0
Exposition
Biarritz : le cheminement de Christine Echevers
Biarritz : le cheminement de Christine Echevers
© DR

| Anne de Miller-La Cerda 436 mots

Biarritz : le cheminement de Christine Echevers

Après le succès de son projet européen de 2002 : « Du voyage aux chemins », la balade se poursuit sur « les chemins de Christine Etchevers », avec les œuvres les plus emblématiques de la vie de l’artiste, présentes aujourd’hui dans de nombreuses collections françaises et internationales, (Portugal, Mexique, Liban, Canada, Etats-Unis, Chine, Allemagne) et au Musée Basque à Bayonne ainsi qu’à Durango en Biscaye et à Ordizia en Guipuzcoa.

A l’âge de neuf ans, Christine Etchevers réalisa le portrait de son setter baptisé « Capi », comme celui du roman « Sans famille » d’Hector Malot. Gouachée de noir sur fond anthracite, cette peinture, parmi ses premières œuvres, témoigne du talent de la future plasticienne. Une vocation artistique qu’elle peaufinera aux Beaux-Arts de Pau, puis à Bordeaux, de 1970 à 1975. Poursuivant son cheminement avec le modèle de Bordeaux en réalisant le portrait de Simone, cette première aventure s’achèvera avec le tableau - charnière entre figuration et abstrait – des « Trois grâces », une étude de figuration libre des années 80-82. 

Dans les années 90, l’artiste détourne les langages à partir des journaux locaux afin de recréer son propre langage à base de signes colorés.

Depuis son atelier perché dans la montagne basque près de Cambo, Christine Etchevers s’engage dans l’écriture des hiéroglyphes de basque d’avant J.C.

Adoptant  l’abstraction lyrique narrative, son style s’inspire de Pollock, ou plus précisément de Kandinsky, d’après le directeur du Musée Basque Olivier Ribeton, pour qui elle avait exposé en 2005... Ses toiles à l’acrylique et ses sculptures en bois ou fibre de verre chantent avec poésie son environnement où domine la lumière imbriquée de couleurs vives primaires et complémentaires.

Une symbolique basque traditionnelle ainsi réinterprétée ou se réincarnent des stèles discoïdales figurant une croix à virgules décomposée qui rappellent les éléments familiers au Pays Basque (l’eau et l’Océan, le soleil, l’être en marche).  Sa quête de l’homme se poursuit avec des totems à géométrie graphique. En parallèle, ses toiles peintes à l’acrylique se froissent en composant des mouvements cycliques.

Parmi ses anciennes activités, la plasticienne déclina ses créations sur de la porcelaine avec des services divers très colorés. Elle réalisa une fresque de style « azulejos » géométriques sur le fronton de la demeure de Marie-Christine Genay-Fagalde à Cambo. Et sur des carrés de soie épaisse de grande qualité, Christine racontait des histoires toutes en symboles.

Toujours à la  poursuite de son chemin sur son questionnement de l’homme, Christine Etchevers réinvente une écriture colorée qu’elle proposera l’année prochaine à Ciboure, durant la saison estivale.

Jusqu’au 4 novembre, exposition « Les chemins de Christine Etchevers » à la Crypte Sainte-Eugénie, place Sainte-Eugénie à Biarritz. Ouvert de 14h à 18h30. Entrée libre.

 

 

 

Capri par Christine Etechevers (1962)
Capri par Christine Etechevers (1962) © DR
Capri par Christine Etechevers (1962)
Toile jaune par Christine Etchevers (2018)
Toile jaune par Christine Etchevers (2018) © DR
Toile jaune par Christine Etchevers (2018)

Répondre à () :

| | Connexion | Inscription