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Exposition
Bilbao : l’après 68 au Pays Basque
Bilbao : l’après 68 au Pays Basque
© ALC

| Anne de Miller-La Cerda 523 mots

Bilbao : l’après 68 au Pays Basque

A partir du mercredi 7 novembre, le musée Bellas Artes qui fête ses 110 ans, continue sur sa lancée anthologique avec l’exposition « After 68 » ou l'art et les pratiques artistiques au Pays Basque 1968-2018.

Venues du Kunstmuseum de Bâle, de la Fondation Juan March, du Musée National Reina Sofia Art Center, du Musée National d'Art Contemporain de Barcelone ou de collections privées, les œuvres d’art ont été disposées par ordre chronologique. Une vaste sélection de près de 150 peintures, sculptures, photographie, art vidéos et travaux sur papier font connaître les formes d’évolution  de l’art au cours de cette époque charnière sur le plan national et international.

Déjà en 1966 avait été créé le groupe Gaur à l’initiative de quelques plasticiens, dont Antonio Sistiaga. Cette école basque s’était constituée à partir d’un nouveau style d’artistes engagés, tels qu’Amable Arias, Nestor Basterretxea, Remigo Mendiburbru, Ruiz Balerdi, José Luis Zuméta, Eduardo Chillida et Jorge Oteiza. Ce dernier, avec Eduardo Chillida, fut la pierre angulaire de cette Ecole Basque qui apporta un nouvel élan artistique en Guipuzkoa, en Biscaye en contribuant à inscrire la sculpture basque dans l’histoire internationale.

Dans les années 68, lors de concerts à Woodstock aux USA, des foules de jeunes fumant du cannabis écoutaient hilares les Pink Floyd. La psychanalyse lève les interdits et sur le plan artistique, l’art ose et provoque.

En 1970 à Bilbao, le bâtiment moderne du Musée Bellas Artes sera inauguré et aura une influence déterminante sur l’évolution de l'art basque.
Au moment de la naissance du pop art, l’art basque connaîtra la fin de l'abstraction constructive qui s’enchaînera ensuite par de l’art minimaliste et conceptuel.
En 2018 en Pays Basque, les installations artistiques les plus récentes avec vidéo et musique, témoignent d’un nouveau style de vie où les  femmes prennent part de plus en plus activement à la création artistique.

En parallèle durant la période de l’exposition, des films, de la musique et de conférences permettront de compléter et de mieux comprendre l’évolution de ces divers courants  artistiques à travers la politique, l’économie et les mouvements sociaux et la mondialisation qui ont transformé la vision des artistes basques ces dernières années. Ainsi une salle expose des pochettes de disques qui ont accompagné le mouvement artistique de cette période. Précisément, « Oskarbi » rendra hommage au sculpteur Oteiza par un concert dans le musée dédié à l'artiste à Altzuza en Navarre et peut-être dans le sanctuaire d’Aranzazu : la rencontre du groupe musical – dont les membres étaient alors très jeunes - avec le plasticien n’avait-elle pas eu lieu en 1969 dans ce sanctuaire où il concevait sa célèbre frise avec les apôtres sur la façade principale ?
Un seul bémol, pourquoi le conservateur Miguel Zugaza du musée de Bellas Artes a-t-il autorisé un anarchiste à casser le plafond de l’entrée et d’en répandre les débris, empêchant le passage des visiteurs sur le parterre de marbre ? Sous prétexte d’une installation conceptuelle ?!

Du 7 novembre au 28 avril, exposition « Après 68, l’art et les pratiques artistiques en Pays Basque de 1968 à 2018 ». Ouvert tous les jours  de 10h à 20h. Fermé le mardi. Gratuit de 18h à 20h. Tel.  94 439 61 37 (de 9h a 14h).

 

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