« Marie-Antoinette », ballet pour 22 danseurs sur une chorégraphie de Thierry Malandain par le Malandain Ballet Biarritz, création en première mondiale, vendredi 16 et samedi 17 novembre à la Gare du Midi de Biarritz. Tarifs de 12 euros à 36 euros.

Puis à l’Opéra Royal de Versailles, les 29, 30 et 31 mars 2019, avec l'Orchestre Symphonique d'Euskadi.

Rédaction

 

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